32. Où je suis au bout du rouleau

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Je me lève avec l'envie de me recoucher. Je prends mon petit déjeuner et dans la cuisine une odeur règne déjà.

"Vous cuisinez quoi ?
-Tu vas voir..., me répond Louise. Quelqu'un a vu le film transparent ?
-Normalement il est là mais y'en a plus, je dis.
-Oh non, on est au bout du rouleau, va falloir aller en acheter !"

Ils partent en acheter pendant que je me décide à prendre mon petit déjeuner qui est constitué de céréales.

Ensuite je monte prendre ma douche rapidement sauf qu'il faut que je me lave les cheveux donc c'est plus long que ce que j'avais prédit...

"Putain Marine ca fait exactement 1h 39 que t'es là dedans, ta transformation en baleine se passe bien ?
-T'inquiète Elliott. Je t'appelle si j'ai besoin de toi !
-Mais moi je veux juste me doucher.
-Je savais pas que tu savais ce que ca voulait dire, je me moque.
-Je t'embête espèce de grosse baleine !
-Faudra encore attendre dans ce cas là !
-Combien de temps ?, demande t-il désespérément.
-Quelques minutes...
-Combien ?
-Une soixantaine..."

Je l'entends soupirer puis il n'y a plus un bruit. Et bah voila, quand il veut, il peut partir !

Je sors quelques minutes après en me dépêchant un peu.

Je vois, en tournant la tête, Elliott assis contre le mur qui a ses écouteurs enfoncés dans ses oreilles.
Alors il m'a pas entendu sortir ... on va lui faire une petite blague.

Je rentre dans la salle de bain et cherche un sceau que je rempli d'eau. Je ressors avec et je lui retire son portable et ses écouteurs des mains, je suis gentille tout de même, et je lui verse le contenu dessus.

"Qu'est ce que tu es drôle Marine !
-C'est ce que j'appelle vengeance.
-Appelle ça comme tu veux je ferais quelque chose en retour...
-Oh non...
-D'ailleurs ils sont passés où les autres ?
-Ils sont au supermarché.
-Tous ?
-Ouais, je crois..., je réponds en rigolant.
-Okay"

Je vais dans ma chambre puis je descends les escaliers en envoyant des messages à Loraine qui s'ennuie comme pas possible.

Faute de mouvement, je tombe et atterri en bas avec un mal de cheville horrible. Je me retiens de crier mais j'ai quand même une ou deux larmes qui roulent le long de mes joues.

J'essaye de me relever mais la douleur est trop forte donc je m'écroule sous un gros bruit en poussant un petit gémissement.

Évidemment Elliott n'entend rien et ne vient pas. Non mais franchement avoir mal juste à cause d'un petit coup c'est ridicule !

Quand je l'entends sortir de la salle de bain, je tente tant bien que mal de m'assoir contre le mur de façon à ce qu'il ne remarque rien.

"Ca va Marine ? Qu'est ce que tu fais par terre ?
-Ca capte mieux au sol.
-Ha, si tu le dis...
-Ouais, je vu une émission là dessus.
-Ha bon ? Quand ?
-Je sais plus, y'a longtemps...
-Et, a tout hasard, ca capterait pas plus avec un téléphone en main ?"

Il commence à descendre les marches pour venir s'agenouiller devant moi.

"Parce que le tien est là..., continue t-il en me tendant celui-ci.
-Oui, merci."

Il me donne sa main pour me relever que j'accepte, sauf que quand il s'agit de mettre du poids sur mon pied droit, je m'écroule littéralement.

"Ca va ? T'arrive plus à tenir debout ?"

Bien évidemment il se trouve tres drôle mais en voyant la tete que je fais, qui doit sûrement faire très peur, il arrête de rire et me considère au sérieux.

"Qu'est ce que tu as ?
-Tout a l'heure je suis tombée dans les escaliers et maintenant j'ai mal à la cheville mais c'est rien ca va aller...
-Je t'emmène chez le médecin..."

Quelques heures après...

"Coucou, je m'exclame en rentrant dans la maison, mes béquilles en main.
-Oh Marine ! Ca va ? On a pas arrêté de vous appelez mais vous ne répondez pas ! On a vu le petit mot sur la table nous prévenant de votre visite chez le médecin du quartier...
-T'inquiète pas Loraine, il me faut juste un peu de repos.
-Tu m'as fait tellement peur !"

Je souris faiblement avant de m'installer pour manger un petit peu.

"On est désolé, on a mangé sans vous ...
-C'est pas grave !"

Loraine part accompagné des autres vers le jardin et je commence à me faire une tartine. Elliott me pique du pain que je lui reprends tout de suite après.

"Tu te rappelles quand tu m'as dit que tu ne partageais pas ?
-Oui, on revenait de la plage...
-Et bien moi c'est pareil maintenant, enlève tes sales pattes de mon pain !
-Radine va.
-Et oh, on parle pas comme ça à une blessée !
-On dit surtout pas ca à quelqu'un qui nous a porté jusque chez le médecin sans broncher.
-Oh, ca va... je te laisse prendre la moitié de ma moitié de pain !
-Y'a tellement eu le mot moitié que je ne sais même pas ce que je vais avoir au final !
-Un quart d'un morceau.
-Oh... comme c'est généreux de ta part. Et puis dis donc tu t'ai amélioré en calcul !
-Bah toi non.... c'est plutôt l'inverse : tu régresses...
-T'es encore plus méchante quand t'es blessée...
-Merci."

Je lui envoie un faux bisou et s'en suit une question étrange :

"Tu veux pas plutôt m'en faire un vrai ?, me demande t-il sans sourire légèrement désespéré.
-On se remettra pas ensemble, je chuchote."

Mon inconnu connuOù les histoires vivent. Découvrez maintenant