14. Où je suis censé dire 3 mots

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PDV Marine :

Nous sommes toujours arrêtés gênés.

"Je peux avoir une réponse ? Tu peux comprendre que pour moi c'est difficile : je t'attends mais je ne sais même pas ce que tu ressens. Pour l'instant je souffre de ne pas être avec toi. Dis moi s'il faut que je continue de t'aimer ou si c'est peine perdu ..."

Je souffle. Je ne sais pas quoi répondre. Je ne sais pas si je l'aime. Je ne sais pas si mes sentiments sont réciproques.

"C'est bon, j'ai compris.
-Non, tu n'as pas compris car moi même je ne comprends pas.
-C'est vrai que je ne comprends rien !
-Je suis un peu perdu, je ne m'attendais pas à cela. Je pense que je ressens la même chose pour toi mais s'il te plaît laisse moi du temps pour réfléchir à tout ca. Je n'ai pas envie de gâcher l'amitié qu'il y a entre nous...
-Ok, on en reparleras plus tard. Ca te dit une crêpe ?
-Et les cours ?
-On s'en fiche, allez viens."

Il me tire par la main jusqu'à un marchand de glace. Cette journée commence très bien ! C'est fou comme ce mec peut être imprévisible et comment il peut changer de sujet en trente secondes !

Je mange ce petit repas qui est délicieux soit dit en passant et je me demande qu'elle chance j'ai eu pour que quelqu'un comme lui soit attiré par moi. On est les opposés et en plus il peut avoir toutes les filles qu'il veut donc je ferais bien de lui donner une réponse rapidement.

"Marine, t'as du sucre ici", rétorque t-il en me montrant le coin de ma bouche.

Je lèche quelque part mais il me dit "plus à droite". Voila comment pendant une minute j'essaye d'enlever ce fichu truc de ma peau. Il finit par le faire lui même puis on rit tellement la situation est ironique.

"Qu'elle aventure pour du sucre !
-Dis Elliott, je dis d'une toute petite voix.
-Oui ?
-On pourrait aller au toilet ?"

Il lève les yeux au ciel, me prend la main et me tire derriere lui comme si j'étais une gamine jusqu'aux WC.

"Madame nous sommes arrivés !
-Merci bien monsieur Henderson.
-Tu veux rester avec moi encore longtemps et tu comptes rentrer à l'intérieur ?, demande t-il en voyant que je ne bouge pas.
-Non je vais y aller mais tu as une bestiole sur les cheveux et ca me dérange. On dirait une araignée."

Il se met à crier en secouant comme un malade sa tete et moi je ris à ne plus en voir la fin. Il comprend que c'était une blague et toute contente je rentre dans les toilettes.

Une fois mes besoins fait, je le retrouve sur un banc où je reçois un premier message :

Harry : Salut Marine. Ne te braque pas et dis moi quand tu recevras ce message.

Je ne réponds évidemment rien sous le regard d'Elliott qui ne demande qu'à en savoir plus. Un second arrive :

Harry : S'il te plaît...

Puis ils s'enchaînent. Elliott me prend le téléphone des mains (ca en devient une habitude) et envoie un truc à Harry.

Moi : Va te faire foutre.

Stupéfaite devant le message portant tant d'agressivité je range mon portable et le met en mode silencieux.

"On devrait retourner au lycée..., je suggère.
-Pourquoi ?"

Je me lève du banc et lui attrape sa main. Cette fois c'est à lui d'être promener comme un toutou derrière.

Il se met debout aussi et me suit malgré son envie de rester assis. On marche devant le marchand de glace qui nous a vendu nos crêpes, devant une boutique de vêtements qui on l'air trop cool, à côté des voitures qui klaxonnent faute aux embouteillages matinales...

Mais n'aimant pas être à l'arrière, prince Elliott me tire contre un mur et se rapproche. Ca me rappelle la fois avec Harry, j'avais envie qu'il m'embrasse mais avec Elliott c'est différent. Je ne saurais l'expliquer.

Apres m'avoir déstabilisé, il se remet à marcher, moi à ses côtés en entrelaçant nos doigts. Comme un couple, on se balade mais ca ne me dérange en rien. Peut être que finalement j'ai des sentiments pour lui. Il me fait tourner la tête quand il près de moi...

Mon inconnu connuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant