18. Où je suis dans un sale coup

405 29 2
                                    

Mais lui aussi me regarde comme les autres. Je commence à m'inquiéter de leur comportement.

A la récréation, l'ami qui était avec Elliott vient me voir.

"Salut poupée.
-Bonjour et au revoir."

J'essaye de m'échapper mais il en décide autrement et m'attrape.

"Lâche moi, tu me fais mal.
-Part pas on a pas fini de parler !
-Moi si. Mais qu'est ce que tu veux ?"

Il cherche aux alentours et trouve Elliott. On s'avance vers lui, toujours lui qui me tient le bras comme un enfant qui refuse d'avancer.

Elliott voit d'abord son ami sans se rendre compte de ma présence. De mieux en mieux celui là !

"Qu'est ce que tu veux Andrew ?
-Regarde qui je ramène."

Il essaye de me tirer sur le côté mais je reste derriere lui.

"C'est pas comme ça que tu vas plaire aux filles. Et lâche la, je pense que tu lui fais mal. C'est qui ? T'as une petite copine ? Elle a un problème aux yeux si c'est le cas Parce qu'aimer une ordure comme toi...
-Non mais ça ne saurait tarder. N'est ce pas chérie ?"

Chérie ? Depuis quand il se permet de m'appeler ainsi ? Je n'ai qu'une envie c'est de partir en courant mais il me retient et ça ferait petite fille de fuire.

"Bon je crois qu'elle n'a pas envie d'être là et moi aussi. Donc salut.
-Mais attend ! C'est la nouvelle."

La nouvelle ? Quelle nouvelle ? Je me mets à ses côtés pour le regarder et l'interroge :

"De quoi tu parles ?
-Laisse tomber ma jolie.
-Tu m'énerve. Lâche moi !, j'hurle. Tu me fais mal.
-Il va falloir se calmer, me répond il.
-C'est quoi cette histoire ?, je demande.
-Elle est complément conne ou quoi ?"

Je regarde Elliott qui fait de même sans bouger. Je pense qu'il essaye d'assembler les morceaux.

"Alors c'est toi ?
-Quoi c'est moi ? Je m'appelle toujours Marine, tu sais l'amie que tu as lâchement abandonné apres lui avoir dit que tu l'aimais ?!
-Tu lui as dit je t'aime ?, interroge l'autre gros lourd.
-Tais toi Andrew et va me chercher une bouteille d'eau", ordonne Elliott.

Il ne détache pas son regard du mien mais moi si car j'en ai plus qu'assez.

"Bien sûr que je te reconnais et je ne t'ai pas "abandonné lâchement", se defend il en imitant des guillemets.
-Alors comment se fait il que tu ne réponds plus aux messages ni aux appels ?"

Il se gratte la nuque embarrassé : je veux des réponses et je les aurais ! Il y a tellement de questions dans ma tete, c'est impressionnant.

Je reprends ma question plus fort pour qu'il comprenne que j'attends.

"Bah... je t'ai dis ce que je ressentais et toi, des mois après tu ne me disais toujours rien. J'ai pensé que la meilleure solution c'était de t'oublier et pour cela il fallait qu'on arrête de se parler.
-Je suis désolée."

C'est tout ce que j'arrive à dire. Apres tout c'est pas totalement faux ce qu'il raconte...Il doit être surpris que je m'excuse alors que techniquement on parlait de ses erreurs...

Il sourit et me prend dans ses bras mais je le repousse rapidement.

"C'est quoi cette histoire de nouvelle ?"

Il m'explique que tout le lycée pense que je suis nouvelle juste parce que j'ai un peu changé d'apparence, de vêtements. Ca peut encore être une rumeur lancée par Edwin...

A la fin de sa tirade, je lui dis tout de même :

"Je ne suis toujours pas sûre de ce que je ressens...
-C'est pas grave, ca viendra!"

Il m'embrasse le front et me tire par la main jusqu'à ma salle de cours puis il va rejoindre la sienne.

Apres toute cette journée finie, il me ramène chez moi. On parle de tout et de rien, surtout de rien :

"Moi je te dis qu'il y a trop de fourmis !, continue t-il cet interminable débat.
-Non. C'est pas une raison. Tu n'écrase pas les humains alors pourquoi ces petits insectes ? Parce qu'elles sont sans défense ?
-Elles sont beaucoup plus nombreuses que nous et on les vois pas alors c'est normal qu'elles finissent écrabouillées !
-Je pense qu'il y en a moins, vu que des gens comme toi n'arrête pas de les tuer.
-Arrête de rejeter la faute sur moi, tu décimes bien les araignées.
-Parce qu'elles sont diaboliques et qu'elles vont toutes nous exterminer."

Il lève les yeux en l'air et continue :

"C'est totalement ridicule : des minis trucs ne vont pas enlever les humains de terre.
-On sait jamais...
-En ce moment, tu sors un nombre incalculable de bêtises. T'as mangé une machine à idioties ou quoi ?
-Ha ha ha, très drôle."

Fier de lui il part dans un fou rire. Au bout de quelques essaies pour l'arrêter en vain, je marche devant. Il se calme et me rejoint mais dès qu'il ouvre la bouche il recommence à rire.

"T'es chiant !"

J'arrive à ma maison, j'ouvre la porte et la referme derrière moi ne lui laissant pas le temps d'entrer. Il sonne, encore et encore.

"Qu'est ce que tu fous Marine ? Y'a quelqu'un qui s'acharne sur notre sonnette ! Tu peux pas te bouger pour aller ouvrir ?, s'exclame ma sœur sortie de sa chambre.
-Salut, ravie de te voir aussi."

Elle soupire et elle va ouvrir. En voyant Elliott, elle se recoiffe et fait la belle. Pathétique... Je m'approche vers eux le sourire aux lèvres.

"Je ne savais pas que tu devais venir, je mens.
-Ha bon ? Pourtant je parierais être rentré avec une fille qui te ressemble !, lance t-il en rentrant dans mon jeu.
-J'ai un sosie ?
-Enchanté, Elliott, dit il a ma sœur.
-Isabelle mais tu peux m'appeler Isa.
-Ton nom te va très bien."

Il ajoute un clin d'œil à sa phrase. J'ai très bien compris ce qu'il insinue. Genre elle est belle parce qu'elle s'appelle Isabelle ? Je me racle la gorge pour rappeler ma présence mais visiblement ils s'en fichent puisqu'ils continuent de discuter. Je sais qu'il fait ça juste pour m'énerver donc j'essaye de rester calme.

"T'es en quelle classe ?, lui demande t-il.
-Prepa, rectifie celle-ci.
-Fac plutôt, non ?", je corrige pour la ramener sur terre.

Elle me lance un regard noir.

"Cool j'adore la fac ! C'est ce que je préfère. Sérieux, les prepas tu bosses comme un malade pour quoi ensuite ?...", s'exclame Elliott.

C'est totalement faux ce qu'il raconte ! Je sais qu'il rêve d'aller dans une prepa ! Elle sourit encore plus. J'ai envie de lui en mettre une de baffe.

Il veut jouer à ca, on va jouer...

Mon inconnu connuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant