Point de vue de David :
Je vois ses yeux se voiler et des larmes discrètes couler le long de ses joues.
Je devine que ce n'est pas une bonne idée de la prendre dans mes bras maintenant.
Je me résouds donc à me contenter d'attraper un mouchoir dans la boîte posée sur la table basse.Elle me regarde d'un air surpris et attrape le mouchoir avant de s'essuyer
N'y tenant plus, je tente le coup. Je m'approche doucement et passe un bras autour de ses épaules. Elle se tend, mais ne cherche pas à se dégager. J'ose à peine respirer, de peur qu'un mouvement ne la braque.Je ne comprends pas. Je lui ai fait mal?
Elle n'a rien dit.
Les rares femmes ayant pleuré après avoir couché avec moi l'ont fait dans mes bras en me disant qu'elles pleuraient parce qu'elles avaient vécu une expérience merveilleuse.
Ça m'a un peu dérouté la première fois, d'ailleurs.Mais là, ce n'est pas ça. J'en suis presque sûr à 100%. Elle avait l'air d'aimer...
Je n'ose pas lui demander. Je suis quasiment certain que le moment est mal choisi pour ça.Je ne crois pas qu'elle ait eu un orgasme, mais elle ne devait pas en être loin. Le corps ne ment pas. Elle a prit du plaisir, c'est certain.
Enfin... J'espère. Putain j'en viens à douter.
Qu'est-ce qui m'a prit de faire ça? J'avais projeté de lui parler. Maintenant, ça m'a l'air compromis.
Je n'ai pas pu résister. Elle était à poil sous sa jupe, merde! Je ne suis qu'un homme aussi! Et un gros con apparemment...Pour être honnête, j'étais un peu vexé qu'elle m'ait balancé comme ça qu'elle n'a pas joui, la dernière fois. Carrément vexé, même!
Je sais que c'est nul. Complètement débile. C'est de l'orgueil mal placé... typiquement masculin... Mais c'était plus fort que moi. J'avais besoin de lui prouver, et de me prouver à moi même que je pouvais la satisfaire.
Et finalement, je me retrouve à côté d'elle, en pleurs...
Elle soupire et dit :
«Merci, ça m'a fait un bien fou. Je dois rentrer, passe le bonjour à ta péta... Ta copine.
Je souris et m'approche de son oreille.
«J'en conclue que tu n'as pas eu mes messages. La pétasse n'est pas ma copine, ni mon amante.Elle fronce les sourcils, puis me sourit d'un air moqueur.
- Mais bien sur, et moi je suis une bonne soeur. Tu vas vraiment me faire le coup de la bonne cliente, ou de l'amie d'enfance? Tu ne crois pas que tu vaux quand-même un peu mieux que ça? Même si à mon avis, tu ne vaux pas grand chose quand même.
Mais t'es un bon coup, c'est déjà mieux que rien.
Allez, ne te fatigue pas. Et ne perdons pas notre temps, tu veux bien?
Je vous ai vus j'te dis, et vous étiez proches, alors arrête ton délire, c'est bon t'inquiète, on baise juste tous les deux, ça s'arrête là. Tu ne me dois rien, on n'est pas mariés que je sach...- C'est Sarah, ma soeur.»
Elle ouvre la bouche, puis la referme.
Elle me scrute, comme si elle cherchait à démêler les informations qu'elle avait jusque-là.
Elle de dit plus rien et regarde dans le vide.«Tu... tu ne m'avais pas parlé d'elle...
- Tu ne m'avais pas posé la question, non plus.
Tu sais, quand on, cherche à maintenir les autres à distance, il ne faut pas s'étonner de ne pas les connaître, à la fin.»Elle soupire et se laisse basculer sur le côté.
Je me permets de m'allonger derrière elle, espérant qu'elle ne me repousse pas.
Elle ferme les yeux et ne bouge plus.
Je lui caresse les cheveux, les épaules, les bras et je dépose un baiser sur sa tempe.Au bout d'un moment, je sens sa respiration ralentir. Je me penche légèrement pour la regarder. Elle s'est endormie.
Je me lève doucement pour lui laisser la place sur le canapé.
Je vais dans ma chambre et en ressors avec une couverture que je dépose délicatement sur elle. Je la remonte jusqu'à ses épaules.Je souris comme un abruti en la regardant dormir pendant un long moment.
Quelle guimauve!
Heureusement qu'elle ne voit pas ça!
Ça la ferait complètement flipper, la pauvre.
Je finis par aller prendre une douche et me coucher.
La tête posée sur mon oreiller, je repense à tout ça.Finalement, elle ne pleurait pas parce que ça ne lui avait pas plu. Elle a cru que je me tapais une autre fille.
Quand elle m'a embrassé, j'ai pensé qu'elle avait dû débloquer mon numéro et avoir mes messages finalement.J'aurais mieux fait de mettre les choses à plat avant de vouloir flatter mon égo.
Je ferme les yeux et je souris. Je déteste la voir pleurer, mais quelque part, ça me rassure. Ça veut dire qu'elle tient à moi, non?
Ou alors, elle pleure parce qu'elle regrette d'avoir couché avec moi, maintenant qu'elle sait que je suis célibataire et qu'elle ne sait pas comment se débarrasser de moi...A bout de force et de nerfs, je finis par me laisser gagner par le sommeil.
Lorsque je me réveille le lendemain, le canapé est vide, la couverture replié, posée au bout.
Et merde, Amélie! Un pas en avant, trois pas en arrière c'est ça?Fait chier! Cette fois elle a réussi à filer sans que je la surprenne.
J'ai l'espoir qu'elle soit partie travailler et qu'elle ait simplement voulu me laisser dormir, lorsque je distingue une feuille sur la table basse.
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Prouve moi que tu ne m'aimes pas (Terminé / En Correction!)
Romance«Ne fais pas l'erreur de tomber amoureux de moi. Tiens toi le plus loin possible, si tu ne veux pas souffrir. Crois-moi. Maintenant, rentre chez toi» Qui a dit qu'on cherchait tous l'amour? Certainement pas moi en tout cas. Quand on ne s'aime pas so...