Chapitre 27

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Je suis sortie de la douche, attrapant une serviette mise à disposition par le personnel de l'hôpital. La pièce embuée par la température de l'eau cachait le miroir qui était face à moi. Je l'essuyai à l'aide de ma main encore fripée, gorgée d'eau, et mon regard se posa instinctivement sur mon corps blessé. Mes mains passèrent délicatement sur les cicatrices que la matraque électrique m'avait laissé.

La porte de ma chambre s'ouvrit pendant que je commençais à m'habiller, fermant la porte de la petite salle de bain le temps de couvrir ma poitrine. Je rejoignis la personne qui s'était invité dans ma chambre, laissant mes lèvres s'étirer en voyant son visage doux et ses yeux ambres se poser sur moi.

- Tu vas bien ? Se pressa-t-il.
- Oui, merci Shoyo. Souriais-je en l'enlaçant.
- Tu viens au commissariat ? Dit-il en me voyant prête à partir pour l'heure convenue.
- Oui, je suis convoquée avec Hajime. Tu l'es aussi ?
- Oui, je passais pour savoir ton état. Tobio m'avait prévenu que tu allais bien, mais je voulais vraiment te voir... Murmura-t-il en baissant les yeux, rougissant quelque peu.
- C'est vraiment gentil Shoyo... Bokuto m'avait averti de ton bon état de santé, alors j'ai laissé Tobio seul hier. Je suis désolée.
- Il m'a expliqué. Dit-il en souriant.

Un silence s'installa entre nous, sûrement gêné de se retrouver face à face dans une situation normale. Après tout, Shoyo et moi étions rivaux pendant notre formation au sein de la FSJA, puis nous étions devenus amis au moment où nous avions été abandonné au quartier général. Finalement il m'a défendu au péril de sa vie et est resté à mes côtés lorsque nous nous sommes retrouvé dans la même chambre de torture, me rendant tous les efforts que j'avais pu faire pour lui lorsque nous avions manqué cruellement de nourriture. À vrai dire, Shoyo avait été présent dans les moments les plus dur de ma vie, comme Tobio, et je ne pouvais pas le nier.

Le rouquin m'a soudainement prit la main d'un geste délicat, me sortant de ma rêverie pour partir de l'hôpital. Je retrouvai mon frère, Tobio, et Kuroo et Bokuto, cachant leur inquiétudes derrière leur sourires habituels, moqueurs ou simplets.

- Vous pensez qu'ils ont retrouvé des corps ? Demanda Hinata pendant la trajet.
- Ça m'étonnerait... Souffla Kuroo. Le bâtiment à littéralement explosé !
- Monsieur Nakamura ne vous a pas dit ? Déclarais-je timidement.

Les deux garçons me regardèrent en arquant un sourcil, restant sur leur gardes. Bokuto sembla éviter la conversation, regardant la route par la fenêtre, tandis que Hajime et Tobio restèrent silencieux.

- L'enquêteur nous a dit hier, à Hajime et moi, que des survivants avaient été arrêté par la police après notre évacuation... Murmurais-je.

L'ambiance se fit pensante en un rien de temps, ramenant mes amis à la cruelle réalité qui nous attendait au poste de police. Cependant, nous arrivons rapidement sur place, nous laissant tous avec un air stoïque sur le visage, cachant au mieux nos émotions.

- Bonjour à vous, soldats. Nous salua l'enquêteur derrière son bureau.
- Alors ? S'impatienta soudainement Kuroo.
- On doit... reconnaître des victimes ? Demanda Hinata d'un air dégoûté.
- Est-ce qu'on va parler avec les survivants ? Demanda Kageyama le plus simplement possible.
- Oui, en effet... Commença Nakamura. Vous allez vous repartir par groupe, et reconnaître les corps des morts, et l'identité des survivants pendant que votre supérieur sera interrogé.
- Bokuto-san ? Interrogé ? Demandais-je incrédule en me tournant vers le concerné.
- Oui, nous devons savoir comment son opération a été organisée. Expliqua l'enquêteur.

Un jeune homme guida Bokuto vers le couloir des chambres d'interrogatoire pendant que Nakamura m'expliqua la situation de mon supérieur. La tête de hibou me donna un sourire des plus sincères, nous laissant seuls pour le reste de la matinée.

Unité Commando - Haikyū!!Où les histoires vivent. Découvrez maintenant