Juste Une Dernière Fois

Chapitre 43.

- Qu'est-ce que tu fais ? Lui demandai-je haletante.

- Je te séduis. Me chuchota-il. Est-ce que ça fonctionne ? Me demanda-t-il au creux de mon oreille.

Je fermai les yeux un moment pour refréner les frissons qu'il créait par son simple souffle chaud sur ma peau. Il s'éloigna de mon oreille et je rouvris les yeux pour planter mon regard dans le sien.

- Non. Lui répondis-je.

Il me regarda intensément et étira un sourire sur ses lèvres, apparemment aucunement convaincu par ma réponse.

- Et pourquoi donc ? Me demanda-t-il en croisant les bras sur son torse, me libérant ainsi de son emprise.

Je souris à mon tour et me reculai de quelques pas pour retrouver mes repères.

- Parce que tu es trop brusque, pas du tout romantique et très impatient...

Au fur à mesure que les mots sortaient de ma bouche, son sourire disparaissait et son regard se fit plus sombre, visiblement pas du tout content de mes adjectifs utilisés.

- Et pourtant ton corps dit le contraire à chaque fois que je te touche ou que je t'effleure. Me rappelle-t-il en me fixant du regard un rictus aux lèvres.

J'agrandis mon sourire, je savais qu'il allait dire ça. Dans le silence de l'attente de ma réponse, je me dirigeai vers la porte de sortie sous son regard sombre et victorieux. Ma main sur la poignée de la porte, j'ouvris la porte mais avant de sortir, je me retournai pour lui faire face.

- Séduit-on pour dominer un corps ou pour conquérir un cœur ? Lui demandai-je.

Et sur ces dernières paroles, je quittai son bureau, excitée d'avoir eu le dernier mot.

*

Dans mon bureau depuis une demi-heure maintenant, je m'ennuyais à mourir. Je ne savais quoi faire car Parker et moi n'avions pas encore établi le programme et je n'avais pas envie d'aller dans son bureau pour le lui demander.

J'avais trop de fierté, c'était à lui de faire le premier pas.

Avachie dans mon fauteuil, les pieds nus sur mon bureau de bois clair, les cheveux détachés pour cacher mon suçon, j'avais la tête rejetée en arrière et les yeux clos pour profiter de cette mélodie qui resonnait dans la pièce.

J'essayai de me vider l'esprit pour ne plus compter les minutes à attendre Parker.

- Que jolis petits pieds, avez-vous là Mademoiselle Afandé ! Entendis-je au même moment que la musique se coupa.

Surprise, je me redressai un peu trop vite de mon fauteuil car mes fesses rencontrèrent le sol froid. Les rires moqueurs de Parker resonna dans mon bureau et une envie de meurtre se formait dans ma tête.

- Que fais-tu là ? Tu aurais pu frapper avant d'entrer. Lui dis-je d'une voix sèche mécontente qu'il se moque aussi ouvertement de moi.

- Eh bien, je l'ai fait. Mais tu n'as pas répondu alors je me suis permis d'entré. Me dit-il un sourire scotché aux lèvres.

Je lui lançai un regard noir mais ne répondit rien, j'avais même pas envie de lui répondre. Il avait le don de m'énerver.

Sans mon autorisation, il s'assit en face de moi, sur l'un des deux sièges avant de poser sur moi un regard intense.

Je roulais des yeux et rangeait mon bureau que j'avais quelque peu dérangé dans ma chute.

- Ce n'est pas très professionnel tes cheveux détachés ainsi. Ils sont beaucoup trop long. Me dit-il.