21. Où je suis confiante

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"Il est venu me chercher. Laisse tomber.
-Bah habille toi vite Marine. Ici on est pas à la plage."

Il sort de ma chambre et Elliott n'ose plus me regarder alors je ris.

"Il t'a fait peur ?
-Non. Ca ne te dérange pas qu'il te voit comme ça ?"

Cette fois il pose son regard dans le mien.

"Non ! C'est mon frère après tout."

Il hausse les épaules.

"Tu fais pas ça avec ta sœur, je lui demande.
-Non ! Mes parents me tueraient, elle est encore petite."

Je lève les yeux au ciel.

"Va vite dans la salle de bain, dit-il.
-Et pourquoi ça ?, je l'interroge en me rapprochant de lui.
-Tu sais très bien pourquoi, rétorque t-il en s'éloignant.
-Non, explique moi."

Je me rapproche mais il ne dit plus rien et il ne s'écarte pas. Il reste stoïque. Je me colle à lui et d'un seul coup il m'embrasse fougueusement. Je lui tire légèrement les cheveux et il place ses mains dans le creux de mes hanches.

Apres ce long baiser, je m'écarte. Je lui fais un clin d'œil pendant qu'il fait une tete de chien battu. Je sais qu'il en attendait plus mais je suis sadique comme fille. Je m'habille vite fait puis on descend.

"Vous êtes en retard, qu'est ce que vous avez fait ? T'as pas intérêt à avoir touché ma sœur sinon je t'explose la tete.
-Calme toi. Je me suis changée et j'ai rangé mes affaires. Il n'a rien fait."

"Même si il en avait très envie", je chuchote à l'oreille de mon boulet.

Mon frère a l'air à semi convaincu mais je m'en fiche. Rien ne va gâcher ma bonne humeur. Notre premier baiser. Merveilleux.

Arrivé au lycée, il me dépose devant ma salle de classe et j'entre. Le prof me détaille et n'ose rien dire. Je lui souris et roule du cul en allant à ma place. Il déglutit et continue son cours avec un peu de mal.

Derriere moi, Edwin me tape sur l'épaule. Je me retourne et il me dit :

"Bien joué.
-Ca se fait pas ca marcherait jamais avec nous, intervient Paul, mon voisin.
-C'est l'avantage d'être une fille.
-Regarde Zoé, elle arrive toujours en retard et elle ne se fait jamais punir, continue Edwin en regardant sa voisine.
-Observez les gars, dit celle-ci."

Elle se lève et va vers le bureau du prof qui est assis et attend qu'on finisse nos exercices. Elle lui murmure quelque chose dans l'oreille tout en faisant attention à ce qu'il est sa poitrine dans son champ de vision. Il devient rouge et acquiesce tout ce qu'elle dit. Puis elle se rassoit. On ne comprend pas bien où elle voulait en venir mais nous n'insistons pas.

A la fin du cours, il nous rend nos évaluations.

"J'ai eu 14, s'exclame heureux Edwin.
-Moi, j'ai 10, avoue Paul.
-Et toi Marine ?
-17,5.
-T'as toujours des meilleurs notes.
-Non, cette fois je la bats : 20 les gens !, éclate Zoé.
-T'as fait comment ?
-Il suffit d'être une fille."

On se marre en regardant le professeur qui devient rouge tomate. En faite elle peut être sympa Zoé quand il le faut.

A la cantine...

J'attends Elliott devant la cafétéria car je devais manger avec lui. Paul me rejoint suivi de Loraine. Dix minutes plus tard il arrive enfin et nous pouvons manger.

"Excusez moi. J'étais à...
-...un entraînement de foot, on s'écrie en cœur.
-Euh... voilà."

On finit de manger et on sort de la cafétéria. Je prends Elliott à part. Je me mets sur la pointe des pieds et il se penche pour m'embrasser.

"C'était bien le foot ?
-Oui, on va faire un tournois amical contre une autre équipe."

En vrai, je m'en fiche de ce qu'il raconte. Encore une fois j'essaye de l'embrasser mais je suis tirée en arrière par quelqu'un. Loraine.

"T'ES SERIEUSE ? ET TU NE M'AS RIEN DIT !
-Quoi ?
-Toi et Elliott.
-Mais ca date de ce matin, je n'ai pas eu le temps...
-Quelle excuse pourrie. T'as bien eu le temps pour l'embrasser !
-D'accord, je suis désolée.
-J'espère juste que tu ne vas pas m'oublier...
-Aucune chance.
-Bon je vous laisse entre amoureux."

Elle crie puis part.

"Elle est hystérique ta copine !
-Alors où on en était ?
-J'ai une petite idée."

Encore une fois, nous sommes interrompu par la sonnerie.

"Vous ne pouvez pas nous laisser tranquille juste cinq minutes", s'écrie Elliott énervé.

Je file dans ma salle de cours.

Le 20 décembre...

"Dernier jour avant les vacances !!", s'écrient les élèves dans la cour.

J'ai aimé Noel jusqu'au jour où mon père a commencé à tromper ma mère. Avant je me disais, vive les fêtes : on va pouvoir retrouver sa famille, avoir pleins de cadeaux et bien manger. Et maintenant c'est plutôt : la famille ? C'est quoi une famille ?, par exemple la mienne s'est détruite il y a longtemps déjà. Manger ? A quoi bon ? Ca fait grossir ! Et les jouets sont inutiles si on est malheureux, ils ne rejèteront pas cette peine.

Je suis juste contente de le passer avec Elliott.

"Alors le 24 on le passe chez nous puis le 25 tu viens en train me rejoindre en Alsace ?
-Voila c'est ca. Détends toi Marine.
-Mais j'ai envie que tout soit parfait."

Je baisse les épaules et me laisse tomber dans ses bras.

"Tout sera merveilleux si on est ensemble !
-C'est LA phrase que la fille sort au garçon alors qu'il s'inquiète dans les films !
-On peut plus rien dire avec toi."

La sonnerie retentit. Je lui dépose un dernier baiser sur ses lèvres avant une heure de mathématiques puis la fin des cours.

"Salut Edwin !
-Coucou. Contente de bientôt être en vacances ?
-Oui et non.
-Oh... Je suis désolé pour Elliott.
-Désolé pour quoi ? On est toujours ensemble.
-Alors tu lui as pardonné ?
-Pardonné quoi ?, je demande ne comprenant pas.
-Tu n'es pas au courant ?
-JE SUIS PAS AU COURANT DE QUOI ?", je hurle.

La prof me regarde et me demande si j'ai un problème. Je m'excuse et elle continue son cours.

"Alors ? Qu'est ce que j'ai raté," je murmure.

Il me tend son portable où il y a une photo d'Elliott embrasant Eva.

Mon inconnu connuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant