XIV Lien

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W A R R I C K 

- Dépose ton arme au sol!

J'avais déposé mon fusil de faible calibre sur le plancher de ma maison. Je l'avais prit sans conscience lorsque j'ai entendu la police approcher.

Mes mains tremblaient tellement et ma tête était énormémenent confuse. Un policier capitonné de protections pare-balles me sauta dessus et m'écrasa le visage au sol. Il attachait rudement des menottes à mes mains, dans mon dos, comme si j'essayais de me débattre. Sauf que je ne faisais aucun mouvement.

- Vous êtes en état d'arrestation pour un triple meurtre suivit d'un vol banquaire grave.

Les mots d'un des deux policiers qui me relevaient résonnèrent près de mon oreille. J'avais réellement tué ces deux pauvres dames. J'avais vraiment éliminé un homme innocent. J'avais aussi volé cinquante mille dollars. Et j'ai réussis à m'en tirer pendant deux mois.

- Vous avez le droit de garder le silence, si vous ne voulez pas exercer ce droit, tout ce que vous direz pourra être utilisé contre vous. 

Ce qu'il avait dit par la suite, à propos d'un avocat, était dérisoire. De plus, il n'arrêtait pas de me traiter de toutes sortes de noms en serrant les dents.

Mon père allait me blâmer. «Cedrick! Pourquoi as-tu fait cela?! Bon sang! Tu as tout l'argent que tu veux et tu as été bien élevé pourtant... Oh Marlynn (ma mère morte il y a douze ans),qu'est-ce que j'ai fait de mal?»

De plus, c'est exactement ce qu'il avait dit.

Sauf qu'il a été un excellent avocat et surtout, il savait qui payer. Il devait faire vite, car j'allais bientôt avoir dix-huit ans et qu'à cet âge, on est jugé en adulte. C'est peut-être de la frôde, mais mon père refusait de voir son seul fils en prison. Je n'avais que dix-sept ans et j'avais commis trois meurtres.

Je le regrette amèrement.

La seule personne qui m'aimait encore dans ce monde après mon procès était nulle autre que Bridget Krunstone, une belle jeune femme, qui a cinq ans de plus que moi et qui se trouve à être ma demi-soeur. Aucun lien de sang, mais sa mère était la femme de mon père depuis près de huit ans.

C'est Bridget qui m'a aidé à m'en sortir et qui m'a aidé à comprendre mes options et les décisions horribles que j'ai fait. Je n'ai pas renié que je cherchais beaucoup d'argent pour de la drogue et que j'étais drogué pendant que je tentais de trouver cet argent. 

Cette époque est terminée, par contre. Penser à la drogue me dégoûte et j'ai commencer à faire énormément de sport pour ne plus y penser. Ça marchait, jusqu'à ce que Jordan me lance mon passé en pleine figure.

Ce soir là, quand Jordan m'avait parlé de mes meurtres afin que je sois son allié, j'ai appelé mon père et lui ai tout dit. Étrangement, il est resté calme et a trouvé une nouvelle tactique pour m'aider à "me racheter", si on veut.

Je dois jouer le jeu, tout faire pour mener ce tueur en série là où il s'en attend le moins; dans les griffes d'un escouade policière entière et faire en sorte que tous le détestent.

Jusque là, je m'en tirais bien, mais je n'ai épargné personne de la mort. Je me suis promis intérieurement que ce carnage allait être le dernier de l'Étranger.

Bref, je fixai Bridget du haut de ses petites bottes noires en cuire, dans sa jupe courte noire moulante et dans son chandail blanc qui accueillait un pendentif en forme de dent de requin noire retenue par une chaîne dorée. Ce collier, je lui avais offert lors de sa fête de vingt ans, il y a trois ans. 

L'Étranger rougeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant