Chapitre 8

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10 Janvier 2016

À mon réveil, je devine immédiatement que je suis seul. Cette constatation me fait ouvrir les yeux dans la seconde : Anabelle n'est plus là. Je me redresse vivement afin d'inspecter ma chambre et un soupir de soulagement s'échappe de mes poumons en voyant le tee-shirt qu'elle portait hier soir au sol ainsi que son soutien-gorge. Elle n'est pas partie. Enfin, j'imagine !

Je prends une douche rapide avant de refaire le lit et de mettre les vêtements qui trainent dans le lave-linge, puis je descends les escaliers. Une musique résonne faiblement et je vais dans la cuisine, de là où provient le son. Et ce que je vois me fait instinctivement sourire. Appuyé contre l'encadrement de la porte, j'admire ce magnifique tableau, un immense sourire figé sur mes lèvres.

Anabelle, seulement vêtue de mon tee-shirt de la veille qui lui arrive juste en dessous des fesses, chantonne à tue-tête au rythme de la musique que diffuse son téléphone posé sur la table, tout en retournant une sorte de galette dans la poêle qu'elle tient. Ses longs cheveux sont lâchés et retombent librement sur son dos et ses épaules en faisant de jolies ondulations.

Lorsqu'elle commence à bouger son petit corps au rythme de la musique, je ne résiste plus et m'approche d'elle sans faire de bruit. Mes deux mains se déposent sur ses hanches qu'elle immobilise instantanément et elle sursaute légèrement ce qui me fait rire. J'entoure alors sa taille de mes deux bras et pose mon menton au creux de son cou.

- Bonjour.

- Tu m'as fait peur, bougonne-t-elle.

- Je sais, souris-je avant d'embrasser sa joue. Qu'est-ce que tu fais ?

- Ça ne se voit pas ?

Je me doute que si quelque chose chauffe dans cette poêle, c'est parce qu'elle prépare quelque chose pour le petit déjeuner. La question est : qu'est-ce que c'est au juste ? Je dirais un mélange entre un pancake et une crêpe. Une crêpe épaisse. Je ne sais pas.

- Des crêpes ? tenté-je en grimaçant.

- Oui ! Elles sont juste un peu... obèses, m'apprend-elle.

- Un peu ? m'exclamé-je en me décalant sur le côté pour la regarder.

Elle explose de rire et le confirme qu'elles sont, en effet, peut-être ratées.

- Je suis sûr qu'elles sont délicieuses, la rassuré-je avant de déposer un baiser sur ses lèvres.

Après en avoir goûter une, je constate que ce n'est pas mauvais. Pas délicieux, mais pas mauvais non plus. C'est seulement bon.

- Je suis désolée, je suis vraiment nulle en cuisine, s'excuse-t-elle lorsque je lui dis réellement ce que je pense de son petit déjeuner.

J'éclate de rire devant cette mine abattue qu'elle m'offre. Elle a fait un effort, et c'est vraiment trop mignon.

- Je voulais juste te faire une surprise, me dit-elle en faisant la moue.

Je me lève le sourire aux lèvres, fait le tour de la table et lui fait lever la tête en posant mes deux mains sur ses joues afin de poser mes lèvres sur les siennes.

- Merci Anabelle, murmuré-je contre sa bouche.

Le restant de la journée est semblable à cette matinée fabuleuse : des sourires, des câlins, des mots doux de sa part et des sourires de la mienne. Je n'ai jamais autant souri en deux jours, ça fait tellement de bien !

Je me sens bien aujourd'hui. Vraiment. Et Anabelle y est pour quelque chose, c'est indéniable. Elle est la responsable directe de cette vague de bonheur qui me submerge. Je ne suis pas familier à ce sentiment mais il me plait énormément. Je vais en devenir très vitre accro.

Attirance incontrôlableOù les histoires vivent. Découvrez maintenant