Chapitre 47.

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- Nous y sommes. Entendis-je près de moi.

Je quittai mes mains de mes yeux et balayai mon regard autour de moi. Nous étions garés en face d'un café luxueux et James posait sur moi un regard interrogateur. Je me redressai dans le siège et reprit contenance.

- Pourquoi as-tu autant peur de la vitesse ?

Je soupirai quand les souvenirs remontèrent à la surface.

- C'est une vieille histoire ! M'exclamai-je en débouclant ma ceinture.

- Que tu pourras me raconter autour d'un bon petit déjeuner. Dit-il en faisant de même que moi.

Les portières s'ouvrirent et nous descendions à tous de rôle de la voiture. James posa sa main dans le creux de mon dos et m'entraina à l'intérieur du café. Les regards se posèrent sur nous à la minute à laquelle nous franchîmes la porte et comme d'habitude James n'y fit attention.

Une hôtesse nous intercepta dans notre élan.

- S'il vous plait, avez-vous une réservation ? Demanda-t-elle.

- James Parker.

Elle chercha le nom sur sa liste.

- Hum...désolé, il n'y a aucune réservation à ce nom.

James qui avait la tête bien haute, descendit sur elle un regard tellement sombre qu'elle en déglutit. Un silence retentit dans la pièce, personne n'osait parler, tous suivaient la scène du regard.

Un homme chauve, court et gros sortit de nulle part et s'effondra en excuse.

- Mr Parker, veuillez l'excusez c'est une nouvelle. Suivez-moi je vous prie, que je vous installe à votre table.

James nous fîmes suivre l'homme sans même lui répondre, il était si sombre à cet instant que je n'osai parler. L'homme nous installa à l'une des tables du fond à l'écart des autres et proche de la baie vitrée qui nous offrait une belle vue sur la Statue de la Liberté. Sans demander son reste, l'homme s'en alla en courant presque.

Je perdis mon regard dans la contemplation.

- Tu aimes ?

Je détournai le regard et l'encrai dans celui de James.

- Quoi ?

- Le café.

- Oui c'est très luxueux, un peu trop à mon gout, mais ça reste charmant. Je ne me tirai jamais à quatre épingles comme les autres femmes, juste pour prendre un petit déjeuner. Lui avouai-je.

Il lança un regard en coin aux femmes du café et éclata de rire.

Je profitai de son inattention pour dardai un regard plus attentif sur lui et ce n'est qu'à l'instant que je remarquai qu'il n'était pas aussi soigné que d'habitude. Les trois derniers boutons de sa chemise étaient ouverts et les manches pliés au trois quarts, il n'avait ni cravate, ni veste comme les autres hommes du café.

- Tu n'as pas mis de cravate aujourd'hui. Lui fis-je remarquer.

- Non, je voulais que ce soit toi qui me la mette.

J'écarquillai les yeux, surprise de sa réponse.

- On n'apprend pas en un jour à nouer une cravate, il faudra que tu t'exerces plusieurs fois pour pouvoir la nouer même les yeux fermés. Reprit-il sur un ton de l'amusement qui me vola un sourire.

Un serveur vint nous interrompre avec son chariot plein de petit plats dont je ne connaissais même pas les noms.

- Madame, monsieur, laissez-moi vous proposez...

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant