Chapitre 17

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La prof de baby poney que je remplaçait était revenue, je me retrouvai donc ''au chômage'' et ne pouvait plus payer les cours d'Erin.. Mais il était hors de question pour moi d'arrêter.
Ainsi, j'allai la voir et lui demandai si elle voulait bien me prendre en cours pour une demi-heure.
Elle me lança un retard interrogateur.
- Une demi-heure ? T'es un peu recrack ?
- Oui je suis au chômage..
- On en reparle demain?
- D'accord...

Un peu surprise qu'elle coupe court à la conversation comme ça je tournai les talons et m'éloignai rapidement, mais cette fois ci je n'essayai pas de comprendre. Tout ça n'était pas pour l'argent depuis le début, si?

Le lendemain j'allai la voir après les cours, elle me vit arriver de loin et m'adressa un sourire radieux.
- Vous me prenez où pour ma demi-heure de cours ? Euh, quand ?
Je rougis à ce petit lapsus mais essayait de ne rien laisser paraître.

Elle réfléchit à un moment avant de tout simplement me dire qu'il fallait voir avec les emplois du temps.
- Jeudi je finis à midi, lui dis-je, et le mardi j'ai 3h pour manger.
- Hmmm... Le jeudi ça peut être bien. Jeudi prochain. Faut que j'aille expliquer un truc aux élèves, là.
Et encore une fois elle s'éclipsa, coupant court à la discussion. Encore une fois je n'essayai pas de comprendre et m'en allai sans rien dire.

Le lendemain nous étions jeudi mais j'étais censée l'avoir en cours la semaine d'après.
Le midi, comme d'habitude j'attendais Audrey avec Enzo quand je vis Mme
Leroy qui devait sans doute aller manger pas loin du lycée dévier de sa trajectoire de base et venir vers moi.
- Luna ?
- Euuuhhh... Oui?
- Il y a Mme Deschamps qui t'attends dans le labo.
Je me sentis rougir violemment et commencer à paniquer.
- Ah.. Ah bon? Pourquoi ?
- Bah elle voulait manger avec nous mais elle m'as dit qu'elle t'avait, là.
- Ah non mais on avait dit jeudi prochain !
Je me mis à paniquer encore plus.
- T'inquiète je vais l'appeler !
- Oh merci beaucoup, et désolée !

Elle partit et lui téléphona pour la prévenir (enfin lui rappeler ce qu'entre parenthèses elle avait convenu).
Quelques minutes plus tard je la vis arriver du lycée, clope à la main et cheveux aux vents, et m'avancai vers elle.
Elle m'avait déjà aperçue depuis longtemps et me souriait déjà. Une fois à sa portée elle posa comme d'habitude sa main sur mon bras.
- Je suis vraiment désolée !
- Mais non c'est pas grave, et de toute façon j'avais faim. Puis c'est vrai qu'on avait dit jeudi prochain.
Je hochai la tête et retournai auprès d'Enzo qui depuis un moment se passait de commentaires à son sujet tout comme je le faisais.

ErinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant