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12 septembre
Je sors de l'établissement, ou devrais je dire la prison, qui me sers d'école. J'ai de plus en plus de mal à y aller. Je me sens comme une personne qui n'a rien à faire ici, comme une abeille dans une fourmilière. En plus de ça, les gens ici sont horrible. Bien sûr, je n'en fais pas une généralité, je pensais plus à des filles comme Laurie et son entourage. Et oui, elle est toujours là. En plus de ça, elle traine de plus en plus avec Daniella donc cette dernière vient souvent à la sortie. Elle n'en rate jamais une pour "venir me saluer", toujours accompagné d'une remarque fort sympathique. Mais bon, j'en ai rien à faire. Si c'est leur délire, si elles ne peuvent pas vivre sans moi. Je sors donc du bâtiment et reçois un message (oui j'ai un nouveau tel).

<<de Ken>>
Viens dans la rue à côté, je t'attend.

Je ne prends pas la peine de répondre étant donné que je vais le retrouver dans même pas 2 minutes. J'arrive sur les lieux et fait la bise au fameux.

Moi : Ça fair longtemps que je t'ai pas vue ici.

Ken : J'évite de passer ici, entre ton ex pote qui fais que me coller et toute les autres.

Moi : Ouais c'est clair.

Je tourne la tête et j'aperçois Laurie sur le trottoir d'en face. Elle tourne la tête vers nous et fronce les sourcils, se demandant surement ce qu'on fait ensemble. Et c'est là, que je fis la chose que j'allais très regrettée plus tard. Je prend la tête de Ken entre mes mains et l'embrasse. À ce moment, j'en avais rien à faire que ce sois Ken ou quelqu'un d'autre, je voulais juste rendre Laurie jalouse. Au bout de plusieurs secondes, Ken s'écarta de moi.

Ken : Tu fais quoi là ?

Moi : pourquoi ça t'as pas plus ?

Son regard dévie vers Laurie toujours en train de nous regarder choquée.

Ken : Ha je comprend. Donc je suis qu'un jouet c'est ça ? Je sers juste à rendre les autres jalouse ! Et moi qui te croyais différente en fait t'es comme toute les autres, t'es comme Daniella, tu veux juste être la petite amie de Nekfeu, pas de Ken, pas de moi.

Moi : Ken attend...

Je peux voir dans son regard du dégoût. A vrai dire j'étais dégoûté de moi même. Pourquoi j'ai fais ça... décidément ma jalousie me perdra, comme je suis en train de perdre Ken, comme j'ai déjà failli le perdre il y a quelques semaines. Ken pars à toute vitesse, j'essaye tant bien que mal de le retenir mais rien à faire.
*********
19 septembre 2015, 1 semaine plus tard

Voilà déjà une semaine que Ken ne veux plus me parler. Je passe quasiment tout les jours chez lui mais il n'ouvre jamais la porte, ou alors quand il vois que c'est moi il la referme aussitôt. Il ne répond bien sûr plus au téléphone ni aux messages. Julie a aussi essayer de lui parler mais rien à faire. Je ne sais vraiment plus quoi faire... je suis vraiment une idiote. Il a fallut que je gâche tout pour rendre cette peste de Laurie jalouse. Bon voyons voir... comment je peux le joindre... quand je passe chez lui, il veut pas, quand je l'appel ou oui laisse des messages, il répond pas. Je sais vraiment plus quoi faire... Je cherche des idées sur internet mais ça ne me mêne à rien. Réfléchie... Qu'est ce qu'il aime le plus... Le rap. Mais bon, je vais pas non plus lui écrire une chanson. Ho ! C'est bon j'ai trouvé ! Je vais lui écrire une lettre. Je sais pas si ça va marcher mais au moins je pense qu'il prendra la peine de la lire... Après être allée acheter du papier et des enveloppes, je me mets directement à écrire la première. Je vais les écrire anonymement, je pense quand même qu'il saura que c'est moi.

Lettre n•1

J'ai peur. Je m'en veux. J'ai une fois de plus agi par pulsion, dans réfléchir. Je suis très angoissée en ce moment et cette angoisse se retentit sur toi, alors que tu n'y es pour rien. J'en ai bien conscience et c'est pour cela que je m'en veux autant. Je t'aime si fort...et aucune dispute, aussi explosive soit-elle, ne pourra retirer ce sentiment de mon cœur.

Je tiens sincèrement à m'excuser. J'ai été trop loin. Je n'ai pas d'excuse, je devrais savoir me contenir. J'ai peur de l'avenir et au lieu d'accepter le réconfort que tu m'offres, je suis irritante et te reproche un tas de choses.

Pardonne-moi, au nom de tous les merveilleux moments que nous avons vécus depuis tout ce temps, au nom de ce que nous avons construit et au nom de notre amitié, qui, j'en suis convaincue, est plus forte que tout. Je regrette tellement de ne pas avoir su me maîtriser !

Le pire c'est que je suis lucide : je m'emporte pour rien, te poussant inconsciemment à fuir et à t'éloigner de moi, alors que ce sont les dernières choses que je souhaite. Je vais me canaliser, je te le promets. Nos disputes m'infligent trop de douleur, pour rien. Absolument rien. Je veux que tu saches que je n'ai rien à te reprocher, que c'est moi la fautive et que j'en ai pris conscience. Laisse-moi te prouver que je vais faire des efforts sur mon comportement impulsif.

Pardonne-moi, parles moi...
reviens... tu me manques tellement.

GalatéeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant