Unité Commando - Haikyū!!

Chapitre 25

Mes acouphènes m'empêchaient d'entendre les voix des gens qui m'entouraient. Les deux hommes, habillés de tenues noires et armés jusqu'aux dents, nous imposèrent une direction à prendre. Hinata me força à les suivre, sûrement par seul occasion qui se présentait à nous pour sortir de cet endroit.

Le bâtiment qui nous renfermait depuis des jours était en feu, mettant mes poumons à rude épreuve. Hinata n'avait pas lâché ma main, et continuait de suivre les deux hommes masqués qui plongeaient dans l'épaisse fumée de l'incendie.

- RÉUNISSEZ LES AUTRES ! Criaient-ils à travers leur masques.

Mes sifflements s'atténuèrent et, peu à peu, les bruits de coups de feu me parvinrent. Un troisième homme masqué arriva à notre auteur, tenant fermement Kenma dans ses bras. Les deux hommes nous laissèrent au troisième, pour partir vers les autres cellules à évacuer. Hinata prit plus durement mon poignet et me força à courir, suivant notre troisième sauveur.

- Où est Yaku ? Criais-je à travers les bombardements.

Hinata ignora ma question et continua sa course folle à travers le nuage épais et gris. Une lueur nous guida jusqu'à la sortie, retrouvant l'air nocturne, éclairés par les phares d'un gros véhicule. J'aperçus Yaku à quelques mètres, une arme à feu pointée sur nous. Le blondinet tira sans hésiter, mais aucunes balles ne me toucha. Hinata se tourna vers moi en entendant des coups de feu et, d'un claquement de doigts, me poussa au sol en étalant son corps sur le mien.

- Hinata ! Criais-je.

Deux corps tombèrent à terre à nos côtés, me laissant reconnaître Tendō et Tsukishima, une arme à la main. Je pris un couteau et leur planta d'une main tremblante dans le torse par précaution. Hinata se releva difficilement sur ses jambes, puis Yaku couru vers nous.

- Hinata est touché ! Cria Yaku en arrivant.
- Shoyo !

Le rouquin se laissa retomber de tout son poids dans mes bras, et Yaku le soutenu à ma place.

- Tout va bien ? On vous évacue ! Me rassura Yaku.
- Q-Quoi ?
- Venez à l'abri, dans le fourgon. M'ordonna le blondinet en pointant le véhicule du doigt.

Nous courons à l'abri, dans le fourgon, rejoignant Kenma et le troisième homme masqué. Yaku tirait sur les personnes qui venaient à nous, abattant ceux qui essayaient de s'enfuir du bâtiment en feu. Le troisième homme retourna dans le repère ennemi, disparaissant dans la fumée et les débris qui tombaient au sol.

- Kenma ? Tu m'entends ? Demandais-je en m'approchant du garçon.
- Haru ? Que se passe-t-il ? Demanda-t-il.
- Nous sommes sauvés, Kenma. Tout va bien. Le rassurais-je.
- Mettez vos masques à gaz. Nous ordonna Yaku.

J'aidai Kozume à enfiler son masque, puis mis le mien. Hinata saignait de la poitrine, tâchant son pull, s'empêchant d'hurler face à la douleur pendant que Yaku fabriquait un garrot avec son propre habit.

- Qui sont-ils ? Demandais-je en pointant les hommes arrivant à nous.
- Eux ? Sourit Yaku.

Les trois hommes habillés de noir revinrent avec Kuroo et Hajime, courant à travers les projections de balles. Nos sauveurs repartirent aussi tôt pour récupérer les derniers à sauver.

- Ils ne te rappellent rien ? Me demanda Yaku.

Mon sang ne fit qu'un tour, comprenant qu'il s'agissait de Daishi, Bokuto et Akaashi. Mes jambes bougèrent sans que je ne puisse réfléchir une seconde de plus, plongeant dans l'épais nuage de cendre, entendant la voix de Yaku me rappeler.

Un des hommes se précipita vers moi en m'apercevant, ouvrant le feu avec l'ennemi pour me protéger. Ses bras couvrirent mon corps de tous les dangers entourants, plongeant ma tête contre son torse.

- Sors d'ici ! Hurla-t-il à travers son masque.

Je me tenais là, immobilisée par la découverte de l'identité de mon sauveur. Un deuxième homme arriva dans notre direction avec Tooru et Tobio derrière lui. Mon sauveur me prit dans ses bras et couru pour rejoindre l'extérieur, suivit par les trois autres garçons. Je me débattu en voyant un homme armé viser Tooru.

- OIKAWA ! Hurlais-je.

L'homme qui me portait se tourna et tira sur l'ennemi, mais Tooru tomba à terre en hurlant de douleur. Je courus jusqu'à lui, couverte par les tirs des hommes armés.

- OIKAWA ? Hurlais-je en arrivant à lui.
- Haru. Aides-moi. Gémit-il.
- Akaashi ! Criais-je au tireur.

L'homme parut surpris quelques secondes en entendant son nom découvert, puis accouru jusqu'à nous. Il enleva son masque, découvrant son visage habituellement pâle et ses yeux bleus, puis le donna à Tooru.

- Rejoins les autres ! M'ordonna-t-il.

Je retournai à l'abri pendant que Akaashi aidait Oikawa à courir. Yaku m'aida à monter dans le fourgon pendant que les autres nous rejoignaient. Akaashi posa Tooru à mes côtés, puis attendit le dernier sauveur revenir avec celui qui manquait.

- Bouges, bouges, bouges Daishi ! S'impatientait Akaashi en tenant le viseur rouge dans la fumée.

Quelques minutes plus tard, un garçon courrait vers nous, armé d'un pistolet mitrailleur pour couvrir les derniers qui sortaient du bâtiment. Daishi sortit avec un homme dans les bras, inerte. Son visage était couvert par le masque que Sawamura lui avait donné pour respirer à travers l'incendie. Le garçon, Nishinoya, sauta dans le fourgon et aida Daishi à monter à l'intérieur, sans vouloir lâcher l'homme tenu dans ses bras.

- Suga-Sugawara ? Appela Hinata en reconnaissant le corps que portait Daishi.

Daishi resta tête baissée, gardant les yeux rivés sur le défunt. Mon cœur rata un battement. Tout le monde avait été sauvé, alors pourquoi lui ? Mes larmes coulèrent sans m'en rendre compte, et le camion démarra brusquement lorsque Akaashi referma le véhicule les portes.

Je ne savais plus où regarder.

Sugawara était mort dans les bras de son amant. Kenma semblait avoir perdu la raison pendant que Kuroo essayait de le rassurait. Oikawa et Hinata était blessé par balles, mélangeant leur sang et leur larmes.

Comment nous étions-nous retrouvés dans cette situation ?

Je restais vers Tobio et Iwaizumi, qui soutenait tous les deux leur moitié. Je ne savais plus du tout où regarder.

Nos trois hommes habillés de noir, étaient à l'avant du véhicule; nos sauveurs nous conduisaient ailleurs.