Chapitre 20.

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Salut! Je m'excuse pour mon gros retard, j'ai un petit problème d'inspiration. Enfin, voici le chapitre du soir. J'espère qu'il vous plaira. N'hésitez pas à commenter surtout, j'aime beaucoup avoir vos avis sur ce que j'écris. Bss.

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- Alors je suis exécrable, cruelle et mauvais ? Me demanda Parker d'un ton impassible.

- Orgueilleux, maniaque et arrogant sont aussi des adjectifs qui vous conviendraient parfaitement. Cependant, je préfère m'en tenir au trois premiers pour ne pas vous offenser davantage. Répondis-je la tête bien droite ou plutôt bien haute attendant sa réaction.

Je savais que je venais de le défier et qu'il me l'avait interdit. Je savais qu'il allait me le faire payer et que je risquais même ma place à l'entreprise. Mais sur le coup, je n'y avais pas réfléchi. Je voulais juste lui balancer ce que je pensais de lui.

Je m'attendais à n'importe laquelle de ses réactions mais aucunement à celle-là. Il était littéralement plié en deux, ne pouvant retenir ses rires.

Il se moquait ouvertement de moi. Il se moquait toujours de moi et cette fois je me sentais humiliée car je devais avouer que ma réaction était puérile.

Au bout d'un moment, il arriva à se calmer. Il retrouva son masque impassible dénué d'émotions me faisant douter sur l'identité de la personne que je venais de voir pleurer de rire il n'y a pas une minute.

J'aurai dû ajouter lunatique aux adjectifs le décrivant.

De son regard sombre, il me fixa tout en s'approchant de moi. Je ne bougeai d'un millimètre ne voulant lui faire le plaisir de lui montrer qu'il m'intimidait.

Un sourire en coin orna ses lèvres et il s'arrêta en face de moi me fessant me sentir horriblement petite. Il baissa la tête et moi je la levai pour que nos regards se croisent.

- Je ne sais pas si je dois vous qualifier d'idiote ou de courageuse. Dit-il le ton neutre.

Je déglutis attendant la suite.

- D'une part vous êtes idiote de me défier ainsi après que je vous ai menacé, mais d'une autre part vous êtes courageuse de l'avoir fait. Il a bien longtemps que personne ne m'ait ainsi tenu tête mais vous, vous le fait tout le temps. Dit-il en me regardant avec une lueur dans les yeux.

Une lueur d'admiration ?

Un silence s'installa le temps qu'il m'observe comme-ci c'était la première fois qu'il me voyait. Il se recula quand il eut fini, se redressa récupérant ainsi toute sa hauteur et sa prestance.

- Cela m'excite. Vous m'excitez beaucoup Mlle Afandé car plus vous me tiendrez tête, plus la jouissance que j'en tirai du fait de vous briser, vous dominer sera plus forte.

Outrée et choquée, je me reculai d'un pas, la main sur la poitrine et les yeux écarquillés au maximum.

- Mais vous êtes fou ! M'exclamai-je.

- Le qualificatif maniaque serait plus approprié. Je suis un maniaque du contrôle, je ressens un plaisir indéfini à dominer mon environnement et rien ni personne n'y échappe.

Mon rythme cardiaque s'accéléra. Il était sadique pareille à mes cauchemars et pourtant je n'avais pas pris mes jambes à mon coup. D'habitude je ne pouvais m'approcher de ce genre de personne à plus d'un mètre au risque de me déclencher une crise de panique.

Mais avec lui c'était différent !

- Reyma ! Cria Patricia en courant jusqu'à moi.

Je lui adressai mon plus tendre regard. Une fois à mes côtés, elle me prit le bras et me tira.

- Tu as promis de jouer avec moi. Me rappela-t-elle.

J'hochai simplement la tête, un dernier regard à Parker et je la suivis l'esprit davantage tourmenté par les sombres mots de ce dernier.

*

La tête posée contre la vitre, je n'avais sorti aucun mot depuis que nous étions montés dans la voiture, laissant mes pensées de se défouler dans mon esprit.

La fête d'anniversaire de Patricia était parfaite. Elle était très heureuse et je l'étais aussi. D'un autre côté, j'ai été frustré d'apprendre que ma livraison ait été annulé car selon Parker il n'y avait pas d'espace pour mes bons marchés qui était en réalité un ensemble de petit manège.

Il avait été méchant avec moi et j'avais compris qu'il essayait ainsi de me blesser, de me briser comme il le dit.

Mais je ne lui donnerai pas ce plaisir. Je ne le pouvais pas de toute façon.

Mon père était le seul à m'avoir brisé et il l'a fait en si petit morceaux qu'il n'ait pas possible d'en faire plus.

- Tu m'en veux ? Me demanda Jason qui était resté silencieux jusqu'à présent.

Sans un regard à son honneur, je lui chuchotais un non. Il ne dit plus rien et je le remerciais intérieurement pour ça.

Quelques minutes plus tard, nous arrivions devant chez moi. Sans attendre que Jack m'ouvre la porte, je sortis de la voiture et entrai dans ma maison après l'avoir ouverte.

- Reyma attends qu'y-a-t-il ? Me demanda Jason sur mes pas.

- Je suis juste fatiguée. Mentis-je.

La vérité c'est que je lui en voulais énormément et que je ne voulais même pas le voir. Il a passé tout son temps avec Parker à rire du bon vieux temps comme-ci de rien n'était.

Oublie-t-il que Parker est mon ennemi et que moi je suis sa sœur ? Dans la logique, c'est les ennemis de ma sœur sont mes ennemis n'est-ce-pas ?

- Tu m'en veux n'est-ce-pas ? Affirma-t-il plus qu'il en demandait.

De son pied il avait refermé la porte d'entrée, de sa main gauche il avait allumé les lumières et de la droite il me tenait le poignet. Je me retournais face à lui et lui jetai un regard sombre.

- On se demande bien pourquoi ? Dis-je sur un ton ironique avant de me détacher de sa poigne pour monter à l'étage.

Un long soupire se fut entendre dans mon dos mais aussi ses pas. J'entrai dans la chambre et il fit de même.

- Jason. Sors ! Lui criai-je sans le regarder me dirigeant dans mon dressing.

- Je sors si tu me pardonne. Dit-il.

- Je te pardonne si tu me trouves une seule bonne raison pour laquelle tu préfères Parker à moi, ta propre sœur.

Il resta stoïque un moment, assez pour que je puisse prendre mon pyjama et me diriger à la salle de bain que je verrouillai.

Il frappa contre la porte mais je ne l'écoutai pas et me détendis un long moment dans mon bain remettant ainsi mes idées en place.

Si Parker veut me voler mon frère, alors c'est la guerre qu'il cherche !



Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant