Mon premier! {En Correction}

Chapitre 43

* Liza.

Je sonnai à la porte de chez moi accompagnée de Suzan, c'était décidé, aujourd'hui je devais l'annoncer à mes parents. Je ne savais pas trop comment ça allait se passer, mais l'important c'est qu'ils le sauront.

Ma mère vint m'ouvrir, mon ventre se noua en la voyant, Suzan remarqua mon malaise et me caressa le dos.

- Liza ma chérie entre... Quand je pense que j'avais trahi sa confiance. Entre Suzan, dit-elle. Suzan venait souvent passer quelques nuits chez nous donc il connaissait mes parents.

Mon père était assis sur le canapé, je ne pensais pas qu'il serait là d'habitude il travaille. J'avais l'espoir de ne trouver que ma mère, elle au moins avait le don d'être douce et compréhensive. Cela me rendait beaucoup moins sure de moi, mon sang se glaçait dans mes veines, j'avais les mains moites. Mais c'était surement mieux ainsi, les deux seront mise au courant en même temps.

- Je vais sortir les petits gâteaux du four, dit ma mère.

Suzan et moi on prit place sur le canapé. Je frottai mes paumes sur mes genoux avant d'avoir les mains jointes pour jouer avec mes doigts, signe de stresse.

- Ça va aller? Me demanda Suzan tout bas.

- Non ça ne va pas, dis-je.

- Liza ça va? Pourquoi tu transpires? Demanda ma mère en venant avec un verre de jus pour Suzan.

- Oui oui ça va. Mentis-je alors que je savais parfaitement qu'elle pourrait le voir. En fait, Non. Dis-je en jetant un regard à Suzan puis à mes parents avant de baisser la tête.

- Qu'y a-t-il Liza? Je ne sais pas pourquoi mais je ne le sens pas bien. Qu'est-ce qui te tracasse ma chérie? Dit ma mère en allant s'assoir près de mon père.

- Dis-nous ce qui te tracasse ma grande. Tu es toute pale. Renchérit mon père.

- Papa? Tu pourrais baisser le volume de la télé s'il te plait, j'ai à vous parler.

Il fit comme je demande. A présent, ils avaient tous deux les yeux fixés sur moi, m'offrant toute leur attention. Et c'était pire que si je ne l'avais pas. Car à présent, j'avais peur. Je ne savais pas comment débuter la phrase. Ni sur quel ton le dire. Je baissai les yeux vers mes mains nouées. Et ma vision devenait floue, la vue de mes mains disparaissait peu à peu sous mes yeux qui se remplissaient de larmes.

- Je...je suis enceinte, lançais-je. Murmurais-je.

- Quoi? On t'entend mal ma chérie. Si tu veux notre aide pour quelque chose, il faudrait parler plus fort. Dit ma mère.

- Je suis enceinte.

- Qu'est-ce que tu dis !?

- Pardon? Cria ma mère en se levant, les mains sur les hanches, en faisant les cents pas.

Je ne le sentais pas, alors là pas du tout. Mon père lui fronça les sourcils, s'avança en furie vers moi et sa main atterrit sur ma joue laissant une affreuse douleur.

- Après tout ce qu'on a fait pour toi et c'est comme ça que tu nous remercies! Avec un enfant!

Je ne pouvais plus contrôler mes larmes.

- Tu as osé mettre enceinte ma fille? Cria-t-il sur Suzan.

- Mr. Henry, je...

- Tais-toi! Salopard! Dehors! Sors de chez moi.

Mon père avait la réputation d'un homme sévère et intolérant. Je ne sentais plus mon corps, comme si cette réalité ne me convenait pas. Je ne pouvais pas contenir mon corps, ni supporter l'affreuse douleur dans ma poitrine. Sans compter ma main qui tremblait sur ma joue, sans pouvoir lever les yeux pour supporter la colère dans le regard de mon père, ni la confusion dans celle de ma mère qui certes, ne pouvait pas prononcer un mot.