Chapitre 54

61 5 4
                                    

Trois jours étaient passés depuis Noël. Pour mon plus grand bonheur, tous les cadeaux que j'avaient choisi avaient plus à leur nouveau propriétaire. J'avais choisi, pour ma mère, un parfum Chloé, pour mon frère, une télécommande personnalisée (ce qui l'avait bien fait rire) et pour Cassey, une bague épaisse en argent, qui collait parfaitement à son style. Quant à moi, j'avais reçu de la part de ma mère et de mon frère des écouteurs Beats by Dre blanc et rose gold, dont je rêvais depuis des mois. Ma meilleure amie m'avait fait cadeau de la robe noir sur laquelle je lorgnais la fois où nous avions acheté nos tenues pour la soirée d'Ashley. J'étais comblée par ces cadeaux et cette amour.

Ainsi, en ce 28 décembre, j'étais en voiture avec Thomas pour qu'il me dépose chez Peter, afin que je lui offre son cadeau. Il m'avait invité la veille pour que je l'aide à organiser sa soirée du nouvel an (à laquelle j'étais évidemment conviée), me donnant l'occasion parfaite de lui remettre le collier en ficelle tenant un palmier en bois noir dont il me parlait depuis un moment.

Arrivée devant chez lui, je sonnais au portail. Une voix dans l'interphone me demanda mon identité, de façon robotique et ferme, ce qui m'intimida légèrement. L'accès d'entrer me fus accordé, le portail s'ouvrant devant moi. Je marchais dans l'allée pour atteindre la demeure qui m'impressionnait toujours autant.

Je gravis l'escalier en pierre pour frapper à la porte. Clémentine vint m'ouvrir, levant à peine les yeux de son téléphone et remontant aussi à son étage. J'entrais sans faire de remarques et attendis dans l'entrée, entendant Peter qui descendait les escaliers.

« - Hey Lind' ! me salua-t-il tout en me prenant dans ses bras. Alors ton Noël ? s'empressa-t-il de me demander, ce qui me fit rire.

- Parfait ! Et le tiens ?

- Un Noël ordinaire chez les Davis, froid, ennuyeux et épuisant. Un éclair de tristesse assombrit son visage mais il se reprit aussitôt. Poses tes affaires dans l'entrée, on a du travail ! s'exclama-t-il tandis que je m'exécutais immédiatement. Je pris la petite boîte contenant son cadeau avec moi.

- Tiens, tu croyais quand même pas que j'allais t'oublier ! déclarais-je en lui tendant la boîte. Son visage s'illumina. Debout dans le salon, ébahit, on aurait dit un enfant fêtant son premier Noël. Il déchira l'emballage et ouvrit la boîte. Un grand sourire apparût sur son visage et la joie se lisait dans ses yeux. J'étais très contente de mon effet, qui était un cadeau en soi. Il me prit dans ses bras.

- Merci Lindsay, c'est parfait, ça me touche beaucoup ! me remercia-t-il tout en relâchant notre étreinte. Son sourire en disant long et je ne pouvais m'empêcher de sourire à mon tour. Il se dirigea alors vers la buanderie avant de revenir une boîte emballée dans du papier rouge et or. J'ai moi aussi un cadeau pour toi, m'informa-t-il tout en me tendant le paquet. Je me sentis rougir. Je ne m'attendais absolument pas à ce qu'il m'offre quelque chose. Je restais bouche-bée devant lui ce qui le fit rire. Si tu ne prends pas le cadeau, je vais devoir le donner à quelqu'un d'autre, me taquina-t-il pour me faire réagir.

- Oui, euh enfin non, balbutiais-je tout en saisissant la boîte ce qui le fit rire. J'ouvrais ainsi l'emballage cadeau. Lorsque je lu l'inscription sur la boîte dont un côté était entouréd'un ruban noir et blanc5 , je ne pus m'empêcher de crier. J'étais à la fois gênée et surexcitée. Je soulevais le couvercle pour découvrir une magnifique paire de Louboutin, argentées à paillettes, brillant de mille feux. Je déposais la boite sur la table basse pour sauter au cou de Peter. Il rit de nouveau face à ma réaction. Je reposais bien à terre et lui fit un bisou sur la joue, la joie m'envahissant. Je m'assis sur le fauteuil style Empire afin de mieux contempler les chaussures. J'en pris une dans ma main, comme si c'était la chose la plus précieuse sur terre. Peter s'assit sur le canapé, situé à côté de mon siège. Il me fixait de ses yeux rieurs quand je relevais la tête, cinq bonnes minutes plus tard.

- Essaye les au moins, me dit-il sur un ton amusé. J'enlevais alors mes chaussures pour enfiler les talons qui valait surement deux fois plus que tout ma penderie. Ils m'allaient à merveille, me faisant gagner douze centimètres d'un coup, ce qui ne me déplaisait pas. Ils étaient d'un confort incomparable et je pourrais les garder à mes pieds pour tout le reste de ma vie.

- Wahou ! tu es superbe comme ça, me complimenta Peter, ce qui me toucha et me donna confiance en moi.

- Merci Peter, vraiment c'est incroyable lui dis-je tout en me rasseyant pour les enlever.

- Ça me fait plaisir ma belle, me rassura-t-il sentant que j'étais mal à l'aise d'accepter un tel cadeau.

Je reposais les chaussures dans leur boîte, encore choquée. Je remis mes Stan Smith qui m'apparurent soudainement inconfortables. Peter se leva et je fis de même.

- On a du pain sur la planche ! lança-t-il avant de m'inviter à monter à l'étage. Encore toute secouée par ce cadeau, je n'étais pas prête à planifier une soirée mais j'étais venue pour cela et il y avait effectivement énormément de travail. Nous devions finaliser la liste des invités et faire le tri entre ceux qui venaient et ceux qui avaient décliner l'invitation. Nous devions également prévoir un budget alcool ainsi que confirmer le DJ et la sécurité. Ces parents et sa sœur s'envolant pour New-York le 30 décembre, Peter voulait faire une fête à la projet X et j'étais là pour le contenir dans sa folie des grandeurs. Cette soirée s'annonçait aussi folle qu'incroyable.

Lindsay, la vie et elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant