TOME II - XXX.

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Les Rohirrims plus le reste de la Communauté se remirent en route des les premières lueurs de l'aube. Ariane marcha un temps à côté de Venus, discutant avec Legolas qui lui portait compagnie. Finalement, elle décida de remonter en selle. L'elfe en profita pour s'éclipser, et partit vers l'avant du groupe, surveillant les alentours.

— Où est-elle ? La femme qui vous a offert ce bijou.

Ariane posa ses yeux sur Eowyn, qui venait de s'adresser à Aragorn. Ce dernier marchait devant elle, à côté de la Demoiselle du Rohan. Il ne répondit pas tout de suite et son regard se perdit dans le vague. Ariane afficha un air triste. Elle se rappela qu'Arwen était censée partir en Aman avec les elfes d'Imladris, et qu'Aragorn ne pouvait les suivre.

— Mon Seigneur ?... insista doucement Eowyn.

— Elle navigue vers les terres immortelles, avec ce qui reste des siens, répondit Aragorn.

Ariane perçut une profonde tristesse dans sa voix, qu'il s'efforçait cependant de cacher. Eowyn n'insista pas, et ils continuèrent leur route sans un mot. Soudain, Háma et Gamelin les dépassèrent au galop. Ariane dut s'écarter pour les laisser passer. Elle les regarda s'éloigner avec appréhension. Auraient-ils repéré quelque chose ?

Ariane continua d'avancer le visage fermé, jusqu'à ce qu'elle n'entende des hurlements retentir derrière la colline, suivi parce ce qui semblait être des grognements de bête. Elle mit tous ses sens en alerte et posa une main sur la garde de son épée. Quelques mètres devant, elle vit Legolas quitter son poste de sentinelle pour secourir les deux cavaliers. Elle prit ça pour un signal de départ et fit accélérer Vénus, qui escalada sans difficulté le flanc de la colline. Aragorn se lança à sa suite, à pieds pour sa part.

Ce que la jeune femme vit une fois en haut la consterna. Elle reconnut en cette créature rugissante un Warg, qui servait de monture à l'ennemi — et en particulier aux Orques. Avec chance, Legolas avait déjà tué son cavalier.

— Un éclaireur ! cria-t-il à l'intention d'Aragorn, qui s'empressa d'aller avertir le Roi Théoden.

Ariane redescendit la colline pour rejoindre Legolas en bas.

— Comment ça va ? lui demanda-t-elle.

— Je vais bien, la rassura-t-il. Mais ce n'est pas terminé. D'autres vont venir.

Ariane entendit les henissements des chevaux qui s'apprêtaient à les rejoindre. Legolas et elle se placèrent en haut de la butte pour avoir l'entière plaine sous leurs yeux. Ariane, perchée sur sa jument, dégaina son épée tandis que l'elfe bandait son arc. Lorsqu'il vit le premier ennemi arriver au loin, il tira immédiatement, atteignant sa cible du premier coup. Ariane serra la mâchoire. Il fallait qu'elle se prépare au combat imminent. Ses yeux s'écarquillèrent légèrement lorsqu'elle vit arriver de plus en plus de loups. Il lui semblait qu'ils étaient plus de cent, mais c'était très certainement la peur qui parlait.

Legolas continua à tirer ses flèches, jusqu'à ce que Gimli n'arrive sur Hasufel, et que l'elfe puisse monter en marche. Ariane lança immediatement Vénus au galop, gardant son épée serrée dans sa main. Elle n'était pas bonne cavalière, mais elle était étonnée de son bon équilibre. Finalement, conduire un cheval avec une seule main n'était pas si compliqué, quand on réussissait à avoir confiance en l'animal. Toutes deux s'étaient bien trouvées.

Les soldats ne ralentirent pas. La rencontre fut brutale. Ariane, qui s'était relayée au deuxième rang, eut quelques secondes de répit avant de devoir balancer des coups d'épée. Elle eut le temps d'observer un peu autour d'elle, comptant sur Vénus pour la diriger correctement. Elle ne vit pas immédiatement le Warg qui arrivait à toutes pattes dans sa direction, et fut prise au dépourvu. Mais elle réussit à se reprendre et le balaya d'une taillade bien placée, suivie d'un coup de sabots de la part de Vénus, qui l'envoya manger le sol quelques mètres plus loin. Ariane était si heureuse qu'elle manqua de tomber en exprimant sa joie.

Excursion imprévue.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant