DISTINCTS (En Correction)

Trente-deuxième Partie

  Point de vue de Willem :  [ Au même instant ]

  Je referme la porte de la chambre dans un bruit étrangement inaudible vu mon état pitoyable. Je suis épuisé. Extrêmement épuisé. Je n'ai pas réussit à fermer l'œil de la nuit, pour deux raisons.

  Je m'élance vers mon lit avec des pas traînants et les yeux à moitié clos. Je m'effrondre alors sur le lit dans un bruit sourd. Tout mon corps semble se détendre miraculeusement. Je ferme les paupières un instant et l'image qui me vient est celle de Layla.

  Voilà une des raisons de mon insomnie. Lorsqu'elle est partie hier, je n'ai pas arrêté de penser à elle. Enfin, à son corps aux courbes diaboliquement parfaite.

  Sur un premier temps, je n'ai pas réellement compris pourquoi la savoir seule dans la chambre de Queckoll m'a mis dans cette rogne. Mais il m'a vite parut évident que son corps m'attirait. Alors quand je l'ai eu devant moi, mes envies ont pris le dessus sur la raison et je me suis laissé emporté.

  Ce que je n'aurais pas du faire. Certes Layla est une femme magnifique qui ferait rêver tous les hommes, mais je ne peux avoir une relation pareille avec elle.

  Suite à ça, j'ai passé toute la nuit à la Police à travailler.

  C'est ainsi que la deuxième raison m'a rappelé pourquoi nous ne pouvons rien tenter. C'est la conversation que j'ai eu avec mon père. Inutile de préciser que cet homme m'exaspère vraiment. Il est la cruauté incarnée et il en est très fier. Il veut me transmettre ses gènes de mauvaises graines et je ne peux qu'accepter. C'est mon destin, je suis condamné à prendre la relève de sa " société ". Je ne peux me défiler, même si je rêve d'en finir avec cette vie.

  Je ferme les yeux une seconde fois et je suis agréablement surpris de ne pas avoir l'image de Layla en plein dans mon champ de vison. Je commence à sombrer dans le sommeil quand mon ordinateur émet un son me prévenant d'un nouveau mail.

  Je grogne bruyamment en me frottant les yeux du pouce et de l'index. Je retiens un bâillement en me levant du lit pour rejoindre le bureau. J'ouvre le mail. Il est envoyé par Layla. Il contient plusieurs clichés des dossiers de Queckoll avec un ‹‹ Ça suffira ? ›› en bas. Je les vérifie et je soupire de soulagement en ne voyant pas celui que je cherchais.

  Je sors mon téléphone de ma poche et appelle Alexis.

  ‹‹ Allô ?, me répond t il.

  - Envoie moi une troupe de policiers dans dix minutes !, dis je simplement.

  - C'est déjà fait ! Il y a environ une dizaine d'hommes dans l'hôtel à cette heure.

  - Bien. ››

  Je raccroche aussitôt. Puis, fixant mon Smartphone de travers, j'envoie une simple phrase à Layla. Une phrase froide, dans l'intention de lui faire comprendre que rien n'est possible entre nous. J'espère qu'elle aura compris le message.

  À : Amery.

  " Ça sera suffisant ! "

  Je jette mon téléphone sur le lit et me déshabille prestement pour passer sous une douche bien froide. Ça suffira à me réveiller. Je me frotte vigoureusement le visage en tentant d'effacer mes cernes.

  Je m'habille rapidement en un T-shirt bleu nuit, jean de la même couleur et blouson marron où est inscrit insigne. J'enfile des chaussures noires et je fourre mon pistolet dans l'arrière de ma ceinture. Il est temps d'arrêter les criminels.

  Je sors de la chambre encore un peu somnolent et me dirige vers l'ascenseur.

  Après un bref instant, les portes coulissantes s'ouvre sur le hall de l'hôtel. Je distingue parfaitement un groupe de policiers – tous des hommes – de mon Agence non loin de l'entrée principale. La majorité d'entre eux a le regard fixé dans la même direction. Je la suis et je tombe directement sur Layla. Elle semble se foutre royalement de mes hommes et cela me fait sourire.