Three Forever ( En Cours De Correction)

The time II

LISE

Ma main me brûle mais cette sensation est comme un piqûre de moustique comparée à la douleur qui m'a envahie. Mes jambes ont du mal à me porter, je me laisse tomber assisse sur le bord du lit.

Julian ne s'arrête pas:

- Tu vois ce que cela fait!"!

Si il voulait que j'ai mal c'est réussi: je ne suis plus que souffrance, je sanglote, j'ai du mal à contrôler ma respiration, j'ai l'impression de suffoquer.

Il s'agenouille devant moi et murmure:

- Mais moi je l'ai juste embrasser Lise.

Comme une brise légère un soulagement m'effleure: m'apaisant un peu.
Quelques baisers, juste quelques baisers.
Je reprends peu à peu le contrôle de mon corps et je ne peux m'empêcher de lui demander, même si cela doit m'apporter une nouvelle vague de douleur:

- Qu'est-ce que tu as ressenti?

Il paraît surpris de ma demande, il hésite:

- C'était bizarre.

Je souris malgré moi:

- Bizarre comment?

- Tu veux vraiment le savoir?"!

Non je ne le veux pas... mais je le dois. Julian semble plus apaisé, sa colère l'a quitté même si ce n'est sûrement que provisoire je dois saisir cette chance:

J'essaie de plaisanter:

- Je ne veux pas tous les détails: salive, mouvements de langue et tutti quanti tu peux t'abstenir mais, oui j'aimerai savoir ce que tu as ressenti.

Il prend son temps, il essaie, je suppose, de trouver les bons mots:

- C'était bien enfin bon, j'ai eu envie d'elle mais comparé à ce que je ressens quand tu m'embrasses c'était... je ne sais pas l'expliquer. Comme si je goûtais une framboise et puis que je mangeais une fraise.

Je souris: Julian aime bien des framboises mais les fraises il en raffole.

- Jolie comparaison: je suis donc une fraise.

Il me regarde en souriant. Je me penche et pose mes lèvres sur les siennes il ne recule pas. Je me fais donc plus entreprenante passant ma langue sur sa lèvre inférieure, la mordillant. Il ouvre la bouche l'invitant à aller à la rencontre de la sienne. Notre baiser s approfondit, je me laisse glisser à genoux face à lui, glissant mes mains dans ses cheveux, il me plaque contre lui. Il me désire, si je n'ai pas perdu cette attraction que j'exerce sur lui, nous sommes peut-être sauvés.

Quand il m'abandonne et se relève, je lève les yeux vers lui pleine d'espoir mais le regard qu'il me lance me refroidit comme si j entrais dans une chambre froide.

- Je ne peux pas Lise, j'ai des flashs de vous et ... c'est trop tôt.

Je reprends un peu d'espoir:
- avec le temps est-ce que tu crois que tu le pourras?

- Honnêtement je n'en sais rien. Que j'embrasse une autre fille tu as vu ce que cela te fait alors imagine si j'avais couché avec elle.

La douleur revient m'étreindre le ventre et le cœur... j'imagine trop bien.

- Je comprends et ... Julian si tu as encore envie de manger des framboises s'il te plaît abstiens toi, pour ma part: je crois que j'y suis devenue allergique.

Il éclate de rire:
- Je ne te promets rien!

Malgré le coup au cœur que j éprouve je fais bonne figure et souris:

- Salaud.

Il me prend la main:

- Je t'aime Lise mais ta trahison ne va pas s'effacer comme de la craie alors n'attend pas trop de moi d'accord? Laissons faire le temps.

Avant je lui aurai hurlé dessus d'avoir embrassé une autre fille, de me l'avoir caché, j'aurai engueuler aussi Evan d'avoir été complice et je leur aurai fait payer pendant des jours mais je n'en avais pas le droit ce qu'Evan et moi avions fait à Julian était bien pire.

Il nous laissait une chance et j'allais la saisir.

EVAN

Je suis parti me promener mais le froid des rues de Feghuang m'a vite repoussé vers l'hôtel. Je me suis donc installé dans le hall et essaie de me vider l'esprit en jouant sur internet. J'ai pensé envoyer un mail à Gaetan sauf que la seule chose que j'aurai voulu partager: c'est mon moment avec Lise et le connaissant il m'aurait fait la morale. Lui non plus ne nous comprend pas trop et donc c'est le sujet à éviter.

Je n'entends pas Julian s'approcher:

- Tu vas perdre: t'es nul à ce jeu.

D'habitude je lui aurai lancé une remarque acerbe sur son infériorité mais ce n'était sûrement pas le moment.

- Ecoute mec, je suis vraiment désolé mais, je n'aurai pas pu la repousser, j'en avais vraiment besoin tu ne peux pas imaginer...

- Oh si j'imagine très bien mais, je comprends. Moi aussi j'aurai saisi l'occasion de l'avoir rien que pour moi.

- Ce n'est pas uniquement cela Julian, tu sais ce que je ressens pour elle, ça devient vraiment de plus en plus dur de la partager.

-Tu crois que c'est différent pour moi?

- Non mais cette fille, tu l'as embrassé et...

- Je l'ai dit à Lise.

Je reste estomaqué, je suis soulagé de ne plus avoir à le cacher à Lise mais qu'il lui ait avoué me laisse sans voix.

- Je dois te remercier finalement, tu m'as donné l'occasion de faire passer la pilule me lance-t-il avec amertume.

Il continue toujours sur le même ton:

- Mais ne crois pas que je te, vous pardonne... la roue tourne.

La menace a beau être subtile je sais que je vais devoir me battre et encore une fois je ne suis pas sûr de gagner.