Chapitre 27

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J'étais essoufflée. Thomas m'avait devancé depuis cinq bonnes minutes, sans se retourner pour voir si j'étais toujours en vie. Il était venu me réveillée à 10h avant de m'embarquer avec lui pour un footing interminable. Après ma soirée d'hier, j'étais exténuée. Bien que j'eusse couru tout l'été, mon endurance avait diminuer par l'arrêt de l'entrainement à la rentrée. Ainsi, ce jogging avec mon frère était pénible étant donné que nous courrions depuis quarantes minutes à une allure très soutenue et que nous avions parcouru huit kilomètres sur les dix-huit fixés ambitieusement par l'auteur de cet initiative sportif.

Thomas s'arrêta enfin pour m'attendre, un air contrarié sur le visage.

« - Alors petite sœur, on ne sait plus se servir de ses jambes ?

- Je ... Ok ... Attend ..., répondis-je essoufflée, au bord du malaise.

- Arrête ton cinéma, tu dois pas t'arrêter sinon tu redémarra pas, dit-il tout en trottinant sur place. À cet instant précis, j'avais envie de lui faire manger ses baskets.

- Facile à dire, on dirait que tu es un marathonien prêt pour la course de sa vie, répliquais-je entre deux essoufflements.

- Assez parler ! En route ! » Sur ce, il repartit en trombe, me laissant à mon triste sort. Après un effort surhumain, je le rejoins, bien décidée à finir ce parcours.

Au bout d'une heure et demi, nous étions venus à bout de nos dix-huit kilomètres. Nous nous arrêtions pour faire nos étirements quand je vomis mon petit-déjeuner.

« - Ça, c'est le signe que tu as bien bossé, dit Thomas en souriant. Je lui lançais un regard noir avec de m'essuyer la bouche. C'était vraiment degueu. Nous étions à dix minutes à pied de l'appartement ce qui nous permis de faire une marche récupératrice. Je tentais de reprendre mes esprits tandis que Thomas riait devant mon état. Il était fier de lui et moi j'étais étonnée qu'il est pu parcourir cette distance avec une telle facilité. Avant d'entrer à la fac, il n'était pas très sportif. Surtout, depuis qu'il était revenu, je le voyais majoritairement sur le canapé. Son exploit sportif qui lui semblait être la routine me troubla donc. Que me cachait-il ?

Une fois arrivée à la maison, je filai sous la douche. L'eau froide me réveilla et me rafraîchit. Bien que même en été je prenne des douches chaudes, après le sport rien de telle qu'un jet d'eau glacé pour aider la circulation sanguine.

Ma mère nous avait vu rentrée, tandis qu'elle bronzait sur la terrasse. Elle rit lorsque Thomas lui raconta que j'vais rendu mon petit-déjeuner et le félicita pour son effort. J'étais jalouse de n'obtenir que des moqueries et aucunes reconnaissances de la part de ma mère. Au moins, mon frère m'avait félicité, fier de me voir me dépasser.

Après m'être lavée, je me rendis dans ma chambre. Mon téléphone vibra me rappelant que j'avais plusieurs SMS.

Peter :

Prête pour la phase 2 ? Si oui, rendez-vous devant chez toi à 14h !

Je lui répondis que je serais présente, impatiente de continuer notre plan.

Cassey :

Il faut qu'on parle, appelle-moi !

Oui chef, je n'en avais aucune envie mais c'était ma meilleure amie. J'étais déçue de n'avoir aucune nouvelle de Tyler, le regret me serrait la gorge.

J'appelais donc Cassey, pressée d'en finir avec ses histoires.

« - Allô ? Sa voix résonna à l'autre bout du fil, morose.

- Cassey ? Ca va ?

- Oui, oui ne t'inquiètes pas. Je voulais que tu m'appelles car j'ai quelque chose à te dire.

- Je t'écoutes, répondis-je sur un ton que je voulais neutre mais qui trahissait mon agacement.

- J'aurais pu t'envoyer un sms mais je préférais te le dire de vive voix. Elle marqua une légère pause ce qui m'exaspéra encore plus. Je sais que tu es sortie avec Tyler hier et en réalité, je suis jalouse car tu le fais passer avant moi. J'ai l'impression que tu m'oublies et je ne veux pas te perdre. Je m'attendais à tout sauf à ça. Je m'en voulais de la mettre dans cette position et de la faire se sentir seule. Une vague immense de regrets et de culpabilité m'envahie tandis que je tentais de formuler une réponse.

- Oh Cass' ... Je suis tellement désolée ... Je ne m'en étais pas rendue compte ...

- Je sais bien et c'est pour ça que je te le dis, répondit-elle mélancolique.

- Que dirais-tu de venir dormir à la maison ce soir ? On pourrait faire une soirée pyjama comme à la bonne époque, se raconter des histoires, mangers des glaces devant un ou deux films avec Leonardo ?

- Si tu le demandes si gentiment ... dit Cassey en riant. Cela me fit sourire et je réalisais à cette instant combien elle me manquait.

- 20h ça te va ?

- Parfait ! A toute ! » Elle raccrocha et je ris, contente d'avoir retrouvé mon amie.

Deux heures plus tard, j'étais devant mon immeuble. J'attendais Peter qui ne tarda pas à arriver, au volant de sa Jaguar. Je montais dans la voiture où une odeur de tabac froid et de parfum d'homme m'accueilli. Il me salua avec cette même lueur malicieuse dans les yeux.

« - En route partenaire ! » dit-il avant de faire ronronner son moteur.

A peine dix minutes plus tard nous étions arrivés devant notre cible. J'en eu un haut le cœur. Pourquoi, alors qu'on recherchait Ashley, étions-nous devant la maison de Tyler ? 

Lindsay, la vie et elleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant