Louise serra la petite main de sa sœur, seulement lorsqu'elle baissa la tête pour voir le visage de cette dernière elle détourna aussitôt son regard. Comment supporter de voir une telle souffrance sur un visage si innocent ?
C'est alors qu'un homme apparut à quelques mètres d'elles. C'était un homme d'un âge moyen aux cheveux bruns et grisonnants par endroit et qui avaient également une barbe. Il portait une étrange paire de lunette en forme de demi-lune et une longue robe de sorcier violette. Ce n'était pas un homme passe partout, en somme.
Dès qu'elle l'aperçu, Madame Maxime se dirigea vers lui. Ils s'entretinrent un moment en murmurant si bien que Louise ne put saisir un seul mot de ce qu'ils se disaient, mais en voyant le visage attristé de l'homme elle en déduit qu'il savait la raison de leur venue.
Il vint ensuite vers les deux élèves et leur dit anglais :
- Bonsoir mesdemoiselles, je suis Dumbledore le directeur de Poudlard.
- Bonjour Monsieur. Répondit Louise dans la même langue.
- Oh mais c'est que vous parlez anglais parfaitement !
- Eh oui. Notre mère est... était anglaise vous savez... Répondit Louise d'une voix tremblante.
Elle n'était pas encore prête à parler au passé de ses parents.
- Je sais... Enfin, venez, je vais vous emmenez jusqu'au château.
Louise était surprise qu'il n'y ait pas les condoléances d'usage mais au fond cela la rassurait, pas la peine qu'elle ait à entendre des excuses sans fond d'un parfait inconnu.
- Attendez un instant s'il vous plaît. Lui demanda la sixième année en se tournant vers son ancienne directrice. Madame, est ce que vous pourrez parler à Juliette. Dites-lui que je l'aime s'il vous plaît, reprit Louise en essuyant la larme qui tentait de rouler sur ses joues.
- Je lui dirai Louise. Répondit la directrice de Beauxbatons émue.
La jeune fille serra la grande main de la femme puis lorsqu'elle la lâcha, elle vit son ancienne directrice disparaître et, avec elle, disparaître tout espoir qu'un jour tout redevienne comme avant.
Sans une parole, elle entraîna sa sœur derrière elle et toutes deux se mirent en marche suivant Dumbledore. Pendant un long moment, Louise ne vit rien d'autre que des petites maisons toutes semblables les unes aux autres et puis soudain elle aperçut au loin, perdu dans la brume, un immense château, Poudlard.
Le bâtiment n'avait rien à voir avec Beauxbatons. En effet il flottait autour de Poudlard une atmosphère de mystère, de liberté, rien de semblable à la simple beauté de Beauxbatons. Louise se sentit immédiatement séduite et attirée par cette vieille bâtisse. Elle avait l'impression qu'au fond sa place était là. Impression étrange quand elle pensait à la raison de son arrivée ici.
C'est alors qu'elle se rappela la date exacte.
- Monsieur, nous sommes le 15 février, comment allons-nous rejoindre vos classes au milieu de l'année ? S'inquiéta-t-elle.
Non pas qu'elle comptait s'intégrer parmi les élèves mais plutôt pour sa petite sœur, qu'elle n'est pas à vivre un traumatisme de plus.
- Vous passerez l'épreuve des maisons comme tout le monde et puis nous ferons en sorte que vous rattrapiez les cours si vous avez des retards dans certaines matières. Expliqua l'homme en lui souriant avec douceur pour la rassurer.
- Et quelles sont ces "maisons" ? L'interrogea Louise.
- Il y en a quatre : Gryffondor, Serdaigle, Poufsouffle et Serpentard.
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Le Cœur d'un Black
Fiksi PenggemarAlors que le pouvoir de Voldemort se fait plus fort que jamais en Angleterre, comme dans les pays voisins, Louise Duferel et sa cadette Maude fuient Beauxbaton au milieu de l'année pour sauver leurs vies. Leur refuge : Poudlard où Dumbledore doit l...