IX

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Hello petite parenthèse avant le chapitre 9 pour m'excuser de mon absence. Après le bac (que j'ai obtenu Alléluia) j'ai eu des soucis de santé qui m'ont valus un séjour à l'hôpital je reviens en force avec un chapitre que j'ai réellement apprécié écrire et qui j'espère vous plaira en retour. Bisous.

- Allons ma chère, songez-vous à la honte que ce procès proccurerait à notre famille ! s'exclamma un vieil homme biscornu

Il s'agissait en vrai du père de François, plus communément nommer M. de Marquet ou Sieur de Marquet par son vieil âge.

Un mois s'était écoulé depuis le drame, la belle demeure du Vivarais était en deuil. Mme de Lestrange s'était enfermée dans un parfait mutisme, et ne semblait plus réagir à aucun plaisir. Son époux quant à lui, ressentait une rage folle et n'avait que pour désir, de venger celle qui l'aimait.

- Monsieur, s'adressa Mme de Marquet, avec tout le respect que j'ai pour vous, je ne puis entendre votre requête, nous tiendrons notre plainte à l'égard de François.
- Mais vous connaissez les troubles de notre fils ! pleura la mère du criminel, je vous en conjure, retirez votre plainte et nous vous faisons la promesse qu'il ne vous tracassera plus.

Grande Mme de Marquet ou plus précisément la mère, était encore bien conservée pour son âge. Quelques rides s'affichaient sur son front mais elle avait encore bonne mine à l'inverse de son mari qui cachait ses rougeurs derrière un teint trop blanc et un fard trop rouge.

- Avez-vous songé à Maxence ? grogna Sieur de Marquet, quels repères aura-t-il sans père ? Voulez-vous qu'il devienne une âme sensible dont tous se moqueront ?

Charlotte bouillonnait intérieurement, elle se retenait d'exploser par respect des anciens. Son frère lui pressait l'épaule comme signe de soutien.

- Maxence m'aura moi comme exemple, il deviendra un parfait gentille homme. Je bénéficierais aussi de l'aide de Simon. expliqua-t-elle avec un calme qu'elle-même n'aurait point su expliquer
- Il est inconcevable qu'un enfant de son rang soit entièrement éduquer par une femme ! Ma pauvre Charlotte, auriez-vous perdu l'esprit ? tenta de la raisonner Sieur de Marquet

La jeune femme fulmina et renversa la théière en porcelaine violine située sur sa table basse. Elle avait l'amabilité de recevoir les parents d'un homme ingrat et voici qu'à leur tour ils l'humiliaient ouvertement ? Cela en était trop pour elle et son tempérament de feu.

- C'est plutôt vous qui avez perdu l'esprit mon brave monsieur ! vociféra-t-elle, vous venez dans ma maison me supplier d'acquitter un homme coupable d'infanticide auprès de sa belle-soeur. Vous me supplier d'acquitter un homme coupable d'adultère alors qu'il avait fait serment de fidélité devant Dieu et devant tous. A cause de ses bêtises j'élève un enfant qui n'est pas le mien, mais celui d'une quelconque femme, paysanne ou même courtisane qu'en sais-je... Dîtes-moi par pitié ce que j'ai commis comme pêché ? J'ai toujours été droite, je me suis rangée aux côtés des catholiques alors que mon coeur était huguenot. Votre fils, que je ne considère dors et déjà plus comme mon époux, n'a rien d'exemplaire. Sachez à présent que je refuse de retirer ma plainte et que j'espère de tout coeur que François se verra condamner aux galères ou mieux encore à la potence !
- Ma fille, le diable vous habite, c'est vous qui devriez être enfermée ! s'égosilla Grande Mme de Marquet
- François est un homme dangeureux. expliqua à son tour M. de Lestrange qui commençait à être lasse de ce débat, et ma soeur n'a rien de maléfique soyez en sûr. J'ai un marché à conclure avec vous si vous le désirez.

Les anciens, ne supportant pas cet affront, se rasseyèrent néamoins, intrigués par la proposition de Simon. Sa soeur se contenta de le regarder, abasourdie.

Prodigieux Souvenirs [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant