Cinquante-quatrième Partie

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  En sortant de la salle des cellules de Police House, je me sens un peu mal d'abandonner Hillary comme ça mais j'avais déjà dépassé l'heure limite des visites. Je me dirige alors vers Stéphanie parce que j'ai l'irrésistible envie de voir l'homme que j'aime. À son niveau, je lui adresse un faible sourire et enchaîne :

  ‹‹ Willem est-il dans son bureau ? ››

  Stéphanie me lance un regard méprisant que j'ignore avec succès. Il n'est plus un secret maintenant que Willem et moi avons une relation sérieuse, nous vivons même ensemble dans son apparemment désormais. Et, apparemment, cela en fait rager une ici. Je m'amuse donc de sa réaction quand je prononce le prénom de son boss. C'est toujours jouissif, cette façon qu'elle a d'être jalouse. Et je ne m'en lasse jamais.

  ‹‹ Il est occupé !, répond t elle froidement en recadrant son regard sur l'écran de l'ordinateur.

  - Ah vraiment ? Et qu'est-ce qu'il fait ?, je demande, suspicieuse.

  - Je suis tenue au secret professionnel. ››, dit elle toujours sans un coup d'œil dans ma direction.

  Secret professionnel, hein ? Elle ne veut juste pas que je voye Willem, c'est tout. Je me contente de hocher la tête et je me dirige doucement vers les escaliers pour monter à l'étage du bureau de Willem. Comme je m'y attendais, Stéphanie ne m'a pas remarqué. Face à la porte de son bureau, je ne pris même pas la peine de frapper et j'entra en vrac :

  ‹‹ Tu t'es réveillé bien vite aujourd'hui Gendhord ! Tu avais beaucoup de boulot ou... ››

  Je me stoppe net dans ma phrase quand je remarque que Willem ne se trouve pas seule dans la pièce. Euh... On dirait que l'autre blonde avait raison...

  Plantée devant la porte ouverte, je fixe les deux visages qui me détaillent avec intérêt. L'un d'eux est celui de Willem et l'autre, celui d'un homme assez âgé, dans la cinquantaine environ. Il a les cheveux poivre-sel plaqués habilement à l'aide de sûrement une bonne couche de gel et une dose importante de fixateur. Son visage est renfermé, il possède de fines lèvres, un nez assez crochu et des iris d'un noir qui donne froid dans le dos. Et pour ne rien arranger, il porte un costard noir et a à sa main une belle canne.

  Bien qu'il faut avouer que ce monsieur est très beau, il faut aussi admettre qu'il est enveloppé d'une aura glaciale et sombre qui repousse toutes traces de gentillesse. Sa beauté est plus maléfique qu'autre chose. Il ne m'inspire pas confiance.

  ‹‹ Qu'est-ce que... Tu fais ici , m'interroge Willem, plutôt étonné.

  - Je... Euh... Je suis désolée de vous interrompre, je bredouille. Je ne savais pas que... Tu avais de la visite. ››

  Mon regard glisse malgré moi sur le fameux visiteur. Lui aussi me regarde avec ses iris noires. Je ne sais pas comment mais je réussit à soutenir son regard, certainement pour lui montrer qu'il ne me fait pas peur.

  ‹‹ Bonjour, me salue t il de sa voix grave et cassée. Pourrais je savoir à qui j'ai affaire ?

  - Personne ! Elle allait s'en aller. ››, répond Willem à ma place en me lançant un regard explicite.

  Je fronce les sourcils en le fixant. Pourquoi il dit ça ? Il ne veut pas de moi ici on dirait. Il vaudrait mieux que je m'en aille avant que des mots désagréables ne sortent de ma bouche.

  ‹‹ Excusez-moi !, dis je simplement, le regard fixé sur Willem.

  - Mais ne la chasse pas comme ça Willem !, intervient l'invité. Comment vous appelez vous ? ››

DISTINCTS (En Correction)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant