IX bis

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A nouveau je m'excuse pour le temps de publication. J'essaye dorénavant d'être plus rigoureuse car un chapitre par mois c'est trop maigre et je n'ai pas envie de vous perdre sur la lecture. Je m'excuse d'autant plus car cette partie est très courte et il y a peu d'intrigues, il s'agit plus d'une amorce pour le chapitre X. Je vous promets de poster la suite dans la semaine et ainsi de suite sinon on y sera encore pour l'an 2020. Sur ce je vous laisse.

Une douce mélodie résonnait dans les couloirs du château. Victoria répétait inlassablement les morceaux dictés par son professeur. Elle ne se lassait jamais de faire vibrer les cordes au grand malheur de Clothilde qui avait horreur de la musique. Cela lui rappelait trop les fêtes à Versailles où le parraitre était nettement plus convoîté qu'un esprit bien fait.
Plus les mois passaient et plus Clothilde s'émancipait au sein de cette somptueuse province. Elle appréciait le calme, la modestie de ses compères et sa forte amitié avec Maxence. Une forte amitié qu'elle jalousait parfois puisque elle était obligée de partager son ami avec sa rivale, qui plus est Isabelle.
La rouquine refusait qu'on lui volât son cousin pour qui, elle ressentait une admiration sans fin et sans mot.

Cependant, ces derniers temps, elle avait remarqué qu'on la forçait presque à rester avec lui. Sa tante tout d'abord, lui avait sommé d'apprendre ses leçons d'anglais en sa compagnie, son père ensuite les avait emmené en balade dans les prairies. Isabelle n'était point sotte et soupçonnait qu'on ne complotât derrière leur dos bien que cela l'arrangait. En outre Maxence n'y voyait que du feu et se contentait d'obéir.
Ce jour-là, on leur dicta à nouveau de prendre l'air dans les jardins. Au pied d'un chêne et à l'ombre de l'étouffante chaleur, les deux enfants bavardaient.

- Je n'ai de cesse de me demander à quoi peut bien ressembler Versailles, commença Maxence, aux dires de nos parents et de Clothilde, il ne s'agit que de frivolités et d'ignorance, mais moi j'en doute. Imaginez un peu la grandiosité des festins et des banquets et la magnificience du lieu. Ma mère m'a un jour raconté que tout était fait d'or et de pierres précieuses. Comme il me plairait d'y vivre plus tard.

- Et bien moi je pense tout le contraire de vous, rétorqua Isabelle qui tentait d'enlever la terre sèche de ses chaussures, je n'aspire pas à ce type de lieu où tous se bousculent et se marchent sur les pieds. Si nos parents sont venus trouver le calme ici, ce n'est point pour n'importe quelle raison. Je me vois finir ma vie au château avec mon époux et mes enfants. Puis mes enfants reprendront le domaine avec de nouveaux gens et nous exploiterons deux fois plus nos terres pour nous enrichir et donner encore plus à la paroisse de la région.

- Votre caractère altruiste est tout à votre honneur ma cousine, mais voici une nouvelle fois un exemple qui prouve que nous sommes en tout point différents.

- Mais les différences font que nous avons deux fois plus à partager. plaisanta-t-elle

- Oh non, elles provoquent bien des querelles, je l'ai bien vu avec mes parents.

Isabelle se tût ne souhaitant pas aborder un sujet sensible. Maxence ne connaissait en rien les agissements de son père, tout comme les autres enfants, il pensait que Mme de Lestrange avait perdu son nourrisson tragiquement. Il n'avait fait aucun lien entre cet évènement et la disparition subite de son père. Pour expliquer cela, Mme de Marquet lui avait expliqué qu'il ne le reverrait plus à cause de ses affaires. Maxence comprit alors que ses parents se séparaient bien qu'officiellement ils restaient mariés. Il aurait aimé en savoir davantage mais on le laissa sur des questions sans réponses concrètes.

- Savez-vous la chance que nos parents ont de s'aimer ? questionna le garçon d'un air tassiturne

- Pourquoi une chance ? Toutes les personnes mariés s'aiment.

Prodigieux Souvenirs [TERMINÉ]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant