Chapitre 1.

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Trois valises, deux sacs de voyages et un sac de mains, je vérifie que tout soit là. C'est ok!

Après deux jours de vol, l'adjectif épuisé ne serait pas assez fort pour définir mon état. Morte est l'adjectif parfait. Je suis morte, oui, morte de fatigue et j'embrasserai les pieds de quiconque me proposerait un lit.

D'une démarche à faire peur, je sors de l'aéroport après mon enregistrement. L'air frais de la nuit me frappe le visage et cela me fait du bien.

Un petit moment de bien qui me soulage un peu de ma fatigue, un petit moment de bien très vite chassé par le géant qui me broie littéralement dans ses bras.

- Ja...son tu me... fais...mal. Arrivais-je à peine à prononcer tant l'air me manquait.

- Oh désolé ! S'excuse ce denier avant de me lâcher.

Jason face à moi, je suis certaine de passer pour une naine aux yeux des passants. Mon mètre soixante sept ne rivalisera jamais avec ses deux mètres zéro huit.

Un sourire sur ses lèvres, je vois dans ses yeux noisettes qu'il est heureux de me revoir après cinq ans de séparation.

Je le suis aussi, mais mon degré de fatigue à son pique ne me permet pas de l'exprimer. Je ne désire qu'une seule chose en ce moment et c'est dormir.

- Suis-moi tu as besoin d'une bonne nuit de sommeil à ce que je vois, tu fais peur je te l'assure. Me dit-il avant de prendre mes valises puis de me diriger à sa voiture.

Je me retiens de lui lancer un regard noir après sa remarque, je préfère garder mes forces.

Une fois dans sa voiture d'un noir sublime, il démarre sans hésiter. La tête contre la vitre, je ferme les yeux avec de plonger dans un long sommeil réparateur.

*
- Reyma

Sa voix est douce et ses caresses sont agréables mais je ne veux pas me réveiller, le lit est tellement moelleux.

- Reyma je sais que tu m'entends, lève-toi maintenant. Il est dix heures.

Dix heures ? Si tard ! Mes paupières s'ouvrent immédiatement avant de se refermer dans les secondes qui suivent pour s'ouvrir peu à peu afin de s'habituer à la lumière du jour.

Jason est assis sur le lit et me regarde un sourire aux lèvres.

- Tu parais plus humaine que hier. Me dit-il d'un ton moqueur.

Cette fois je ne me retiens pas et lui lance un regard noir avant de me lever du lit. J'ouvre toutes les portes de la chambre à la recherche d'une salle de bain. La dernière fut la bonne et sans un seul regard pour Jason, je m'y enferme.

Un bain. Voilà ce qu'il me faut après cette belle nuit de sommeil. L'eau chaude est fantastique, mon corps se détend et mes idées se remettent en place.

S'il est dix heures, j'ai encore cinq heures de temps avant mon rendez-vous avec le directeur. Nous avions déjà parlé par appel vidéo mais il reste encore deux ou trois petites choses à régler.

Je suis super excitée par les évènements à venir, j'ai travaillé tellement dur pour arriver jusque là et ça me ravie de pouvoir enfin passer au concret. Trois mois de stage, je vais travailler pendant trois mois dans l'une des entreprises les plus influentes du monde.

Si ce n'est pas la classe !

Après un bon moment passé dans la baignoire, j'y sors en me rendant compte que je n'ai prit ni serviette ni peignoir. J'ouvre légèrement la porte et j'aperçois une serviette posée sur le lit.

C'est surement Jason qui l'a laissé là, mais où est-il ? Un regard à gauche et un autre à droite, aucune trace de ce dernier.

J'hausse les épaules puis je cours jusqu'à mon lit complètement nue avant d'enrouler la serviette à ma poitrine.

Je n'aime pas m'exposer nue devant un homme. Je n'y arrive pas où plutôt je n'y arrive plus.

Avant je n'aurais eu aucun problème à me montrer nue mais depuis ce qui c'est passé cette nuit là je n'y arrive. J'ai subis un traumatisme qui m'a créer un blocage...

Je me rappelle encore de cette nuit comme ci c'était hier, rien qu'à y penser j'entends encore les feuilles des arbres séchée par l'automne, craquer contre mes baskets. Je sens le vent frais de la nuit me faire frissonner.

Mais surtout je me rappelle de cette impression d'être suivis. Des pas qui accéléraient dans mon dos et de ma peur qui grandissait.

Je me rappelle du coup sur ma tête qui me fit perdre connaissance et de mon réveil difficile le lendemain dans ce lieu inconnu.

Je sens encore mes mains et mes pieds ligotées au fer du lit et je revois les regards pervers posés sur mon corps à moitié nu...

- Reyma.

La voix de Jason de l'autre côté de la porte me fit sortir de mes souvenirs. Des souvenirs que j'aurais bien voulu ne pas me rappeler.

- J'arrive. Criai-je pour ne pas qu'il s'inquiète.

Je pris un des vêtements au hasard dans ma valise, les enfilés en un temps record avant d'ouvrir la porte et l'y trouver devant.

- Viens le petit déjeuner est servis. M'informe-t-il un sourire aux lèvres.

Je le suis et nous traversions les couloirs jusqu'à la cuisine-salle à manger au rez-de-chaussée.

- Tu es sorti ? A quel moment ? Lui demandai-je tout en touchant les paquets emballés d'un café très connue de Brooklyn.

- Avec le siècle que tu fais dans une salle de bain, j'aurais le temps de faire le tour du monde et de revenir.

- Très drôle. Lui dis-je en m'asseyant la mine boudeuse.

Il s'assoit en face de moi et me lance des clins d'œil auxquels je ne porte aucune attention. Pour l'heure mon petit déjeuner est plus important que mon frère.

- Reyma arrête de faire l'enfant.

- Je ne fais pas l'enfant là. Lui dis-je en tirant davantage ma bouche en une moue enfantine.

Il expira bruyamment avant de se passer la main sur son visage.

- Gamine. Souffla-t-il tandis que j'haussais les épaules.

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant