chapitre 47

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PDV EDWARD

Le paysage de Forks défilé à une folle allure, je roulait assez vite, comme à mon habitude. Ne cessant de jeter plusieurs coups d'œil à Bella, m'assurant qu'elle ne se sentait pas trop mal à l'aise suite au ton que je venais d'aborder. Il ne restait plus que quelques centaines de mètres afin d'atteindre notre villa en pleine forêt, loin de la vue des humains.

Le calme persister dans la Volvo, ses pensées m'étant interdites d'accès et son mutisme habituel ne cessaient de me rendre nerveux malgré-moi. Bella semblait perdue et inquiète, je ne pouvais la mettre à l'aise pour le moment, une discussion devait être établie. Non, je ne cherchais pas à la quitter ou encore lui briser son cœur déjà inerte, je ne voulais que des réponses, de simples réponses.

Je garais ma Volvo devant l'immense garage que nous possédions et coupais le moteur. Avant que Bella ne puisse dire quelque chose, je sortis de la voiture pour lui ouvrir sa portière. Elle sortie de la voiture un sourire timide et crispé installé sur son joli visage, je passais alors ma main sur le bas de son dos, tentant un temps soit peu de la réconforter de la façon la plus simple possible.

Nous montâmes en silence les quelques marches amenant à l'entrée de notre villa, j'ouvris la porte, le silence était présent. Esmé se trouvait probablement dans un magasin de décoration, voulant à tout prix ajouter une touche plus familiale à notre salon. Carlisle était comme à son habitude à l'hôpital, soignant ses patients du mieux possible et le reste de la famille se trouvait encore au Lycée de Forks.

Je guidait Bella vers ma chambre, elle semblait se repérer assez facilement dans l'immense couloir du premier étage, sa première visite quelques jours auparavant semblait avoir portée ses fruits. Je m'installais alors sur mon canapé de cuir noir qui siégé au milieu de ma chambre, tapotant sur ma droite pour l'inviter à s'y asseoir.

Elle s'exécuta en silence, marchant maladroitement comme à son habitude mais cela lui donné tout son charme. Une fois à mes côtés, je pris sans main dans les miennes. Elle sursauta, étonnée par mon geste sûrement et mes yeux se perdirent dans les siens. Nous devions mettre au claire ces mal entendus, ces mots dits. Je ne pouvais pas attendre une minute de plus en sachant que son texte pourrait être vrai. Bien-sûr ma confiance en Bella n'avait en aucun cas changé, mais la mienne était prête à s'envoler.

- Cette rédaction..
Commençais-je.
- C'était pour te taquiner Edward !
Dit-elle de but en blanc en sanglotant.

Je ne dis aucune parole de plus et continué à contempler son magnifique visage. Aucune larme de pouvait couler de ses jolis yeux mais la tristesse était belle et bien présente dans son regard.

J'aurai pensé qu'une grande conversation aurait dû se dérouler mais la sincérité de son regard me prouvé le contraire. Pourquoi ai-je attendus toutes ces minutes pour lui demander cela ? Une simple et stupide question. Je ne cessais de la regarder, caressant sa joue de mon pouce pour la consoler sans trop la brusquer. Et si je l'enlaçais ? Me repousserait-elle ?

- Je.. je ne pense aucuns des mots que j'ai écris dans cette rédaction, je voulais simplement m'amuser un peu. Dans le passé, trop souvent l'on m'a reproché d'être trop sérieuse, trop réservée...

Ses sanglots continuèrent d'avantage, je ne pouvais pas la laisser ainsi. D'un geste rapide mais doux je la pris dans mes bras, lui caressant sa chevelure et son dos. Je lui murmurait de douces paroles, voulant qu'elle se calme, la rassurer. Elle semblait affectée par ce qu'il nous arrivé ainsi que par son passé. Avait-elle aussi souffert que cela lorsqu'elle était humaine ?

Sa main se posa délicatement sur ma nuque, elle était si anormalement chaude que je m'en retirait rapidement afin de l'observer, lui demander ce qu'il se passé. Fallait-il appeler Carlisle ? Son regard se fit d'avantage triste et je décidais de la reprendre dans mes bras, faisant abstraction de la chaleur de sa main et du reste de son corps. Sa main se reposa sur ma nuque et sans savoir comment d'autres images que celle de ma chambre me vinrent.

Je voyais alors une classe remplit d'élève. Les rayons du soleil traversés les vitres de celle-ci et la chaleur était présente car chaque élève se trouvait vêtue d'un t-shirt hormis une personne, hormis elle. Mon regard se dirigeait directement vers la seule personne de cette classe vêtue comme en hiver, ayant la peau blanche comme la neige. Tous les élèves étaient bronzés, où étais-je ?

Je me retournais et vis écrit au tableau « Cours de Littérature - Mlle Beneth ». Le cours était déjà commencé et personne ne me voyait, n'était-ce qu'une vision ? Je décidais d'un pas rapide de me diriger vers elle, celle qui retirer mon attention, celle qui ressemblait tellement à ma Bella. Je pouvais sentir son corps battre d'ici, son odeur freesia envahir mes narines. Arrivé à quelques centimètres de sa table, je remarquais qu'il s'agissait bien de mon ange, encore humaine.

Elle dessinait des cercles sans fin sur un cahier à petits carreaux, s'ennuyait-elle à ce point là ? Tout le monde semblait participer à la vie de la classe sauf elle et des pensées me prouvèrent cela. Quelques filles se moquées de sa solitude, certains garçons enviés ses bonnes notes. Elle semblait si triste, si lointaine. Un automate aurait du mal à rivaliser face à elle, une marionnette de papier fragile se trouvait devant moi. Ma Bella n'était pas heureuse dans sa vie d'humaine, je me devais de la rendre heureuse dans sa nouvelle vie.

Petit à petit la réalité revenait de plein fouet, Bella me regardait un peu perdue, comprenait-elle ce qu'elle venait de réaliser ? Son pouvoir n'était pas encore très bien maîtrisé mais sa vision en était des plus nettes possible. Ma seul réaction fut de la prendre d'avantage dans mes bras et de ne pas m'en détacher.

- Tu ne sera plus seule à présent.. je te rendrait heureuse, je te le promet.. Tu es ma vie à présent.

twilight : et si ...#wattys2017Où les histoires vivent. Découvrez maintenant