Recueils de tout les diables

Partie 2

( Attention, scène à caractère Sexuel )

Il pleuvait comme jamais et Nuit n'en pouvait plus. Ses coussinets étaient affaiblies par ce parcours fait depuis la capitale de Londres et aucun arbre ne lui assurait la sécurité. Sa maîtresse l'avait laissé derrière en partant voir son compagnon dans un autre pays et comme les domestiques ne l'aimaient pas, ils l'avaient chassés. Au final, remonté par cette citée bruyante et mal odorante, la belle nuit était partie. Son pelage noir était naturellement ébouriffé à l'origine mais en vue de la pluie, il lui collait à la peau, cachant deux magnifique yeux. Ses iris se trouvaient perdu entre le bleu de l'océan et le vert d'une forêt profonde. Elle se lécha la patte, assise sous une racine et patienta docilement que cette pluie s'arrête.

*

A force d'attendre, Nuit s'était endormie mais un coup de tonnerre la réveilla et elle courut rapidement, s'enfonçant un peu plus dans la forêt. Prise de panique par ses lumières dans le ciel et ce grondement intense qui la parcourait, la petite féline se dépêcha de galoper vers une grande demeure qui se dressa dans ce déluge infernale. Elle se stoppa et sentit plusieurs odeurs. Se méfiant un peu, ce fut un nouveau coup de tonnerre qui la fit sursauter et se cacher sous un buisson. Nuit n'en pouvait plus, elle voulait un peu de chaleur et de tendresse, de la nourriture et de la chaleur. Triste, elle miaula doucement et se recroquevilla sous le buisson. Ses oreilles se baissèrent de tristesse et elle en voulut à sa maîtresse.

*

" Que fais-tu là, toi ? "

Nuit ouvrit un de ses yeux puis l'autre. Elle vit une autre femelle aux pelage noir, plus lisse et aux yeux verts. Elle se redressa et se passa une patte sur le nez. L'autre s'assit, attendant une réponse.

" Je me suis fait jetée de chez moi et je me suis cachée ici quand le tonnerre a grondé "

La seconde femelle agita ses oreilles et tourna la tête vers sa gauche. Puis elle reposa ses yeux vers sur elle.

" Ma pauvre.. Reste-là, je vais chercher quelqu'un qui s'occupera de toi. "

" Quoi ?! Non.. Attends.. "

Nuit s'apprêta à sortir quand elle se cacha de nouveau sous le buisson, de peur de se faire chasser de là. Cachée, elle soupira et resta sagement, refermant ses yeux. Le temps passa et quelque minutes plus tard, deux présences l'éveillèrent doucement.

- Tu as trouvé une amie, ma chère ?

Nuit paniqua et recula sous le buisson, ne l'agitant que plus tandis que l'autre se pencha vers elle.

" Panique pas. Il est gentil. C'est lui qui s'occupera de toi si tu te montres. Allez viens.. "

La petite nouvelle ne sut si elle devait sortir. Elle put voir une sorte de costume, comme le majordome de son ancienne maîtresse, qui semblait attendre. Un peu craintive, elle prit cependant la peine de sortir de sa cachette, sale et pleines de feuilles. Elle jeta un regard sur la personne et observa ses deux iris la fixaient avec émerveillement. Ne sachant que faire, elle patienta mais rapidement, il la prit dans ses bras.

- Quel merveilleuse créature ! Et quel pelage ! Je ne peux pas croire que tu sois restée ici toute la nuit. Je te remercie, charmante demoiselle. Je vais m'occuper d'elle, lança-t-il.

L'autre miaula tandis que Nuit se retrouva blottit contre cet homme. Elle ne savait que faire et jeta un regard vers l'homme. Des cheveux noirs mi-long par les deux mèches qui entouraient un beau visage à la peau pâle. Puis deux iris d'un rouge sang, brillant comme jamais. Il avait de larges épaules et elle s'en voulu de le tacher. Elle le laissa l'emmener. Le manoir brillait d'une aura de majesté. Nuit se sentit bien et à l'aise. Le majordome entra dans une pièce qui s'avéra être sa chambre. Il la déposa et s'employa à la nettoyer puis il la laissa découvrir sa demeure tandis qu'il retournait s'occuper de son maître. Nuit découvrit la simplicité et le sobre. Rien de personnelle. Aucune point de nostalgie ou d'excentricité. Cet homme était vraiment spéciale pour que sa chambre semble si vide tout en étant pleine. Fatiguée après sa mauvaise nuit, la jolie chatte sauta sur le lit, massa un petit endroit de ses pattes puis s'installa pour poser sa tête et s'endormir. Au pire, s'il la voyait dormir, ce n'était pas grave. Mais grâce à l'autre, elle avait une maison, même si elle était différente. D'un autre côté, l'autre maison était froide en dépit du monde. Celle-ci débordait de chaleur. Elle bailla un dernier coup et laissa la fatigue la prendre.