Chapitre 7

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Je n'eu pas le temps de me retourner qu'Enzo m'avait prise dans ses bras. Je jetai un coup d'oeil à Erin qui tourna violemment la tête, et s'en alla au passage.
Je le repoussai violemment, hors de moi.
Il se mit à rire et déclara :
- On avait raison ! T'en pinces pour Deschamps !
Je me retournai affolée mais ne la vit plus. Elle devait déjà être loin et donc ne pas avoir entendu...
Audrey me regarda, l'air l'interrogateur. Elle ne devait pas être certaine.
Lentement, j'articulai :
- Je suis amoureuse d'elle.
- Et? Demanda Enzo, comment ça se passe avec elle ?
- Il n'y a rien de son côté, tu le vois bien.
- A ta place, je n'en serai pas si sûre.. Murmura Audrey.
- Hein!? Pourquoi !? m'exclaimai-je
- Il y a clairement un truc entre vous. Ça se voit dans les regards, comment elle a tourné la tête quand Enzo t'as prit dans ses bras, sa manière de te parler... Elle est différente de d'habitude quand tu es la.
- Les gars.. Commençai-je. On la connaît pas. On sait pas comment elle est, peut être qu'elle m'apprécie c'est tout.
- Méfie toi quand même, dit Enzo. Tu es vulnérable et elle pourrait en profiter.
- On ne la connaît pas comme je l'ai dit avant, certes, mais on sait qu'elle est adorable ! M'exclaimai-je
- Ne sois pas contradictoire.
Ils partirent en direction de leur bus et me laissèrent la, sur ce muret froid, avec toutes mes interrogations.

*

J'avancai d'un pas tremblant dans le couloir qui menait aux salles d'svt avec un but précis: tester Erin.
Je la trouvai enfin et me plantai extrêmement près d'elle. Je m'attendais à ce qu'elle soit gênée par cette proximité mais non, elle esquissa un grand sourire et vient même poser sa main sur mon bras.
Nos corps se frôlent et j'ai du mal à trouver mes mots.
Son sourire, son assurance.. Alors que nous sommes devant tout le monde, au milieu d'un couloir blindé, à l'heure de la récréation.
D'une voix le moins tremblante possible, je lui ai demandé si j'avais bien payé tous les cours.
Elle me répondit que oui, ses yeux ne quittant pas les miens, son sourire ravageur toujours accroché à son visage si parfait.
Puis elle me demanda si j'allais bien, si j'allais monter à cheval...
Et nous finirent par nous quitter.
Perdue, j'envoyai un texto à Enzo, lui racontant tout ça, et me dirigeai vers chez moi.
Le chemin qui y menait passait à côté de la sortie du parking des profs, à côté duquel se trouvait un escalier où, souvent, ils allaient s'asseoir pour fumer.
En m'en approchant, j'entendis une voix, celle de sa collègue. Je distinguait une phrase: "j'aimerai avoir un peu de temps pour penser aux hommes, tout ça...''
En passant je vis Erin avec elle, regardant dans le vague, je ne savais même pas si elle l'écoutait.

Mais comment j'avais pu me voiler la face comme ça ? Bien sûr qu'elle aussi était hétéro, et surtout elle ne pourrait jamais s'intéresser à une fille comme moi.
Je renvoyait un message à Enzo, qui n'avait pas encore répondu au précédent :
"Laisse tomber, elle est hétéro j'en suis certaine. Et dans le cas contraire, jamais elle ne s'intéresserait à moi''.

ErinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant