Three Forever ( En Cours De Correction)

Before

JULIAN

Nous continuons donc notre tour du monde. Après la Chine, la Russie ( Saint-Pétersbourg, Pavlovsk, Pouckine, Novgorod, nous passâmes plusieurs jours à Moscou) avant de clôturer notre tour du monde par un tour d'Europe.

Cela fait plusieurs semaines maintenant que l'épisode de la salle de bain a eu lieu. La fêlure reste là et j'ai l'impression que rien ne pourra la combler. C est comme un vase brisé, on a beau le recoller du mieux qu on peut il n aura plus jamais le même aspect.
Nous n'avons plus aucun geste de tendresse, nous sommes comme trois compagnons de voyage. Cela nous pèse à tous les trois mais aucun de nous n'ose faire le premier pas.

Au début mon sommeil était léger, au moindre bruit je m'éveillai m'attendant à les entendre ou pire à les voir. Je faisais pas mal de cauchemars mais cela s'est arrêté. Je ne peux pas dire que je leur ai pardonné mais ce qu'on vivait avant me manque: terriblement.

Après Venise, Rome nous devons passer une semaine en Toscane ( Pise, Sienne). Florence est notre dernière étape italienne et la plus belle.

*****

EVAN

Florence est sans conteste la plus belle ville d Italie. Elle restera gravée à jamais en nous. Pas seulement pour des magnifiques églises, monuments, et la dolce vita qui y régne mais surtout pour ce que nous nous apprêtons à faire.

Comme c est le dernier jour, nous avons décidé de retourner au jardin de Boboli, la vue de Florence  ( son dôme notamment ) est tellement époustouflante. Arrivés près de la grotte, je jette un coup d'œil vers Julian, il se retient de rire. Je transpire et je sais que ce n'est pas uniquement à cause de la chaleur. Il ne m a toujours pas donné sa décision et il semble savourer mon angoisse.

Nous sommes arrivés à l'ouverture et l endroit est encore désert.

- Lise ?

Quand elle se tourne vers Julian et qu il met un un genou au sol, je comprends qu'il a passé l éponge sur ce qui s est passé et je lui en suis reconnaissant. Je dois avoir un sourire jusqu aux oreilles quand je m'agenouille à mon tour à ses côtés.

Lise écarquille les yeux.

Je me lance, la voix tremblante :

- Lise, notre tout, malgré ton caractère, tes exigences, ce séjour a été merveilleux et nous voulions te demander...

( nous avions répété ce moment de nombreuses fois)

Julian continue : Si tu nous ferais l'immense honneur et privilège d'accepter...

Je laisse un moment de flottement, savourant l'émotion et la panique qui se lisaient sur les traits de Lise, et terminai ma déclaration.

... de vivre avec nous ?

Evan lui saisit sa main, la retourne et y pose une clef. Sa main tremble et des perles d'émotion emplissent ses yeux, rieurs à présent.

Elle éclate de rire et nous tend une main chacun pour nous relever.

- Putain vous m'avez fait peur! Cela aurait été pure folie mais, sur le coup de l'émotion, j'aurai pu dire oui si vous m'aviez demandé en mariage.

Julian ouvre de grands yeux, prend un air choqué:

- Tu rêves! T'épouser! Une peste comme toi jamais!

Elle lui donne un coup de poing dans l'épaule, il se plie en deux faisant semblant de souffrir le martyr.

- Aie, je retire ma proposition, j'ai pas envie d'être un homme battu! T'imagines Evan si elle nous frappe à chaque fois qu'on la taquine ou pire qu'on la contrarie!

- Ouais on va finir par devoir porter plainte!

- Mhhh je l'imagine très bien menottée!

- Putain moi aussi!

JULIAN

Elle m'embrasse longuement ranimant en moi un désir que je contiens depuis trop longtemps. Puis elle embrassame Evan indifférente aux regards des autres visiteurs qui commencent à affluer. Leur baiser me fait sourire... je commence enfin à digérer.

Le reste de la journée fut idyllique: nous nous retrouvons multipliant les gestes de tendresses et de désir.

LISE

Je suis sur un petit nuage, les raisons sont nombreuses: j'entrevois enfin un pardon de Julian, mon futur prend une teinte beaucoup plus claire:  retrouve mes hommes. Le poids sur mes épaules s'est envolé, le problème de la cohabitation avec Kris ne se posera plus et l'avenir s'annonce radieux.

Je suis impatiente de partir pour notre dernière étape: la Grèce. Bien évidemment ses sites archéologiques m'appelent mais c'est surtout me retrouver avec Julian et Evan à l'hôtel qui m'importe le plus.

La tension sexuelle entre nous a atteint son paroxysme et quand Evan claque la porte derrière nous il n'y a aucune parole échangée. Ils sont instantanément contre moi, je ne sais pas si ils l'ont prémédité mais c'est Julian qui prend possession de ma bouche pendant qu' Evan me déshabille me couvrant de baisers. Cela fait plusieurs semaines que l'on ne s'est plus touchés et j'ai l'impression d'être parcourue de décharges électriques qui déclenchent un véritable brasier en moi. Je gémis comme jamais dans la bouche de Julian, notre baiser n'en était plus vraiment un tant se mêle morsures, succions et soupirs. Julian s'arrache à une énième morsure pour me tourner vers Evan, je le dévore à son tour me plaquant contre son corps nu, son érection frottant contre mon bas ventre me rend folle.

Cela ne s'arrange pas quand Julian plaque la sienne sur le haut de mes fesses. Si ils ne me remplissent pas dans l instant j'ai l'impression que je vais mourir.
Nous n'avons jamais eu un besoin à ce point irrépressible de nous posséder. Evan recule jusqu'au lit, nous entrainant Julian et moi. Quand il s'y allonge sans quitter mes lèvres je me positionne pour que son sexe tendu effleure mon intimité il suffit que je baisse légèrement les hanches pour qu'il me remplisse enfin. J'attends que Julian se cramponne à mes fesses et commence à s'insinuer doucement en moi pour agir.
Nos étreintes n'ont jamais été aussi intenses, aussi vitales comme si nous étions morts toutes ces semaines et revenions enfin à la vie.
Notre histoire nous entrainait parfois vers des moments de douleurs et de doutes mais à cet instant précis nous ne sommes que joie, amour et plaisir.

Il ne faut que quelques coups de reins pour que nous plongions ensemble vers les abysses.

Je pose ma tête sur l'épaule d'Evan, Julian enfouit son visage dans mes cheveux.

- Je vous aime, vous ne pouvez pas imaginer à quel point.

- Je vous aime aussi, souffle Evan.

Julian laisse passer un moment avant d'ajouter:

- Moi aussi et bordel qu'est-ce que vous m'avez manqué

Evan rit:

- moi aussi vous, ça m'avait manqué mais là j'étouffe: vous m'écraser.

Nous éclatons de rire et nous nous laissons glisser sur le côté nous détachant légèrement pour mieux nous enlacer à nouveau.