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Moi : Ça me fait peur...

Ken met son bras autour de mes épaules et les frottes avec sa mains pour me rassurer.

Ken : T'inquiètes. On va juste passer par l'autre trottoir.

On traverse et Ken m'emmène un peu plus loin.

Moi : On va où ?

Ken : Regardes, il y a un square ici. Quand j'étais petit je sortais souvent en douce avec mes potes et on allait ici.

Moi : J'avais toujours rêvée de faire des expéditions nocturnes.

Ken : Bah pourquoi tu l'as jamais fais ?

Moi : J'allais pas y aller toute seule quand même !

Ken : T'avais pas d'amies ?

Moi : Si, mais ils habitaient plus loin et ils n'avaient pas les mêmes envies que moi.

Ken : J'ai tellement de souvenirs ici. (on arrive au niveau du parc) C'est fermé.

Moi : Dommage.

Ken : Viens, on va escalader les grilles.

Moi : Je suis en robe Ken !

Ken : Donc tu viens pas ?

Moi : Si, mais si je déchire ma robe tu me la repaies, déjà que j'en ai pas beaucoup !

Ken : Aller viens et arrêtes de parler. (il est déjà de l'autre côté de la grille)

J'arrive enfin de l'autre côté. On se posa sur un banc et on rigola bien. Il devait être aux alentours d'une heure du mat' quand on quitta le parc.

Ken : Bon, je t'ai assez retenues tu peux rentrer chez toi.

Je ne répondis rien mais tira la gueule parce que maintenant je n'ai plus envie de rentrer chez moi.

Moi (dégoûtée) : Bon bah, à la prochaine...

Ken : Bonne nuit.

Je commence à partir en trainant mes pieds et regardant le sol. Je sens Ken partir de l'autre côté pour regagner sa voiture qui est déjà assez loin maintenant. Le pauvre, à cause de moi il va devoir marcher encore au moins 1h30. Je me retourne pour le voir s'éloigner. Il marche avec les mains dans ses poches. Une dizaine de seconde après, il se retourne à son tour et voyant que je le regarde aussi, il rigole légèrement et je souris aussi. Il se retourne de nouveau pour continuer son chemin. Je finis par l'appeler.

Moi (hésitante) : Heu... Ken ! (il s'arrête et se retourne à moitié vers moi). Heu... Viens avec moi.

Il me rejoins sans cacher sa joie. Une fois qu'il arriva à mon niveau je lui dis :

Moi : Tu vas pas marcher jusqu'à ta voiture, t'en aura pour presque 2 heures. Viens, tu dormiras dans la chambre d'amis et demain je te ramène à ta voiture.

Ken : Demandé si gentiment je ne peu pas refusé. (je lui souris).

On marcha pendant une dizaine de minutes sans parler. On parle tout le temps alors de temps en temps il faut savoir ne pas parler. On arrive chez moi, je lui montre mon petit appartement, celui où j'ai vécu toute ma vie. Mes parents me l'on laisser quand ils sont partis en Grèce. Je l'ai un peu modifié mais on le reconnais quand même. J'ai laissé les photos de familles, la chambre de mon frère qui passe assez souvent.

Ken : Rien qu'à ton appart on peu tout savoir sur ta vie.

Moi : C'est vrai qu'il est très personnalisé.

Ken : J'aime bien.

Moi : Tu veux faire le tour ?

Ken : Ouais.

Je lui montre le petit appart, enfin petit mais quand même pas mal pour Paris. Il y a un couloir avec 2 grandes chambres et une très petite. J'ai laisser 2 chambres et la petite je l'ai réaménagées en une salle de dessin.

Ken : C'est ici que tu dessines ?

Moi : A la base je l'ai aménagés pour dessiné mais j'arrive pas, la salle ne m'inspire pas assez.

Ken : T'as qu'à coller une photo de moi, ça t'aidera.

Moi : C'est pas un peu narcissique ça ?

Ken : Juste un peu. Tu dessines où du coup ? (en guise de réponse je leva mon index vers le plafond).

Ken sans comprendre leva la tête vers le plafond espérant trouver quelque chose de particulier.

Moi : Sur le toit andouille !

Ken : T'as accès au toit ?

Moi : Ouais. Viens suis moi.

On passe dans ma chambre qui avant était celle de mes parents. On s'approche de la porte vitrée et je monte sur l'escalier de secours qui mène à une petite cour entre 4 immeubles. Il n'y a jamais personnes dans cette cour. La cour mène à la rue. Je passais par là quand j'étais en retard au lycée, même si ma mère insistait pour que je passe par l'escalier intérieur.

Ken : J'ai toujours rêvé d'avoir un escalier de secours petit ça aurait été plus facile pour m'échapper la nuit.

Moi : Ho crois moi j'ai tenter des millions de fois de fuguer par là, mais avant c'était la chambre de mes parents et c'était assez compliqué... (on monte sur le toit).

Ken : La vue est magnifique ici aussi. On voit mon appart.

Moi : Ha bon ? C'est où ?

Ken (montrant du doigt) : Juste là.

Moi : Ho c'est pas très loin. Ha donc en fait t'aurais pu rentrer dormir chez toi.

Ken (ignorant ma dernière phrase) : Comme ça je pourrais m'infiltrer la nuit dans ton appart par l'escalier de secours !

Moi : Fais moi penser de ne jamais laisser la fenêtre ouverte alors !

Ken me regarde avec un visage un peu dégouté, même si il sait que j'ai dit ça pour rire et sa tête me fit rire.

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GalatéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant