Chapitre 30

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Il avait accepté. Raison pour laquelle j'étais actuellement plongée dans l'écriture d'un devoir, tout en jetant de temps à autre un coup d'œil discret à la fenêtre du TGV.

Mes derniers résultats scolaires ainsi que les dispositions que je prenais pour mon avenir avaient poussé Papa à céder à mon caprice. Quant à Camille, elle était ravie de me voir débarquer à l'improviste et avait juré de ne pas en toucher un mot à Thomas. J'allais lui faire la surprise de passer le voir après la visite de l'école le lendemain.

J'avais quitté le lycée à seize heures tapantes, et dans ma précipitation, j'étais rentrée en collision avec Jules en sortant de la classe. J'avais envie de lui parler, de crever l'abcès, mais alarmée par l'heure déjà bien avancée, je m'étais contentée de bredouiller un pitoyable « excuse-moi » avant de filer à toute vitesse.

Dans le fond j'avais presque envie qu'il essaie de me contacter pendant le week-end mais c'était inutile d'espérer. Il ne le ferait pas.

« Roh et puis je m'en tape.. je vois mon chéri demain ! » pensai-je avec une pointe d'amertume.

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- J'espère que l'école te plaira...

- Mmmh..

- Ouh ouh Lucie ! Je suis toujours là ! rigola Camille en agitant sa main devant moi.

J'étais affalée sur le dos, fixant le plafond distraitement.

- Pardon, tu disais ?

- Tu as laissé ta tête chez ton père ?

- Non non je réfléchissais à .. un truc. Tu me parlais de quoi ?

- De tes portes ouvertes demain.

- Aaaah ! Oui j'ai hâte..

Elle sourcilla.

- Tu ne me la feras pas à moi. Qu'est-ce qui te tracasses ?

- Et si ça marchait pas ? hasardai-je.

- Il n'y a aucune raison qu'ils ne veulent pas de toi, tu as de bonnes notes, puis tu es motiv..

- Pas ça non ! Thomas et moi. Si finalement ça ne marchait pas ? Tu crois que ça vaut le coup de rester longtemps avec une personne, alors que tu n'as jamais essayé d'en fréquenter une autre ? Je veux dire c'est mon premier amour, si ça se trouve je passe à côté d'une autre belle relation.

- Oh attends là, qu'est-ce que tu me racontes ?

Elle s'empara de sa chaise de bureau et la rapprocha du lit sur lequel je m'étais à présent redressée.

- Rien. Laisse tomber, opinai-je.

- Tu as rencontré quelqu'un ?

- J'ai failli embrasser un gars y'a quelques temps. Cela ne s'est pas fait je te rassure, précisai-je en voyant sa mine déconfite.

- Tu en as eu envie, ou il t'a forcé la main ?

- Un peu des deux. J'ai la sensation qu'il me manipule complètement en fait. Mais d'un autre côté, il est attractif. J'ai du mal à résister.

- S'il te manipule tu devrais laisser tomber alors ! Sérieux Lucie... Il n'en vaut pas la peine. Oublie ce type.

Son regard soucieux, ses traits marqués par le doute, mon Dieu ce qu'elle m'avait manquée.

- T'as raison. Je ne devrais pas me prendre le chou pour lui. Je vais le zapper.

- C'est la meilleure chose à faire. Si je comprends bien, demain tu t'en vas visiter ton futur établissement et ensuite tu files en douce chez Thomas. Donc on ne se revoit que dimanche ?

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