Chapitre 18

43 4 5
                                        

À mon réveil, un mal de chien tambourine dans ma tête.
J'ai pris une sacrée cuite hier soir mais heureusement, je suis rentrée à bon port. Je n'est aucune idée de comment j'ai fait pour rentrée en vie, mais j'ai réussi, c'est le principal.
Je m'allonge dans mon lit, afin de decuver de la veille quand soudain, je me rend compte que non, je ne suis pas dans ma chambre.
Je suis dans celle de... Oh mon dieu, Marc !

Je me lève brusquement et manque de tomber à la renverse​, à cause d'un carton placé au pied du lit. Un objet dépasse de celui-ci, il s'agit d'un cadre, d'une photo plus exactement.
Alors que je m'approche doucement afin de regarder celles-ci de plus près, la porte s'ouvre subitement.

Marc se tiens devant moi, à moitié nu avec pour seul vêtement, une serviette de bain cachant sont bas du ventre.
Je reste là, le fixer, perplexe et surtout déboussolé. Qu'es qui ce passe ?
Je remarque que moi non plu je ne suis pas beaucoup habillée... J'ai sur le dos un simple tee-shirts. LE tee-shirt fétiche de Marc, celui avec la tête de panda.

PAUSE ! Es-t-il possible de mettre ma vie sur pause deux secondes, là ? Parce-que je ne comprends rien plus rien ! Pourquoi il est... Et pourquoi je suis.... ? On a...

        - On a... répétait je à haute voix.

        - On a ?

        - On a...

        - On a pas couché ensemble si c'est ce que tu pense. Lance-t-il, l'aire amusé.

Je pousse un soupir de soulagement, avant qu'il ne me donne plus amples détails de la soirée d'y hier.

        - Je t'es proposé de dormir chez moi hier soir, tu avais perdu tes clefs. Je t'es laissé le lit, je suis allée sur le canapé. Tu étais complètement bourré ! S'exclame-t-il, amusé de la situation. Tu as vomi sur ton tee-shirt, alors je t'es prêter le mien. Pour euh... moi, continue-t-il, pour justifier sa simple tenue. Je viens juste de sortir de la douche, je suis venu prendre des vêtements propres.

J'ai vomi ?

Je place mes doigts sur mes tempes, dans l'espoir d'atténuer ma gueule de bois.
Tandis que je relève les yeux vers Marc, j'aperçois que sa serviette de bain est à deux doigts de glisser sur le sol.
Sachant pertinemment qu'il ne porte rien en dessus, je commence à m'agiter nerveusement.

       - D'accord, d'accord ok ! Euh, prend tes affaires, je vais mettre mon pantalon et après je rentre chez moi.

Mon excuse semble plausible car il se presse de sortir de sa chambre. En réalité, mon but principal n'est pas d'enfiler mon pantalon, mais de regarder de plus près sa photo. Même si je ne l'est vue que très rapidement, quelque chose à son sujet m'a interpellée.

Une fois que je me retrouve de nouveau seule dans sa chambre, je me dirige aussitôt vers son carton.

C'est bien ce que je pensai... C'est une photographie de deux enfants baignant dans un bonheur contagieux. Les deux s'enlacent en fessant un signe de victoire avec leurs doigts, debout devant une sorte de restaurant Corée.
L'un deux est Marc, on le reconnait tout de suite grâce à son sourire qui n'a pas changé d'un poil. À ses côtés, il y a une petite fille blonde. Je scrute du regard la blondinette avant que la porte de la chambre ne s'ouvre brusquement.
Par surprise, le cadre m'échappe des mains et s'éclate sur le sol.

Je reste tétanisée devant Marc qui comprends après un instant, ce que j'étais en train de faire.
Je m'accroupie aussitôt, afin de ramasser les bouts de verres quand je me rends compte que derrière la première photo, ce cache une autre.

Un des bouts de verre me coupe le doigt, tandis que j'essaie de regarder la deuxième photographie. Marc s'avance aussitôt vers moi et m'arrache des mains l'image d'une telle​ violence, qu'il l'a presque déchiré.

Pour toujours - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant