— C'est là, indiqua Julian en désignant les entrepôts devant nous.
Après avoir laissé les garçons aller déjeuner sans leur avoir demandé l'adresse des entrepôts, Julian et moi avions pris la décision d'aller inspecter la zone afin de voir si nous ne pouvions trouver un indice quelconque. Comme ils l'avaient indiqué, les lieux étaient vides. Il ne restait que de vieux bâtiments dont certains arboraient d'énormes trous dans les murs. Un chemin mélangeant sable et pierres serpentait tout autour des usines, zigzagant et contournant des palettes de bois entreposées librement dans la cour.
— Il n'y a vraiment plus rien, remarqua Julian en observant la zone.
L'absence de traces sur le sol indiquait clairement que cela faisait des années qu'il n'y avait plus aucune activité par ici. Cette ancienne zone industrielle était totalement vide.
— Inspectons rapidement les lieux, dis-je. Je ne crois pas qu'on trouvera grand-chose en examinant le bâtiment se trouvant à ma gauche. Qu'est-ce qu'un gamin de dix-huit foutrait dans un tel endroit ?
— Je vois plein de possibilités, répondit Julian. C'est un endroit parfait pour y faire des choses sans vouloir être vu. Tiens, regarde, ajouta-t-il en désignant le sol devant nous.
Nous nous rapprochâmes et je remarquai des traces de pneus sur le sable.
— Un quad, indiquai-je en notant la taille et l'espace entre les roues.
Puis j'aperçus des traces de pas et des restes de ce qui semblerait être des cigarettes. Le coin devait à présent servir de point de rassemblement pour les fumeurs quelconques. Nous trouvâmes des sachets blancs vides sur le sol et je secouai la tête devant une telle négligence de la part de ces consommateurs. Il ne faudrait pas grand-chose pour qu'ils se fassent pincer. Nous prîmes quelques minutes pour inspecter le reste de la zone sans rien trouver d'intéressant.
— Il n'y a rien ici, lança Julian après que nous ayons fait le tour pour la deuxième fois. Je ne crois pas que l'on trouvera quoi que ce soit.
Je jetai un coup d'œil par-dessus mon épaule en direction des entrepôts en ayant l'impression d'être passée à côté d'un truc. À moins que je ne devienne folle. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de penser que cet endroit avait un lien avec l'étrange changement d'attitude de Johnny Peater.
— Vu que tu suis la famille depuis longtemps, tu pourrais continuer de surveiller discrètement Johnny ? lui demandai-je. Si ça se trouve, nous faisons fausse route, mais je veux m'assurer que nous ne sommes pas passés à côté de quelque chose.
— Si tu veux, répondit-il. De toute façon, je pensais continuer de leur rendre visite, donc ça me permettra de suivre le gamin sans que ça ait l'air suspect.
— Si tu ne trouves rien, arrête toute surveillance. Ça ne sert à rien de perdre du temps si cette famille n'a rien à se reprocher. En attendant, je vais me plonger dans les autres familles dont les noms sont revenus assez souvent dans certaines situations impliquant l'Agence.
La sonnerie de mon téléphone interrompit notre échange et je le sortis de la poche avant de mon jean pour voir qui m'appelait.
— Allô ?
— Parker, c'est Barry, dit le propriétaire de Nuit d'Enfer.
— Que me vaut ce plaisir ?
— Je me suis dit que ça t'intéresserait de savoir que ton suspect est revenu ici.
— À ton bar ? Tu as pu le voir ?
— J'étais dans la réserve quand il est arrivé et a bu un verre, mais Shirley l'a instantanément reconnu et m'a tout de suite averti. Il avait l'air en colère et n'arrêtait pas de parler dans sa barbe.
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Alicia Parker, tome 1 (Sous contrat d'édition)
FantasiaAlicia Parker est enquêtrice pour l'Agence, une organisation qui règle tout conflit magique de n'importe quelle nature. Elle a donc l'habitude de côtoyer de nombreuses créatures surnaturelles. Mais quand elle devient la cible d'un de ces monstres, e...