Keep calme and back to home

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EVAN

Après ces retrouvailles que je qualifierai de puissantes, nous filons sous la douche nous prouvant encore notre amour.

Nous n'avons pas dormi cette nuit là nous retrouvant encore et encore et ponctuant nos actes d'interludes où nous faisions des plans pour notre futur chez nous. Vu la fonte de nos économies il sera sûrement minuscule et vieillot et on devra tous trouver un boulot mais on s'en moque: nous serons ensemble.

Julian ne nous a pas encore totalement pardonné. Je le vois à ses yeux qui se voilent parfois quand ils nous regardent mais nous en prenons doucement le chemin.

*****

La Grèce fut fatigante. Nos nuits trop courtes et Lise (infatigable elle) nous entrainant de musée en musée

( musée archéologique, byzantin, le musée Bénaki et même le musée d'art cycladique), sans publier l'acropole, l'Agora et dans les halles du quartier de Psiri sous plus de trente degrés .

Heureusement nous avions réservé une croisière pour visiter les îles Argo-Saroniques et le trajet entre Hydra et Spetsès nous permet de dormir un peu, ce qui agace Lise:

- Vous allez tout manquer si vous dormez!

Je justifie
- Lise on est épuisé! Tu nous tues!

- Petites natures, venez au moins nager avec moi!

Julian consent à l'accompagner mais au bout de dix minutes je l'entends venir s'allonger près de moi:

- Elle est inépuisable!

- Elle doit se droguer en cachette! plaisanté-je

- Tu parles! C'est nous sa came!

- Oui et bien on va devoir diminuer les doses!" proposé-je.

- T'es sûr?

Je ris:
- Non je plaisante c'est ma drogue à moi aussi mais, elle a plutôt l'effet inverse sur moi!

-:Sur moi aussi! Dormons un peu car ça m'étonnerait que notre tornade nous laisse longtemps tranquille! Enfin, je l'ai laissée avec un groupe de françaises, j'espère qu'elles vont l'occuper un long moment!

JULIAN

C'est le cœur serré que nous reprenons l'avion pour la dernière fois. Notre round the world trip prend fin. Le retour à la réalité s'annonce éprouvant mais nous sommes à nouveau plus soudés que jamais.

EVAN

Une fois arrivés à Zaventem nous trainons pour prendre le train qui nous ramènera chez nous. Nous n'avons dit à personne le jour exact de notre retour. Nous n'avons aucune envie d'être assaillis et séparés brutalement. Même si dans deux mois nous allions vivre ensemble, revenir dans un quotidien des plus banal et devoir se réhabituer à notre entourage allait être éprouvant, nous le savions.

*****
Cela se confirme dès que je pose mon sac à dos dans le couloir de ma maison.

- Qu'est-ce que tu fais là?

Mon paternel trône, accoudé au comptoir de la cuisine.

- Je suis chez moi.

- Tu rêves ça fait sept ans que tu n'es plus chez toi! J'en ai marre de me répéter! vociféré-je.

- Evan écoute moi, m'interpelle maman, ton père et moi on a décidé de se donner une seconde chance.

J'ai dû mal entendre...

Je serre les poings et inspire tellement que mes poumons menacent d'exploser, je contrôle ma voix pour dire:

- J'espère que tu plaisantes.

- Non Evan, maman me donne une seconde chance.

- Ta pouffe t'as largué? Fallait la choisir moins jeune, elle en a eu assez de jouer à cheval sur les genoux de mon papa.

- Evan! s'offusque maman.

- Non je me suis rendu compte que c'est ta mère que j'aimais et...

Je le coupe: -t'es long à la détente! Sept ans!

- écoute Evan, cela ne te regarde pas de toute façon, tu es majeur si ça ne te plaît pas rien ne t'empêche d'aller vivre ailleurs!" me lance-t-il mielleux.

Il veut jouer à cela:

- Pas de soucis, je viendrai chercher le reste de mes affaires, j'emménage avec Lise et Julian de toute façon alors vous me donnez l'occasion d'avancer nos plans.

Je me dirige vers la porte, mon père me barre le chemin:

- Sûrement pas Evan, tu n'emménageras pas avec eux.

Je le repousse, il a beau être baraqué, la rage a décuplé mes forces car il se retrouve propulsé contre le frigo. Il me dévisage,incrédule:

- Regarde ce que cette trainée a fait de toi.

Je dois quitter cette maison, je jette un regard vers maman qui pleure. Elle n'esquisse aucun geste vers moi, aucun son ne sort de sa bouche... Elle baisse les yeux, abdiquant: mon père a repris sa place dans cette maison qui, désormais, ne sera plus jamais la mienne.

- Evan si tu passes cette porte je t'interdis d'y remettre les pieds" me menace-t-il.

Je souris, même si une peine atroce est en train de m'envelopper.

Je me précipite dehors et me mets à courir sans but, chaque foulée me libére.

Quand j'arrive sans m'en rendre compte devant la maison de Julian il est en train de jouer au basket.

Il me voit et me lance:
- Je suis à la porte mes parents ne sont pas encore rentrés !.

Je me plie en deux essayant de reprendre ma respiration.

Quand je me relève , il pâlit:

- Putain mec qu'est-ce qui se passe ? C'est Kris? Il est arrivé quelque chose ?

Je me rends compte que mes joues sont baignées de larmes. Mes nerfs lâchent: je me mets à sangloter et à rire en même temps sans plus pouvoir m'arrêter.

Three Forever ( En Cours De Correction) Où les histoires vivent. Découvrez maintenant