Chapitre 16

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Ce petit jeu continuait au fil des jours, et j'essayai de ne pas péter un câble et lui sauter dessus à nouveau.
Je me rapprochai de plus en plus de Sarah, la fille de ma classe, car sa mère était institutrice dans l'école primaire où j'allais chercher mon frère le soir et elle m'y accompagnait.
Mais qui d'autre allait chercher quelqu'un dans cette école ?
Mme Leroy, la collègue d'Erin, celle qui me demandait des nouvelles et me saluait dans le couloir alors que je ne la connaissait pas.
C'était une femme vraiment adorable, très mignonne et pas du tout sûre d'elle, pourtant appréciée de tous et très compétente dans son métier.

Un soir, alors que Sarah et moi attendions devant l'école, elle m'annonça que son copain l'avait quittée et fondit en larmes. Essayant d'abord de la consoler, je ne sais pas pourquoi je lui déballai tout à propos d'Erin et fondit en larmes à mon tour.
Au moins, elle ne pleurait plus.
Elle me rassura très vite et mes larmes cessèrent de couler, puis elle dut partir avec sa mère.
J'attendais mon frère quand qui arriva derrière moi?
Non, pas un lama, Mme Leroy (mais bien essayé).
Je ne voulais surtout pas que mon frère voit que j'avais pleuré donc voyant son regard interrogateur, je lui demandai si effectivement ça se voyait.
- Non, qu'est ce qui t'arrive ?
Ce ton que prennent les gens qui s'inquiètent pour moi m'achèvera toujours. Et voilà que je fondis en larmes à nouveau, ce n'était vraiment pas le résultat esconté.
- Oh la la ma pauvre...
Elle se mit à me caresser le dos et les cheveux, doucement, essayant gentiment de me calmer.
Puis je vis mon frère arriver, séchai mes larmes le plus rapidement possible, prit sur moi avec une difficulté certaine et fit bonne figure.
La gentille soeur de base toujours joyeuse.

Le lendemain j'attendais mes amis en ville, près du snack où on avait l'habitude de manger le midi.
Lorsque je levai la tête je vis Mme Leroy qui s'approchait de moi un air inquiet sur le visage.
- Ça va ? C'est quoi qui t'arrive, c'est des soucis personnels ?
- Non non, ça va merci.
Elle se mit à me caresser le dos et à continuer de me fixer avec cet air préoccupé plaqué sur le visage.
- Tu m'as fait de la peine l'autre jour...
Je baissai la tête et laissai échapper un petit ''désolé'' chevrotant.
- Mais non t'excuse pas !
Elle m'embrassa le front et je commençai à penser que j'aurais payé assez cher pour l'avoir comme mère.

ErinOù les histoires vivent. Découvrez maintenant