Juste Une Dernière Fois

Chapitre 13.

- Hum...

Mon index tapotant mes lèvres, je regarde les articles de la boutique sans en éprouver réelle attirance.

Aucun de ces objets ici présents n'a sa place à l'anniversaire d'une enfant de cinq ans.

Je dirai que nous sommes dans l'une des boutiques les plus luxueuses de la ville en ce qui concerne la vaisselle.

De la vaisselle pour servir les invités, c'est nécessaire ! Mais de la vaisselle a plus de 1000 dollars l'unité pour servir des gamins de cinq ans, c'est absurde !

Je me demande bien qui a fait cette liste ridicule. Sérieusement un vase en verre ? Tous les articles inscrit sur cette liste trouveraient mieux leur place dans un hôtel cinq étoiles, nul par ailleurs !

- Tu choisis quoi Patricia ? Lui demandai-je pour m'éviter de faire ce choix stupide.

- Hum... Je ne sais pas. Je choisis ce que toi tu choisis. Me répond-t-elle souriante.

Je lui souris à mon tour et lui prends la main pour nous diriger vers la sortie. Très vite nous fûmes bloquées par une poupée barbie grand format au sourire hypocrite qui nous proposa d'acheter certains articles.

- Non merci. Lui répondis-je sèchement avant de la contourner pour sortir.

Une fois à l'extérieur, Patricia me stoppe en me tirant la jupe. Je m'accroupis à son niveau et lui sourit pour l'insister à me parler.

- On n'achète rien ? Me demande-t-elle triste.

- Si mais pas ici, je connais un royaume où l'on vend des objets digne d'une princesse comme toi. Lui dis-je tandis qu'elle me sourit de toutes ses dents.

Elle me prit la main et nous nous dirigions à la voiture sous les yeux surpris de Jack.

Il faut dire qu'on a fait vite !

Il nous ouvrit la portière et nous entrions. Il monta dans la voiture à son tour, démarra le moteur n'attendant que la prochaine destination.

- Au centre commercial Jack. Lui informai-je tout en froissant la liste que m'avait donné le père de Patricia.

Il ne fit aucun commentaire et il engagea la voiture dans le trafic.

*

Dans le centre commercial de Manhattan, Patricia semblait trouver son bonheur. Sautillant de gauche à droite, elle aurait apporté le magasin avec elle si s'était possible.

- La jaune et la bleue ! Aussi la rouge ! S'exclamait-elle toute excitée.

- Doucement Patri on pendra tout ce que tu veux. Lui dis-je le panier de course chargé à ras bord.

Elle s'arrêta subitement et j'en fis de même surprise de sa réaction. M'arrivant à la hanche, elle s'accrocha à moi comme à une bouée.

- Qu'est qu'il y a Patricia ? Lui demandai-je inquiète en regardant de gauche à droite à la recherche d'un quelconque objet qui aurait pu lui faire peur.

- Non ! Patri, appelle-moi Patri. Me dit-elle en me serrant davantage.

Le tissus d'un blanc casé de mon haut s'humidifia et je compris qu'elle était en train de pleurer.

Je déposai le panier et m'échappai avec elle jusqu'à un petit recoin du magasin caché derrière les étagères. Je la plaçai en face de moi et lui essuyai les larmes.

- Tu veux m'en parler ? Lui demandai-je.

Elle s'essuya elle-même les larmes de ses petites mains avant d'ancrer son regard dans le mien puis d'hocher la tête.

- Fatima était ma meilleure amie de mon ancien pays. C'était elle qui m'appelait Patri, elle seule. Dit-elle en réunifiant s'évitant ainsi de pleurer.

- Elle te manque ? Lui demandai-je.

Elle hocha simplement la tête et je ne m'attardai pas longtemps sur ce sujet.

- Tu veux être ma meilleure amie ? Je t'appellerai Patri tous les jours si tu le veux.

Elle me sourit et me tendit son petit doigt. J'en fis de même et nous devînmes des meilleures amies pour la vie.

C'est ainsi que je me retrouvais main dans la main avec Patri dévalisant tous les magasins d'enfant du centre commercial avec la carte Gold de son père, James Parker.

Ce dernier risque de me virer quand il saura ce que j'ai fait de ces instructions.

Je passerai un très mauvais quart d'heure en sa compagnie, ça c'est sûr !

Pour l'instant accordons-nous les privilèges de cette carte magique qui est sa carte de crédit.