Three Forever ( En Cours De Correction)

What goes around comes around

LISE

Je suis partagée entre la joie de retrouver mes parents et l'angoisse. Je sais qu'ils ont été souvent déçus par les choix que je leur impose.

A nouveau, je vais n'en faire qu'à ma tête et je sais que j'obtiendrai gain de cause. Je suis majeure ils ne peuvent plus tenter de s'opposer. Mais revivre encore des mois de rancœur, de mots à demi prononcés et avec ce sentiment de culpabilité...

Je suis fatiguée moralement.

J'ai résolu de vivre au jour le jour. Et, pendant plusieurs mois c'est ce que j'ai fait mais notre écart avec Evan, la trahison de Julian, ma dispute avec Kris a créé une faille, où toute une série d'interrogations se glissent: Evan et Julian m'aiment et acceptent de me partager mais pour combien de temps? Julian ne va-t-il pas rechuter? Il a embrassé une autre fille, passera-t- il à l'étape suivante si il était encore tenté? Mes parents arriveront-ils un jour à me comprendre? Est ce que mon amitié avec Kris est vraiment perdue?

Toutes ces questions me polluent l'esprit et m'empêchent de vivre pleinement le bonheur que Julian et Evan m'offrent chaque jour.

*****************************************

Mes parents me font le plus beau des accueils: embrassades, larmes de joie, fou rire à l'écoute de mes récits et des anecdotes qui avaient ponctué notre voyage. Je ne peux pas gâcher cette soirée où, pour la première fois depuis longtemps, je vois de la fierté et de l'envie dans les yeux de mes parents.

J'ai encore deux mois.

Ils ne semblent pas au courant de ma dispute avec Kris ou alors, eux aussi, veulent préserver la superbe ambiance de cette soirée.

JULIAN

Je m'attends à ce que mes parents finissent par accepter mon emménagement avec Lise et Evan mais à ce qu'ils le cautionnent à ce point, non.

- Excellente idée, payer trois logements alors que tu aurais de toute façon passer plus de temps chez l'un ou l'autre que dans ta chambre, c'était ridicule.

- Mais et la réservation?

- Il reste deux mois et il y a de nombreux élèves sur liste d'attente, tu fais le soulagement et la joie d'un étudiant.

- Vous êtes sûr que ça ne vous pose pas de soucis ?

- Tu sais ce qu'on pense de votre relation mais on a compris depuis bien longtemps qu'il ne servait à rien de s'y opposer, répond mon père.

Aussi simple que cela... Et moi qui me suis angoissé pour rien.

Mais l'appréhension est toujours là: nous allons vivre ensemble. Cela implique énormément de changements. Nous n'allons sûrement pas avoir les  mêmes horaires. Il arriverait que nous nous retrouvions seul avec Lise et alors ?Il faut qu'on établisse un nouveau système de règles car on allait pas jouer " au roi du silence" et à statue " jusqu'à ce qu'on soit tous les trois réunis à l'appartement.

EVAN

Lise est tombée des nues que je vive chez Julian. On s'était connectés sur skype pour lui annoncer.

- Qu'est-ce que vous faites là tous les deux ?

-Bin on Skype avec toi! Avait répondu Julian.

- Haha très marrant. Non mais, sérieusement.

- Disons que mon père fait encore des siennes et que je suis venu squatter chez Julian.

- Ouais et il me saoule déjà !

- Tu veux que je squatte chez Lise. Ok Lise ?

-Non merci, je vais profiter de ces deux mois seule ! Sans aucun homme qui envahit mon espace.

- Merde Julian, elle va nous refaire le coup:  ça c'est ton espace de danse, ça c'est mon espace, je n'envahis pas ton espace, tu n'envahis pas mon espace.

- Tu vois grâce à moi tu le connais par cœur. Sur ce, je vous laisse, je vais regarder Dirty Dancing, tu m'as donné envie !

- Tu veux pas plutôt t'amuser avec nous ?

Et je branche la musique de Justin Timberlake:

What goes around, ensuite je positionne la webcam.

Elle rigole:

- Pourquoi c'est toujours moi qui m'y colle ? Je propose un deal: à chaque vêtement que je retirerai vous faites pareil.

Julian me regarde et hausse les épaules.

- Ok mais c'est toi qui commences.

- Ok. Julian ferme ta porte à clef.

Il s'empresse d'obéir.

Elle fait de même, retire sa chaise de bureau, règle sa webcam et se recule pour qu'on puisse l'admirer presqu'en intégralité.

Elle se met à se déhancher au rythme de la musique se passant les mains dans les cheveux. Elle se retourne et s'incline nous offrant une magnifique vue: sa jupe remonte, nous dévoilant encore plus ses jambes fuselées et bronzées. Il ne manque que quelques centimètres pour que la vue soit parfaite.

JULIAN

Elle se redresse et nous fait face pour nous montrer:

une de ses birkenstock.

- Hé, c'est pas du jeu, s'indigne  Evan.

- Si, ça fait partie des vêtements.

- Et après tu vas nous refaire le coup des accessoires et on va se retrouver à poil alors que toi, tu seras seulement en train de retirer ta deuxième boucle d'oreille ou un de tes bracelets. Tricheuse.

- Promis je laisse mes accessoires et tiens, pour te prouver que je suis joueuse.

Elle retire et brandit comme un trophée sa deuxième sandalette.

- A vous.

Je joue le jeu à fond me trémoussant tel un chippendale, relevant mon tee-shirt centimètre par centimètre, le passant et le faisant tournoyer au dessus de ma tête.

Evan râle:

- Faut toujours que tu en fasses des tonnes.

Et raide comme un piquet il ôte le sien qu'il jette par terre.

Lise fait descendre la fermeture éclair de sa jupe et ondule des hanches pour la faire glisse au sol. Elle se retourne et se baisse pour la ramasser.

Bordel! Elle porte un string et nous offre un panorama des plus excitant. Ma queue se tend et je suis bien content de me débarrasser de mon jeans.

Elle fixe l'écran, se passe la langue sur les lèvres: la peste !

Elle voit très bien l'état dans lequel elle nous met et en profite. Elle continue son show s'effeuillant avec sensualité. Nous nous retrouvons, Evan et moi, nus comme des vers.

Il ne lui reste plus que ce petit bout de tissu. On ne parle plus, la musique s'est interrompue. Mais aucun de nous n'y prête attention tout à la contemplation de nos corps. Quand Lise fait enfin glisser ce dernier rempart à sa nudité, je déglutis.

Elle est parfaite.

Je crève d'envie de la toucher, de la goûter. Elle ne me laisse pas le temps de ruminer ma frustration.
Elle fait glisser son index le long de ses lèvres avant de l'introduire dans sa bouche.

C'est le signal: je prends mon érection en main. Je n'ai pas besoin de regarder Evan pour savoir qu'il a fait de même.

Elle trace un sillon de son doigt humide: glissant le long de son cou, marquant de sa salive un de ses seins, jouant avec sa pointe durcie.

Elle humidifie à nouveau son doigt, manquant me faire exploser, pour marquer son autre sein. Elle plaque son autre main  sur son ventre et la laisse glisser jusqu'à son intimité. Je ralentis le rythme de ma main. Je souhaite exploser en même temps qu'elle, que son cri de jouissance provoque la mienne.

Et je suis exaucé.