Chapitre 28 - Révélation

559 58 70
                                    

Bonsoir tout le monde!
Aujourd'hui, vous avez droit à des réponses 😉

Bonne lecture! 😘

______________________________________

Point de vue de David :

Je me réveille brusquement.
Amélie est dans mon lit, en train de crier et de se débattre dans les draps.

«Non! Me touche pas! Me touche pas... Arrête! Pitié, j'ai trop mal!»

Elle pleure, mais je vois bien qu'elle est encore endormie.
Je panique.
Je ne sais pas du tout quoi faire.
Elle a dit de ne pas la toucher, et j'ai peur que le moindre geste n'aggrave la situation.

«Amélie. Amélie! Réveille toi!»

D'un coup, elle crie et se redresse.
Elle éclate en sanglots.

Je la prends dans mes bras, et elle se laisse aller contre moi.

«C'est fini ma belle, tu as fait un cauchemar. Je suis là.» dis-je en lui caressant les cheveux.

Ma belle Amélie, quelles horreurs as-tu bien pu endurer?
Je commence seulement à l'imaginer.

Petit à petit, elle cesse de pleurer. Son souffle s'apaise, et elle finit par se rendormir dans mes bras.

Le lendemain, je me réveille tard.
J'ai trop abusé hier.
C'était quoi l'expression déjà? Ah oui, il faut boire avec modération!
Je me tourne et je constate qu'Amélie n'est plus dans mon lit.
A tous les coups, elle s'est encore sauvée.

Je soupire... cette fille me tue!
Je me lève. Cette fois, pas de lettre d'adieu. C'est peut-être bon signe.... Ou pas

Je fais le tour de l'appartement, mais je me rends à l'évidence : elle n'est pas là.
Cela dit, elle a un boulot aussi. Elle est peut-être juste partie travailler.
Ne te monte pas la tête, David.

Je me remémore tout ce qui s'est passé, comme si je remontais le temps :
Son cauchemar, et ce qu'elle a dit,
la façon dont elle m'a soigné, ses paroles, si calmes et si douces par rapport à la façon dont elle s'exprime d'habitude, ma tristesse, ma colère, le bar...

Merde! Le bar, Sarah!

Je m'habille rapidement et descends les marches quatre à quatre. Je trouve ma sœur en train de ramasser mes conneries.

«Sarah, je suis désolé, j'ai complètement perdu les pédales...
Mais arrête, fais pas ça! Tu vas te blesser, lui dis-je.

- Je veux juste t'aider...
Tu m'en veux de l'avoir appelée?
Est-ce que tu peux au moins me dire si ça va mieux?

- T'en vouloir? Mais non voyons! C'est plutôt toi qui devrais m'en vouloir. J'ai du te foutre carrément la trouille.

- Un peu... Mais c'est surtout parce que je ne savais pas quoi faire ou quoi dire.

- Merci.

- Tu comptes m'expliquer ce qui t'arrive?»

Je lui raconte l'histoire dans les grandes lignes, en évitant de lui dire que la fille sur qui j'ai craqué se tape d'autres mecs. 

Je ne sais pas vraiment pourquoi, mais je n'ai pas envie qu'elle ait une mauvaise image d'elle ou qu'elle la juge, comme le fait la plupart des gens.

Au fond, j'ai l'espoir que ça devienne un peu sérieux entre nous.

J'ai envie de voir si je peux apaiser un peu ses blessures, comme elle l'a fait pour ma main.

Elle doit tenir à moi malgré ce qu'elle veut essayer de me faire croire.
Sarah m'a dit qu'elle était arrivée très vite après son appel. Elle ne serait pas venue aussi rapidement si elle s'en fichait. Elle ne serait pas venue du tout d'ailleurs, et elle aurait encore moins dormi avec moi.

A la fin de la journée, je n'ai toujours pas de nouvelles d'elle, et je commence à douter.

Après tout, elle est peut-être juste venue parce qu'elle culpabilisait. 

Et moi j'étais dans un état lamentable. Je me suis couvert de ridicule.

Elle doit me voir comme un gamin qui pleurniche après son premier chagrin d'amour.... Pitoyable.

Ne supportant pas l'idée qu'elle ait cette image de moi, je me rends directement chez elle.

Elle ouvre la porte et laisse échapper un long soupir.

"David... C'est sympa d'avoir prévenu que tu passais... Dit-t-elle sur un ton ironique.

- Il faut qu'on parle. 

Elle tente de refermer la porte, mais je la bloque d'une main. Je m'y attendais... on dirait que je commence à la connaître!

- Je n'ai rien à te dire! Et tu n'as pas à débarquer chez moi comme ça!

- Parfait! C'est moi qui vais parler dans ce cas" , dis-je en la repoussant légèrement pour entrer.

Je me dirige vers son canapé et m'asseois. 

Elle me regarde d'un air enragé et me dit :

"Peut-être que j'avais prévu de baiser ce soir."

Je comptais avoir une discussion posée avec elle, mais là, elle a réussi à me faire sortir de mes gonds. 

"- Sérieux? Désolé d'avoir niqué tes plans alors.
Au pire t'auras qu'à baiser avec moi après.

- Quoi? Mais non! Dit-elle d'une voix étranglée.

- Ah non? C'est pourtant ce que tu fais depuis le début avec moi, me baiser non?

- Je... Non, je...

- C'est bon, te fatigue pas. On avait dit que c'était moi qui parlais.

Je savais dès le début dans quoi je m'engageais ok?

Je t'ai rapidement cernée. Tu es une très belle femme, mais sous tes airs insouciants, tes sourires de façade et ta fausse sociabilité, tu caches une grande détresse.

En vérité tu t'es forgée une carapace tellement dure que tu ne laisses personne t'approcher vraiment.
Mais j'ai cru un moment que j'arriverais à gagner ta confiance, et que tu t'ouvrirais un peu à moi... Sans parler de tes cuisses, bien sûr."

Je la vois serrer les dents sans rien dire, alors je continue :

"En fait, tu préfères te faire passer pour une salope parce que c'est plus facile pour toi. 

ça maintient les autres à distance et ça évite qu'ils cherchent à savoir qui tu es vraiment.

Après tout, une salope est une salope, une fois que cette étiquette te colle à la peau, pourquoi les gens chercheraient plus loin? 

Mais tout ça, ce n'est que du vernis, quand on gratte un peu, on peut voir que tu es encore une petite fille...

Elle verse une larme, qu'elle essuie d'un geste de rage

- Une petite fille?? Je ne suis plus une gamine!

-Si tu l'es! Une gamine complètement perdue au fond d'elle-même.

- Ta gueule! Tu ne sais pas de quoi tu parles!! Hurle-t-elle.

Je me mets à crier aussi.

- Alors je t'écoute! Éclaire mes lanternes, je t'en prie!!!

- J'AI CESSÉ D'ÊTRE UNE ENFANT QUAND J'AVAIS 8 ANS, LE JOUR OÙ J'AI ÉTÉ VIOLÉE!

Prouve moi que tu ne m'aimes pas (Terminé / En Correction!)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant