✔Chapitre 5 le passé

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Mon nom est Christof Polinski et j’ai été adopté par la famille Fabre au décès de mes parents qui étaient leurs meilleurs amis.
Je peux même dire que nous sommes liés comme les cinq doigts d’une main. Nous ne sommes pas frères et sœurs de sang, mais bien de cœur. Je ferais tout pour eux, ils m’ont déjà tant apporté et tellement fait pour moi.

Sans eux, je ne serais rien. Je ne sais même pas si à l’heure actuelle, je serais encore présent (parmi eux) je pense que ça tu peux le retirer) et comment aurait tourné ma vie.
Ils se sont battus pour avoir ma garde, pour que je puisse faire partie de leur famille.

Je m’en rappelle comme si c’était hier.

C’était il y a vingt-deux ans. J’en avais huit.

Je suis né un jour après les jumeaux Eryne et Aiden, ce qui explique notre lien si proche. Nos mères se sont connues pendant leur grossesse et ne se sont plus jamais quittées.

Mes parents étaient partis au restaurant tandis que la famille Fabre me gardait pour la nuit. Ce jour-là, nous avons fait des jeux de société ensemble, préparé le repas, regardé des films, puis nous sommes partis nous coucher. Eryne dormait sagement entre nous. Eh oui ! les jumeaux étaient inséparables à cette époque, et même encore maintenant et après ces longues années, ils ne peuvent pas se passer l’un de l’autre.

Ils m’ont fait rentrer dans leur cercle familial. Nous formions un trio inséparable ou presque puisque l’on n’habitait pas ensemble. Mais bon, on était toujours les uns chez les autres donc, donc c’était comme ci...

Tellement de bons souvenirs enfouis à jamais dans ma mémoire. Sauf cette fameuse nuit où le téléphone s’est mis à sonner sans relâche et qu’ils nous à tous réveillée.

Je me rappelle quand Jean, le père de la famille Fabre, est rentré dans la chambre. Il nous a regardés et nous a annoncé qu’il fallait que l’on s’habille pour partir tout de suite aux urgences à l’hôpital d’Every où mes parents y avaient été emmenés. Ils avaient eu un accident sur le retour du restaurant. Je n’ai pas réagi tout de suite, j’étais trop endormi, mais j’ai suivi les indications de la famille. Que pouvais-je faire d’autre ?

Arrivés à l’hôpital, nous nous sommes présentés aux urgences. Monsieur Fabre a indiqué qu’il avait été appelé par l’infirmier de garde pour M. et Mme Polinski. L’infirmière nous a signifié d’aller patienter dans la salle d’attente du deuxième étage. Nous avons patienté, au moins une heure, avant que le médecin de garde vienne nous voir.

Il a parlé avec M. Fabre pour lui préciser les circonstances de l’accident ainsi que l’état de mes parents. Je ne comprenais pas tout ce qu’ils se disaient, mais à voir leur mine grave, c’était sérieux.

Le pronostic vital de mon père était engagé.

Je me souviens que mes larmes coulaient toutes seules sur mes joues. Sur le visage de ce jeune garçon de huit ans que j’étais à l’époque en comprenant que je venais de perdre ma mère ce jour-là. Ce petit garçon au regard troublé par les larmes, regardant M. Fabre qui revenais vers nous, pour nous expliquer qu’un camion routier avait percuté la voiture de mes parents.

Apparemment, le conducteur s’était endormi au volant et avait grillé la priorité au stop. Mes parents l’auraient vu trop tard...

Et si c'était le Destin...! TERMINÉ  ( Correction )Où les histoires vivent. Découvrez maintenant