TOME I - IX.

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La semaine suivante, la vie à Fondcombe avait reprit son cours. Ariane continuait les entraînements avec Glorfindel — désormais deux fois plus intensifs. Elle avait des courbatures sur chaque muscle et rentrait toujours en sueur des séances de maniement d'épée mais cela ne l'empêchait pas de garder le sourire. Elle se sentait libre, désormais.

Lìriel lui avait confectionné une tenue de combat sur la demande de Glorfindel. Elle se composait d'un pantalon moulant de couleur marron, d'une chemise blanche légère et d'un corsage en cuir par dessus. Bien entendu, elle ne portait pas de soutien-gorge en dessous. Elle avait eu du mal à s'y faire, mais finalement elle se sentait mieux comme ça. De toute manière, elle n'avait jamais eu une imposante poitrine. En plus de tout ça, on lui avait donné une paire de bottines à lacets en cuir brun qui étaient extrêmement confortables.

Aujourd'hui, Ariane se réveilla de bonne humeur. Elle enfila sa tenue de combat — elle avait désormais abandonné définitivement les robes.

Elle avala le plateau de petit-déjeuner que Lìriel lui avait apporté et se mit en route pour la terrasse sud où l'attendait Glorfindel comme à chaque fois qu'il l'entraînait. Le soleil perçait à travers les nuages. Il était encore tôt. Lorsqu'elle fut arrivée, elle salua Glorfindel et Arwen, qui assistait parfois à son entraînement.

— Je vois que tu as oublié de prendre ton épée... fit Glorfindel, un sourire au coin des lèvres. Tu vas pouvoir aller la chercher à l'armurerie.

Ariane perdit son sourire.

— Mais... c'est trop loooiiin, l'armurerie !

— Tu perds du temps.

Ariane se retint de soupirer et repartit d'un pas lent vers l'armurerie. Sur le chemin, elle croisa Elrohir et Legolas. Elle sourit à l'aîné d'Arwen et hocha poliment la tête en direction de Legolas. Elle reprit sa route sans s'attarder. Elle entra dans l'armurerie et eut une quinte de toux due à la poussière. La pièce n'était plus utilisée depuis des lustres. Son épée était rangée sur le côté droit. Elle se distinguait facilement des autres, de par sa récente utilisation. Ariane la saisit précautionneusement. Il lui était déjà arrivé de créer un vacarme assourdissant en faisant tomber deux ou trois épées au sol. Elle avait été chanceuse que personne ne fut passé par là au même moment.

Lorsqu'elle eut son épée en main, elle la fit tournoyer dans sa main. Elle était légère et facile à manier. Ariane avait été touchée de ce cadeau, elle avait déjà assez reçu de la part des elfes de Fondcombe... Mais il semblait bien qu'ils l'avaient adopté.

Ariane ressortit de l'armurerie, sans oublier de fermer la porte derrière elle. Elle revint auprès de son cher entraîneur.

— Dix-sept minutes aller et retour, tu t'améliores ! la taquina Glorfindel.

Elle lui tira la langue, faisant preuve de toute la maturité qui la caractérisait. Elle entendit un rire du côté du "public". Elle se retourna et se figea. Deux nouvelles personnes s'étaient assises à côté d'Arwen. Ariane interrogea Glorfindel du regard. Il fronça les sourcils. Elle chassa l'air de sa main. Elle réussirait bien à faire abstraction.

— Commençons, dit-elle.

— Tu es sûre que ça va ? s'inquiéta son mentor.

— Oui, pourquoi ? demanda-t-elle d'un ton qui se voulait détaché.

Glorfindel la fixa d'un air soucieux puis se ravisa.

— Pour rien. Commençons.

Ariane leva son épée devant elle, on ne peut plus sérieuse. Glorfindel attendit quelques secondes avant de l'attaquer par surprise. Cela fonctionna. Ariane sursauta et fit tomber son épée au sol. Elle la ramassa rapidement et se remit en place.

Excursion imprévue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant