Chapitre 5

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Après avoir passé plusieurs dizaines de minutes à essayer de retrouver le chemin qui me ramènerait à Paul, je finis par retrouver la petite cabane en bois. Je ne savais pas , mais en jetant un coup d'œil à l'écran de mon portable, je remarquai que j'avais passé environ trois heures dans la forêt. Donc il était parfaitement normal que Paul ne soit pas à l'endroit où je l'avais laissé. Je fis le tour de la petite clairière et j'aperçus Paul assis tranquillement à l'ombre d'un arbre en train de lire. Quand il m'entendit arriver, il releva vivement la tête, puis se leva pendant que je m'approchais de lui.

— Comment ça s'est passé ? demanda-t-il sans préambule.

— Bien, je pense. J'ai réussi à avoir quelques détails supplémentaires, donc j'imagine que c'est un succès.

Il siffla en hochant la tête.

— Bien joué. Même si ce n'est pas grand-chose, le moindre petit détail pourrait nous mener sur une piste. Qu'est-ce que tu as appris ?

Je lui relatai les informations que j'avais apprises. Comme il l'avait dit, ce n'était pas grand-chose, mais j'avais pu récolter quelques renseignements. C'était un point de départ et il me faudrait éliminer les pistes au fur et à mesure.

Paul et moi décidâmes que ce serait moi qui poursuivrais l'investigation. D'abord, parce que j'avais déjà établi un contact avec les dryades, il me serait donc plus facile de les revoir ou de faire appel à elles pour n'importe quelle raison si besoin était. Ensuite, je possédais plus de contacts comparé à Paul, du fait que je vivais dans une « grande ville » et non lui. Évidemment, je lui promis de le tenir au courant de l'avancée de l'enquête. Quant à Paul, il serait mes yeux et mes oreilles à Concord ; il n'était pas dit que l'agression sur Nayalla soit un cas unique. Nous ne savions pas s'il y avait eu d'autres cas ou si c'était le début d'une série. Nous devions surveiller cette situation avec attention et examiner chaque piste et indice que nous pourrions trouver. Nous ne devions rien laisser au hasard.

Nous longions le lac quand Paul m'annonça :

— Nate m'a appelé.

— Il a un souci ? demandai-je, surprise.

— Je ne sais pas. Il voulait te parler.

Je ne l'avais pas remarqué quand j'avais regardé mon portable quelques instants plus tôt, alors je jetai un nouveau coup d'œil à mon téléphone et vis plusieurs appels en absence, tous venant de Nate. Il y avait un problème. Si Nate avait besoin de quelque chose ou appelait pour prendre de mes nouvelles, il laissait un message quand je ne pouvais pas répondre. Mais quand il vous appelait huit fois en une demi-heure, c'était une urgence.

— A-t-il dit quelque chose ?

— Rien du tout. Juste qu'il devait te parler assez rapidement, répondit-il. Mais il semblait pressé et sur les nerfs. Je n'ai pas voulu insister. Je lui ai simplement dit où nous nous trouvions et il a indiqué qu'il nous rejoindrait.

Nate et sa meute vivaient à Winchester, à une bonne dizaine de kilomètres au nord de Boston. Si le trafic était fluide, il lui faudrait moins d'une demi-heure pour nous rejoindre ici. Et si je me fiais à l'heure de son dernier appel, il devrait arriver très bientôt.

— Retournons au parking, Nate doit déjà être là, annonçai-je.

Nous reprîmes le petit sentier qui nous ramena vers le lac. Le soleil avait déjà atteint son point culminant et poursuivait sa route à l'horizon. L'heure du déjeuner était passée depuis un moment et mon ventre en profita pour me le rappeler. Paul ricana à côté de moi.

Alicia Parker, tome 1 (Sous contrat d'édition)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant