TOME III - XLIII.

1.4K 89 144
                                    

Ariane avait veillé presque toute la nuit, attendant un quelconque signe de vie du côté d'Osgiliath. Lorsque Gandalf l'avait trouvé, assise sur le balcon de sa chambre, endormie sur ses bras, il avait esquissé un sourire.

— Ta détermination m'a toujours épaté, ma fille, lui avait-il dit.

Ariane avait relevé brusquement la tête.

— Non, je dors pas, je... Oh, c'est vous Gandalf. Quelle heure est-il ?

— L'heure pour toi d'aller dormir, Ariane. Je veillerai à ta place.

— Oh, d'accord... Merci. Vous me promettez de me réveiller si jamais vous voyez quelque chose ?

Gandalf avait hoché la tête. Ariane s'était levée et, étouffant un baillement, elle s'était dirigée vers son lit. Elle s'était endormie dans la seconde.

Lorsqu'elle se réveilla, le soleil était déjà haut dans le ciel. Elle se sentait terriblement engourdie et mit un certain temps à sortir de son lit. Elle se rendit compte qu'elle n'avait même pas pris la peine de se déshabiller avant de se coucher.

Tirant ses bras vers le haut, elle se dirigea vers le balcon, souhaitant de nouveau regarder vers la cité d'Osgiliath.

Elle étouffa un cri. Sous ses yeux se déroulait un spectacle qu'elle n'aurait jamais voulu voir. Les armées du Mordor occupaient tous les champs du Pelennor. Ils étaient plusieurs millers, armés jusqu'aux dents, accompagnés de catapultes et d'immondes créatures d'au moins trois mètres de haut. Ariane resta figée pendant un long moment, avant de daigner bouger. Tremblante, elle attacha son épée à sa ceinture et sortit de la chambre en trombe. Elle devait trouver Gandalf.

Ça n'allait pas être chose aisée. C'était la panique générale à l'intérieur de la cité. Elle fut bousculée par bon nombre de soldats. Soudain, elle aperçut Pippin parmi un groupe de gardes. Elle s'empressa de le rejoindre.

— Pippin ! Pippin !! Tu n'as rien ?

Le Hobbit secoua la tête. Soudain, un cri déchirant fendit l'air. Ariane se boucha les oreilles et attira Pippin dans un tunnel. Les Nazgûl survolaient la cité. La jeune femme garda Pippin contre elle jusqu'à ce qu'elle soit sûre qu'ils soient partis. Après quoi, ils se mirent en quête de Gandalf.

L'assaut avait commencé. D'énormes pierres venaient s'écraser contre les murs de la cité, provoquant des éboulis meurtriers. Ariane fit très attention de ne pas se retrouver dessous, dans la panique.

Lorsqu'ils trouvèrent Gandalf, les Orques avaient réussi à grimper sur les remparts au moyen de grandes tours. Ariane dégaina son épée sans réfléchir et vola au secours de son ami. Ils se battirent côte à côte pendant un instant, jusqu'à ce que Gandalf n'aille ordonner à Pippin de remonter dans la citadelle. Ce dernier resta hagard un instant, avant de reprendre ses esprits et d'embrocher un Orque qui arrivait derrière le Magicien.

— Un vrai garde de la citadelle, hein ? fit Gandalf, tandis qu'Ariane affichait un grand sourire empli de fierté. Remontez-vite !

Pippin ne se le fit pas dire deux fois. Gandalf échangea un regard avec la jeune femme. Ils ne prononçèrent aucun mot, mais ils se comprirent mutuellement.

— Pippin, attends ! lança-t-elle soudainement.

Le Hobbit se retourna juste pour la voir monter les marches à sa suite. Il afficha un air soulagé et attendit qu'elle soit arrivée à sa hauteur pour continuer. Ariane le pressa en posant une main dans son dos. Ils arrivèrent à la citadelle après de nombreux escaliers. Ils y restèrent sains et saufs pour quelque temps.

Excursion imprévue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant