Chapitre 75.

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Couchée dans mon lit, je n'avais pu fermer l'œil de la nuit. Mon cœur s'était terré dans un coin de ma poitrine et mon esprit s'était renfermé sur lui-même. Mes larmes avaient coulé pour je ne sais quelle raison et le silence dans la maison n'arrangeait en rien mon sentiment de vide.

J'avais entendu Jamie couiner, longtemps dans la nuit, sa solitude. J'étais montée dans ma chambre le laissant seul en bas, ne voulant ou plutôt ne pouvant croiser son regard, qui me rappelait celui de l'homme que je voulais à présent oublier.

Il m'aimait... et je l'aimais aussi... mais cet amour m'était douloureux, parce qu'il était impossible.

Une larme coula par-dessus ma joue et je fermai mes yeux un instant pour refouler les autres. Mon téléphone sonna à l'instant et je réouvris mes paupières pour contempler le plafond immaculé.

Au bout d'un instant mon téléphone arrêta de sonner et je refermai mes paupières pour me replonger dans mes pensées. Mais une fois de plus, mon téléphone se remit à sonner. J'inspirai profondément puis expirai longuement avant de me lever pour saisir le téléphone qui était sur la commode.

Assise sur le matelas, je décrochai l'appel.

- Abnataya. Ma fille. Entendis-je.

- 'umi. Maman. Répondis-je en arabe.

Mon regard s'embua de larmes comme à chaque fois que j'entendais sa voix. Elle me manquait tellement...

- Tu pleures Waladi ? Mon enfant. Me demanda-t-elle inquiète.

Je reniflai bruyamment avant de répondre.

- J'ai mal maman... J'ai mal au cœur...

- Tafli fi alhabi. Mon bébé est amoureuse. Dit-elle la voix emplie d'émotions.

Je continuai de pleurer bruyamment alors qu'elle continuait excitée :

- C'est ce James Parker, n'est-ce-pas ? Alors, tu l'as rendu fou de toi ? Il t'a dit qu'il t'aimait... ?

- 'umi ! Maman. La grondai-je. Je ne peux pas l'aimer... Je ne peux pas et tu le sais...

- Mais ma fille, pourquoi tu ne peux pas l'aimer ? Me demanda-t-elle calmement.

Je pleurai davantage à cette question dont elle connaissait elle-même la réponse.

- Parce que je suis promise à un autre... je vais me marier et tu le sais...

Elle se tût un instant, puis soupira avant de répondre :

- Ton père t'a promis à un autre, certes. Mais ton père ne contrôle pas ton cœur...

- Mais...

- Il n'y a pas de mais qui tienne Reyma. Me gronda-t-elle. Tu aimes cet homme et lui aussi il t'aime, alors où est le problème ?

Où était le problème ? Me le demandai-je. La peur... j'avais peur... peur que mon père me renie... peur de son regard... de son jugement...

- Je veux que tu sois heureuse abnataya, ma fille, et crois-moi waladi, mon enfant, si tu suis ton cœur, tu trouveras le bonheur...

J'inspirai longuement encore hésitante. Pouvais-je me permettre de suivre mon cœur ? N'était-ce pas une folie de défier mon père ?

- De fois, les parents font de mauvais choix et c'est aux enfants de les corriger. N'accepte pas les choix de ton père, ils sont mauvais pour toi. Suis ton cœur et tu seras heureuse...

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant