Juste Une Dernière Fois

Chapitre 77.

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En pantalon de pyjama, James était debout face à la baie vitrée le téléphone à l'oreille. Sur la pointe des pieds, je me dirigeai dans son dos jusqu'à son lit. Sa chemise était assez courte, elle dévoilait une grande partie de mes cuisses et j'étais certaine qu'il me donnait ses plus petites chemises.

Alors qu'il me restait moins d'un mètre avant d'atteindre le lit, monsieur se décida de se retourner. Je plongeai sans réfléchir dans le lit et me couvrit jusqu'à la tête à l'aide du drap. Je l'entendis se moquer de mon comportement avant de mettre fin à son appel.

Le lit s'affaissa près de moi et mon rythme cardiaque s'éleva faiblement. Lentement, James fit descendre le drap de ma tête et m'offrit un magnifique sourire quand nos regards se croisèrent.

Il me caressa délicatement la joue droite et je la pressai davantage contre sa paume. Je vis son regard dévié plusieurs fois sur mes lèvres et je compris qu'il se retenait de m'embrasser.

Surement pour ne pas m'effrayer.

- Tu veux que je te raconte une histoire avant de dormir? Me demanda-t-il sérieusement.

Je lui sourie amusée, mais acquiesçai avant de m'étendre sur le lit. Il éteignit les lumières, alluma les lampes de chevet et s'étendit à son tour dans le lit laissant une distance rassurante entre nous deux qui me comprima néanmoins le cœur.

J'aurai aimé sentir sa chaleur...

Il chercha ma main de la sienne et quand il l'eut trouvé il la serra chaleureusement tout en fixant le plafond dans la faible pénombre de la pièce.

- Il était une fois... un petit garçon qui vivait heureux avec son père et sa mère. Il avait tous ceux que l'on pouvait désirer à son âge, une grande maison, une famille très riche et le plus grand trésor de tous, l'amour incommensurable de ses parents. Mais le dis-t-on si bien, le malheur n'est jamais trop loin...

Je perdis mon sourire et fronçai des sourcils. Ce n'était pas le genre d'histoire auquel je m'y attendais. Elle semblait triste et réelle.

- Le jour de son 12ème anniversaire, le petit garçon attendait ses parents pour le fêter comme chaque année ; un diné avec au menu son plat préféré, une soirée cinéma avec au programme son dessin animé préféré et pour terminer une soirée karaoké... Mais cette nuit-là l'enfant resta devant la fenêtre à attendre sans jamais revoir ses parents.

La main de James se resserra autour de la mienne et mon cœur se comprima d'empathie.

- Il fut le premier à voir les voitures de polices arrivées car il était resté toute la nuit veillée à la fenêtre. Il vit la mine abattue des employés après que l'agent de la police leur aient parlé. Il les vit tous regarder vers sa fenêtre les mines tristes et il comprit. Ses parents n'étaient plus de ce monde, il n'y avait que cette raison pour qu'ils aient manqué son anniversaire.

Une larme coula silencieusement contre mon visage et je me rapprochai de James pour poser ma tête contre son torse. Le regard toujours fixé au plafond, il ne bougea.

- Pourquoi tu me racontes cela James ?

Il tourna sa tête sur le réveil posé sur la table de chevet qui affichait minuit le quart du petit matin.

- Nous sommes le 24, le 24 juillet ma date d'anniversaire de naissance ou dirai-je la date d'anniversaire de décès de mes parents. M'avoua-t-il amèrement.

Je refoulai une larme et entourai mes bras autour de son corps. Je le serai de la force de mes bras avant de lui chuchoter :

- Je t'aime James...