Chapitre 8

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Sans réfléchir aux conséquences, j'accours vers la victime, plaquée au sol, afin de lui prêter main forte.

Mauvaise idée, le cocu n'apprécie pas que je me joigne à leurs petite « fête ».
Il me lance un tel regard, que mon sang ne fait qu'un tour.

          - Ça va ? Demandais-je, paniquer à la fille, étendue sur le sol.

          - Oui... Oui ça va.

Elle ment, bien-sûr qu'elle ne va pas bien, son visage est parsemé de cocards et ses yeux baignent dans des larmes.
L'agresseur, lui, sent l'alcool à plein nez. Tout le quartier est probablement déjà au courant qu'il a vidé le bar d'en face.

J'essaie, en vin, de calmer la tension qui règne dans le couloir. Certes, ce ne sont pas mes affaires et la fille, allongée à mes côtés, n'es pas toute blanche dans cette histoire mais, ce n'est pas une raison pour le laisser l'envoyer à l'hôpital.

            - Mais va te faire voir toi ! Hurle, l'homme, après que je lui expliquer que la violence ne résout rien.

J'ouvre la bouche une énième fois, pour calmer ses nerfs mais, au même moment où je prononce : « Laisse la tranquille ! », il m'envoie son poing en pleine figure.

Un bruit assourdissant résonne dans ma tête et après plusieurs secondes d'inactivités, mon cerveau se remet en marche.

             - Mais t'est complètement malade ! Hurlais-je, de tout poumons. Va te faire soigner espèce de taré !

Je lui lance mon regard le plu noir, tout en pressant ma main contre ma joue, afin d'atténuer la douleur du coup. À l'aide de mon autre main, je sort mon téléphone portable logé dans la poche de mon vieux pyjama.
Je m'apprête à appeler la police mais l'alcoolique, lui, n'approuve pas mon initiative.

            - Tu fais quoi là ?!

Il attrape sauvagement mon appareil, avant de le projeter à l'autre bout du couloir.
Je m'attends à recevoir un deuxième coup quand, soudain, une porte s'ouvre brusquement.

J'ouvre les yeux et aperçoit Marc.
Il se tiens devant nous, sa main sert d'une telle force celle de l'agresseur, que celui-ci en grimace aussitôt.

            - Dégage, connard ! Occup-

Le cocu n'a pas le temps de terminer sa phrase que Marc, lui envoie une droite en pleine figure, qui le couche aussitôt.

Éberlué, je reste fixée l'homme à terre.
Marc lui, semble tellement énervé... Sourcils froncés, mâchoire crispé et poings contractés.

Après un moment de silence, il se calme enfin et m'aide moi et la compagne de l'alcoolique à nous relever.

Celle-ci nous remercie brièvement de l'aide qu'on lui a apportés, avant de prendre subitement la fuite.

Je reste là, dans le couloir avec Marc et le cocu, inconscient, couché sur le carrelage.

             - Ça va ?

Incapable de répondre quoi que ce soit, sûrement dû au choque de l'agression, mais surtout, surprise par la force inné de mon voisin, je me contente de hocher la tête.

            - Viens, je vais te mettre de la glace.

Voyant que je ne répond pas, il attrape ma main et contre mon gré, m'emmène chez lui.

À peine entré, je remarque qu'il n'a toujours pas eu le temps de déballer ses cartons de déménagement. Il me fait m'assoir sur son canapé, parfaitement identique au mien, avant d'aller chercher des glaçons dans son congélateur.
Quelques secondes après, je grimace quant il les posent sur ma joue.

Pour toujours - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant