Partie 8

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Peter était un petit fou. Des yeux bleus, des cheveux de même couleurs Il était plein de fougue et de joie. Il courait partout, riait. Mais voilà, le soir venu, il était châtié pour ses préférences masculines. Fouetté et injurié par ses camarades de chambre, ce brave jeune homme de 17 ans, détenant une agilité incroyable, une grande force et surtout, une loyauté farouche. Mais en dépit de son agilité et de sa force, personne n'obtint de ce garçon, une loyauté farouche. Personne.. ?

*

Peter se trouvait dans un arbre. Il regardait les enfants se battre pour le bonheur d'une marquise, Celle de Midford, qui désirait un suivant pour son neveu et futur fils, Le comte de Phantomhive. Il n'en dit rien et se contenta d'observer le garçon qui se tenait près d'elle. Les mouvements étaient fluides mais ils n'osaient pas assez.

- Stop ! lança Frances, agacé. Aucun de vous ne semble comprendre que l'hésitation n'est pas de rigueur. Le comte a besoin d'un soutien ferme à l'épée en dépit de la répugnance de son majordome, ajouta-t-elle, jetant un regard sur l'homme en noir qui afficha un visage assez gêné.

Pour Peter, ce fut différent. Ce regard rouge, ces cheveux noirs, ce visage pâle et cette bouche si silencieuse. Il se mordilla la lèvre, ne le lâchant pas du regard.

- Madame, un jeune garçon, en dépit de cette saleté qu'il ressent, est le plus fort et le plus impressionnant dans l'art de manier l'épée, lança l'un des concurrents.

Peter grogna, énervé d'être ainsi trahi, il se cala un peu plus contre l'arbre, jetant de rapides coups d'œil à cet homme. Sentant surement son regard, l'homme lui lança un rapide regard alors qu'un sourire orna sa bouche. Il ne sut que dire. Il ne voulait pas montrer ses talents. Il ne vit pas le majordome se penchait dans l'oreille pour murmure quelque chose. L'enfant sourit et se leva.

- Si par hasard, ce garçon devait gagner, mon majordome le récompenserait comme il se doit, clama le comte. Même si celui-ci refuse de me servir.

Bien que la proposition soit intéressante, Peter n'était pas décidé. Personne ne le ferait descendre de là. Ce fut la que Marc, le petit bourru du groupe, celui qui était plus un porc que Peter avec ses préférences se leva et prit une épée.

- Allez petit cochon ! Prouve au comte que ton talent ne se résume pas seulement à recevoir mais à donner ! beugla Marc. Ou se trouves-tu être comme ta putain de mère !

Peter, ne supportant plus cela, tomba au sol et apparut enfin. La marquise fut émerveillée par cette beauté farouche tandis que son neveu sourit. Énerve par de tels propos, Peter se met en position et s'apprêta à frapper farouchement.

- Tu es fou ? Tu crois que tu peux me battre, petit pervers, cracha Marc, Moqueur.

- Je me moque bien de tout cela. Je ne suis pas fou. Tu peux me critiquer et me traiter d'enfant de Satan mais tu insultes encore ma mère et tu vas vouloir retrouver la tienne, gronda Peter, pointant la tête de Marc.

- Futilité.

Il eut un sourire et se tourna vers le comte.

- Je jure qu'avant le coucher du soleil, tu seras au sol. De mon épée ou de ma main, souffla Peter.

Le combat s'enchaîna sur une joute infernale. Peter était fort et puissante. Il avait 17 ans, Ses bras ne semblaient pas avoir de muscles mais en dépit de la cause qu'il défendait, sa force de combat accéléra sans préambule. Il évita des coups, en donna dans l'air. Marc lui donna un coup qui lui fit perdre son épée mais plutôt que de reculer et tomber à genoux, dans un enchaînement de coup, Marc perdit l'équilibre, son épée et se retrouva à genoux devant le pervers qu'il répudiait.

- Sale..

- Je t'ai dit qu'avant le coucher du soleil, je gagnerais. J'ai gagné, maintenant, cessez de me tourmenter.

Sans attendre, il planta l'épée devant marc qui recula, tremblant. Puis il s'en alla, sans révérence, sans rien. D'un mouvement malicieux de son maître, Sebastian quitta celui-ci et s'en alla rapidement.

*

Peter jeta férocement un vase au sol, seul dans ce petit espace clos qui lui servait de chambre. Son penchant pour la gente masculine lui valut ce maigre espace mais il préférait l'arbre qui lui permettait de partir. Ce fut là qu'un coup à la porte lui parvint. Quelque peu dérangé, il alla ouvrir pour se retrouver face à Sebastian.

- Que ?

- Rappelez-vous votre récompense, monsieur ?

Le jeune homme recula et secoua la tête.

- Je n'en veux pas. Je n'ai réagit qu'à l'insulte de ce sale..

- J'en conviens néanmoins, mon maître insiste afin que vous receviez ce qui vous est du.

Peter n'aima pas l'idée. Il le regarda avec intérêt. Oh oui, cette récompense était.. Merveilleuse et chaude. Il aimait cette idée grandiose. Il aimait tellement l'idée de le faire avec ce majordome.

- Êtes-vous au-dessus ou en-dessous ?

- Cela dépend de vous, Monsieur.

Il eut un sourire et l'entraîna à l'intérieur de la pièce pour profiter de sa fameuse récompense. Sans préambule et avec plaisir, Sebastian pénétra la chambre et la ferma. Puis il se laissa plaquer tranquillement au mur par ce garçon. Mais ce ne fut pas de l'avis du diable qu'il était. Soulevant ce partenaire fougueux, il le colla au lit et s'encouragea de le dévorer de baiser et de le dévêtir, découvrant une peau parfaite et douce. Il l'embrassa encore et encore, déposant des marques sur tout son torse.

Ils s'empoignèrent et s'embrassèrent si férocement qu'ils se mordaient par moment les lèvres. Leur folie sexuelle était bien pensée. Peter prit sans relâche et donna sans compter à cet homme qui lui fit plus de biens que les salopards qui le dévoraient et le bourraient sans compter. Lui, se contenter de le dévorer de sa bouche. Peter eut l'impression de perdre la tête quand la bouche de ce majordome s'empara de son membre pour y appliquer baisers, lèchements tandis qu'il gémit sans pudeur.

- Oh.. Encore..

Allongé en travers de son minable lit, le diable caressa l'intérieur de sa cuisse. Peter empoigna fortement cette chevelure noire, regardant d'un oeil brillant, cette tête s'agitait sur ce qui faisait de preuve qu'il soit un homme. Il gémissait et inspirait, appréciant ce doux contact. Sans faire un chichi, Sebastian joua de sa langue et de ses lèvres sur cette verge tendue. Sa langue s'enroulait chaudement sur ce membre tandis que Peter releva ses jambes ou se tendait comme un arc.

- Encore..

Oui, il lui offrit toujours plus de plaisir, s'amusant à aspirer le bout de son membre. Peter gémit encore et encore, tirant presque sur ses cheveux tellement il aimait cela. Il ne pouvait dire son nom alors il se contentait de grognements et de gémissements. Inspirant profondément, et désirant profiter de cette bouche si douée, il s'empêcha de jouir mais d'un mouvement habile, il ne put retenir cette vague, ce flot délicieux de passion qui le laissèrent pantelant à même le sol.

Le majordome se lécha la lèvre et déposa un rapide baiser sur cette bouche puis il quitta la chambre, défendant quiconque de s'en approcher. Ce petit Peter risquait fort de vite retrouver cette passion. Que cela soit de sa bouche, de ses mains ou encore d'une danse qui lui serait accordé dans un autre temps. 

Recueils de tout les diablesOù les histoires vivent. Découvrez maintenant