11.

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La jeune femme se leva précipitamment et chercha ses affaires qu'elle avait balancé quelques minutes plus tôt un peu partout dans la chambre du ténébreux brun toujours assis sur le bord du lit la tête dans les mains.

Elle se sentait sale, elle se dégoutait d'elle-même, comment pouvait-elle faire ça à cet homme qui lui a tout donné, tout prouvé. Les larmes coulaient à flots, la jeune femme ne savait plus comment réagir face à ça, tous ces événements qui la submergeait. Elle se sentait coupable d'une telle cacophonie dans sa vie. L'homme qui luit n'avait pas relevé la tête malgré les sanglots qui résonnaient dans la chambre éprise d'une atmosphère morose.

Jamais l'infidélité d'un seul n'a brouillé deux amants, mais lorsque l'infidélité et réciproque, attendu que ce serait le cas de se la pardonner, on se brouille toujours. Pour la jeune femme cet outrage n'était juste qu'un petit écart de conduite rien de plus, mais lorsque cela en devient répétitif comment pourrait-elle le qualifier ?

Il savait très bien comment ça allait se finir, mais le jeune homme n'eut la peine de contrôler ses sentiments qu'il a toujours eus à l'égard de la jeune femme, la voir s'épanouir avec l'homme qui qualifiait comme un "frère" pour lui devenait insupportable. Malgré ces sentiments jamais il n'aurait pu lui faire subir sa, question d'honneur, question de respect après tout la question ne se posait pas c'était la femme de son frère, comment aurait-il pu lui faire un coup aussi bas ? Pourtant il la fait.

L'homme persuadé qu'une véritable histoire se crée entre les deux amants se sent obligé de la retenir, il se sentait obligé de lui faire comprendre pour la première fois que tout ce qui c'était passé entre eux était pas venu par hasard qu'il y'avait une raison et surtout qu'il l'aimait, l'idolâtrait, la jeune femme l'avait complètement métamorphosé.

Mais elle, ne le voyait pas du même œil, sa plus grande peur était de le perdre, perdre l'homme le seul qui réussit à lui faire ressentir toutes les sensations existant en elle, il était le seul à lui autant de bien que de mal, et même les douleurs qui lui faisaient ressentir la rendais heureuse.

Elle a subi l'amour d'une histoire d'une ou plusieurs nuits qui a semis le ko en elle ainsi que dans sa tête. Elle aimerait se dire que cela ne se reproduira plus mais elle ne pouvait pas nier cette alchimie bestiale qu'il y avait entre eux.

Pourtant elle sait qu'il ne pourrait pas la rendre heureuse comme lui, elle sait que cette histoire est juste éphémère mais elle en a le besoin de ressentir son corps auprès d'elle, sentir cette nouvelle sensation qui la fait frémir. Ces mots résonnent déjà depuis un on moment dans son crâne, ces mots qui tournent comme un vinyle usé "pars avec moi ", elle le regardait sans savoir la réponse, pouvait elle aimer deux hommes à la fois ?

Son cœur meurtri, leur amour meurtri et dorénavant sa vie l'étaient aussi, elle implorait son aide, l'aider à panser lentement cette blessure qui s'était creusée au fond de son âme, le chemin sera long, mais cette meurtrissure ne devait plus les poursuivre, elle ne voulait plus ressentir cette culpabilité qu'elle ressentait à chaque regard qu'on lui posait.

La noirceur de la ville pénétrait lentement dans la chambre, la jeune femme regardait attentivement l'homme qui n'avait pas daigné bouger depuis cette énième erreur.

- Regarde-moi... Regrette-moi...

L'homme releva les yeux vers les yeux verts de la femme qui se trouvait en face de lui, d'un geste lent et doux à la fois il essuya les larmes qui coulaient de ses beaux yeux, à ce contact la jeune femme ferma les yeux et frissonna légèrement elle s'humidifia la lèvre inférieure avant de le regarder droit dans les yeux.

- Il y'a des jours où je me déteste de t'aimer autant.

Il le savait pourtant, il savait que l'amour ce sentiment était platonique entre deux jeunes gens, tôt ou tard l'un ou l'autre allait succomber, c'était un piège dangereux, il s'y est frotté et malheureusement pour lui il avait perdu.

Il ne qualifiait tout ça pas comme un jeu, mais il avait l'espoir que cela devient possible, que cela devient réel. La jeune femme déposa un chaste baiser sur les lèvres charnues de l'homme avant de prendre ces affaires et de partir.

À ce geste, il comprenait qu'il n'y avait plus d'issu que la partie était définitivement terminée, et qu'il était le seul perdant à présent.

Contre Ta volonté Où les histoires vivent. Découvrez maintenant