Chapitre 22.

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Couchée dans mon lit en pleurs ma mère me soigne mes blessures dans le silence de la nuit.

J'ai été privé de diner. J'ai horriblement faim et les gargouillements de mon ventre le témoignent.

Les reniflements de ma mère trahissent ses pleurs. Elle a mal pour moi, je le sais. Elle aussi à peur de père.

Père n'ait pas méchant. Me l'a toujours répété maman. Il n'aime juste pas qu'on lui désobéisse.

- Papa t'aime mon cœur. Me dit ma maman en me caressant les cheveux.

- Je l'aime aussi. Répondis-je avant de plonger dans un profond sommeil.

J'aime mon père et je ferai tout pour qu'il me regarde comme il regarde Jason. Avec fierté !

- Oh ma tête !

C'est avec un horrible mal de tête que je me réveille ce dimanche matin. C'est l'une des pires nuits de ma vie.

J'ai tellement pleuré que je me sens vide.

La promesse que je m'étais faite à l'âge de dix ans résonnent encore dans ma tête. Je ferais tout pour que père me regarde avec fierté !

Au souvenir de cette promesse, un sourire triste et sans joie se dessine sur mes lèvres.

Il faut dire que tous mes efforts ne lui ont jamais été satisfaisant. J'ai toujours faire selon la volonté de père et je continue aujourd'hui.

Je me prive de liberté pour le satisfaire et j'espère que cette fois-ci il sera fier de moi. Un sourire étire mes lèvres quand je repense à son sourire quand j'ai accepté sa décision.

Il ne l'avait jamais fait ! Il ne m'avait jamais souri. Alors si perdre ma liberté à tout jamais me permet d'obtenir son amour je le ferai.

Même si mère n'est pas d'accord et que Jason ne le sera pas non plus quand il le saura.

Je le fais pour père, pour qu'il m'aime, moi sa fille.

*

Il est huit heures de l'après-midi. Je n'ai pas quitté ma chambre de toute la journée et Jason n'est pas venu me déranger.

J'ai profité du silence de ma solitude pour reconstruire la barrière qui sépare mon passé de mon présent et de mon futur. Même s'ils sont tous étroitement lié car rien de mon passé n'a changé dans mon présent.

Les souvenirs m'ont envahi toute la journée me rappelant des faits que j'aurai aimé ne jamais m'en souvenir.

Je ressens une brulure dans la poitrine. J'ai mal. Tous ces souvenirs me font mal.

Seras-tu heureuse ? M'avait demandé mère quand j'avais accepté la décision de père.

Non je ne le serai jamais. Je ne le pouvais pas car c'était un cauchemar. C'était un enfer ce que père avait décidé pour moi.

Je ne lui avais pas répondu ce jour-là mais mon cœur pleurait en silence sachant que je me condamnais à jamais.

Que voulait-elle que je dise ? Non ?

On ne disait jamais non à père et c'est elle-même qui me l'avait appris.

J'avais peut-être vingt-trois ans mais mon père avait toujours une très forte influence sur moi.

C'est la sonnerie de mon téléphone qui me sort de mes sombres souvenirs. Il me faut environ trente secondes pour me rend compte que je reçois un appel. Le nom de ma meilleure amie s'affiche sur l'écran et un sourire étire mes lèvres.

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant