Chapitre 5.

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Essoufflée, pieds nus et en sueur, j'atterris enfin devant le Luxury Hamilton Cars. Patricia est toute riante sur mon dos.

Je peux au moins me vanter de l'avoir faire rire.

Après environ une heure à s'approcher des buildings qui paraissaient si près mais que nous atteignions jamais, je ne
perds pas une minute de plus et entre dans ce monstre en acier sous les regards interrogateurs des personnes du hall.

Je me dirige vers les ascenseurs puis appuie le numéro treize, mon étage.

Patricia descends de mon dos et me tire la robe me disant qu'elle a faim et soif. Je lui sourie et lui affirme que nous mangerons avant d'aller chercher son père.

Treizième étage. Je sors de l'ascenseur, Patricia à mes pieds et sans GPS ni tête en l'air à la recherche d'indice, je me dirige à mon bureau que m'avait montré la secrétaire de mon patron, il y a deux jours de cela, le vendredi passé.

- C'est ton bureau ? Me demande Patricia.

- Oui.

- Il est joli. Me dit-elle.

Baladant un regard curieux à mon bureau, je suis fière de mon œuvre. Après avoir passé tout le Weekend à le décorer. Ça fait du bien d'entendre un compliment sincère même s'il vient d'une gamine de cinq ans.

- Tu m'attends ici Patricia, je vais nous chercher de quoi manger et demander de l'aide pour retrouver ton père. Ok ?

Elle se contente d'hocher la tête et je sors de mon bureau dans le but de ne pas trop tarder pour ne pas la laisser seule trop longtemps.

Dans les divers couloirs de l'étage, je passe devant la salle de conférence me rendant compte qu'elle est vide comme je le soupçonnais.

Il est dix heures à ma montre, ils ont dû finir la réunion depuis un moment maintenant.

Devant le bureau de mon patron, c'est sans faire attention aux voix qui s'élevèrent, qu'après deux toques j'entrai, acte que je regrettait bien tôt.

Cinq hommes. Il y avait en plus de mon patron, quatre autres hommes que je ne connaissais.

Ces cinq hommes me jetèrent les mêmes regards que ceux du hall. Et c'est de par leurs regards que je compris que j'étais toujours pieds nus, poussiéreuse et en sueur.

Un sourire crispé se dessina sur mes lèvres. Le silence s'installa lourdement, tous attendaient que je m'explique et quand j'étais sur le point de le faire une petite masse s'agrippa à ma robe.

- Reyma ! Dit-elle en gigotant de gauche à droite.

Je baissai mon regard sur elle avant de le remonter vers les hommes quand une voix grave et rauque résonna dans les lieux.

- Patricia.

Cette dernière se retourna pour elle aussi chercher l'homme du regard.

- Papa. S'écria-t-elle sans s'éloigner de moi.

Je regardai les hommes un à un avant de poser mon regard sur celui qu'elle fixait intensément. Un homme à la carrure impressionnante, au visage froid, aux yeux et aux cheveux tout aussi sombre que les siens.

Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eaux. Aucun doute c'est sa fille.

Mais ce qui me surprit, c'est qu'elle ne sauta pas dans les bras de son père. Et cela surprit tout le monde, dirai-je. Elle s'agrippait toujours à ma jupe et se dandinait de gauche à droite.

- Qu'il y a-t-il corazon mio ? Demanda l'homme qui semblait être son père.

Corazon mio. C'est de l'espagnol. Est-elle espagnol ? Mon ancien pays avait-elle dit !

Juste Une Dernière FoisOù les histoires vivent. Découvrez maintenant