Je pose une tasse de café sous la machine et observe calmement le liquide se déverser. Depuis un certain temps déjà, j'ai retrouvé mon grand amour pour ce liquide amer. Une fois ma tasse remplie, je la prends délicatement entre mes mains et me dirige vers le salon.
Un fin sourire étire mes lèvres lorsque mes yeux tombent sur un cadre renfermant une photo de Willem et moi. C'est un selfie que j'avais pris à partir de mon téléphone et que je n'avais pas hésité à encadrer parce que je nous trouvais trop beaux là-dessus. Je souriais comme une débile alors que mon bras gauche entourait le cou de Willem pour mieux le presser contre moi. Lui, il me faisait un adorable bisou sur la joue, le sourire aux lèvres, ce qui expliquait parfaitement l'apparition de sa fossette.
Il paraît évident sur cette photo que je suis aux anges avec lui.
Et c'est le cas. A chaque fois que je me trouve avec Willem ou que je pose un regard sur lui, je me sens tellement bien que j'en arrive à me retrouver avec lui sur une autre dimension. Quand il est là, le reste disparaît. Absolument tout autour de nous s'efface. Je crois qu'il n'est pas nécessaire de préciser que je n'ai jamais ressentit un truc pareil de toute ma vie.
Dans mon passé, je n'avais pas le temps pour ce genre de '' futilités '', aurais-je dis. La seule pensée qui occupait mon esprit c'était de venger mes parents sans même savoir par où commencer. Rien ni personne n'aurais pu m'en empêcher. À croire que je n'avais pas la faculté d'aimer. J'avais articulé toutes mes actions, mes paroles, mes décisions et mes émotions autour de ça mais il a fallut que je tombe sur Willem pour que tout parte en vrille. En un seul regard, il a complètement tout remit en question.
Pourtant pas une seule seconde je ne regrette d'être tombée amoureuse de cet homme. Il fait partie intégrale de moi maintenant et je ne vois pas un avenir sans lui à mes côtés. J'en suis arrivé à un stade ou le mot amour paraît trop faible pour que je l'utilise pour décrire ce que je ressens pour lui. C'est bien plus fort que ça, c'est une obsession. Je dépend carrément de lui et, même si quelque part je devrais en avoir la trouille, cela me rassure plus qu'autre chose.
Son sourire et son regard sont devenus une sorte de drogue. J'en ai une certaine addiction.
Des fois, je me demande si ce qu'il ressent est aussi fort que l'amour que je lui porte. Et puis, quand il plonge son regard gris dilaté dans le mien, ou encore quand ses lèvres douces rentrent en contact avec ma peau, je sais que je n'ai plus aucun doute à avoir.
Je soupire doucement et porte ma tasse à mes lèvres. Toutefois, je grimace légèrement lorsque je remarque que mon café a beaucoup trop refroidit. Je la repousse donc et la pose sur la table basse avant de m'asseoir sur le canapé. Ma tête bascule lentement en arrière dans l'intention de me permettre de m'assoupir un peu mais la sonnerie de l'appart me fait me redresser.
Je souffle puis jette un coup d'oeil rapide à l'horloge de la salle. Elle indique dix-sept heures trente-trois.
" Sérieusement ? C'est qui à cette heure ? "
Je me relève finalement sans me poser plus de questions quand une nouvelle sonnerie se fait entendre. Une fois au niveau de la porte, je demande qui c'est et je suis surprise de reconnaître la voix de Alexis. Il n'est pas sensé être en plein travail ? Je lui ouvre et mon regard se plante directement dans le sien.
‹‹ Euh... Bonsoir !, je fais, quoique encore confuse.
- Comment tu vas Layla ?, me demande t il avec le sourire.
- Je vais bien... Qu'est-ce-qui t'amène ?
- Rien de grave. Juste... ››
Il se met à fouiller dans son sac avant d'en sortir une feuille qu'il me tend. J'analyse la fiche du regard avant de reporter mon regard sur lui, dans l'incompréhension. Je crois qu'il a dû s'en rendre compte puisqu'il continue :
‹‹ Tu sais, Fabiola m'a parlé du fait que tu ne voulais plus qu'on te dissuade d'accomplir ta vengeance.
- En fait..., je commence dans le but de le contredire mais il ne me laisse pas finir.
- Non, laisse moi parler ! Je ne suis pas venir pour te convaincre de tout laisser tomber. Je suis venu t'aider. ››
En voyant que je fronce les sourcils sans prendre la feuille, il recommence :
‹‹ Après réflexion, j'ai décidé de t'aider en cherchant des informations sur tes parents et leur mort. J'ai repris contact avec un collègue de la CIA et il a vite fait de rassembler tout ce qu'il savait car il m'en devait une. Et il m'a envoyé tout par e-mail il y a de cela deux semaines mais je n'ai pas trouvé le temps de te les donner. Et vu que j'avais une courte pause cet après-midi, j'en ai profité pour passer. ››
Mon regard se pose un instant sur le papier et dire que j'hésite à le prendre est un euphémisme. Je ne veux plus entendre parler de vengeance ni des assassins de mes parents. Je veux laisser tout ceci derrière moi, ne plus jamais repenser à ça car tourner la page est ma priorité. Et je sais que prendre cette feuille ne va pas m'aider.
Alors, j'ouvre la bouche pour le dire à Alexis mais celui-ci est plus rapide que moi :
‹‹ Arrête de réfléchir et prends moi cette feuille, j'ai des choses à faire et je suis pressé. ››
Je n'ai pas le temps de protester il me fourre le papier dans la main et s'en va au pas de course. Un long moment, je reste plantée devant la porte d'entrée à fixer le papier sans savoir si je dois le lire ou tout simplement le jeter à la poubelle. Finalement, je ferme la porte avant de me diriger vers la cuisine, le papier toujours en main.
" Si je le lis, ça ne me fera rien, n'est-ce-pas ? ", je tente de me convaincre.
Pourtant, malgré le fait que lire le contenu de la feuille soit une mauvaise idée, je pose mon regard sur le premier mot et je lis tout.
Je lis, comme si j'avalais les mots et, après un instant, mon regard se cale sur un nom. Dans le même moment, mon esprit bloque et je mets des minutes à faire le lien, à assimiler. Et puis, je percute. Le choc est brutal, et bordel, j'aurais aimé ne jamais avoir lu cette putain de fiche.
Dans un premier temps, mes yeux s'écarquillent tandis que je refuse de croire ce qui est écrit. C'est... C'est tout bonnement impossible. Non !! Mes pupilles dilatées fixent inlassablement le nom. Je le relis à plusieurs reprises et je repasse dans ma tête le nom. Mon cœur accélère le rythme. Il bat trop vite. Je manque d'air, d'espace aussi. Je sens l'endroit dans le quel je suis se rapetisser. Tout tourne, tout devient petit et mon souffle devient irrégulier.
Mes tempes battent à m'en casser le crâne et putain, je déteste ça. Pourtant, ce n'est pas la partie de mon corps qui me fait le plus mal. Non ! Mon organe vital pompe à une vitesse ahurissante mon sang. J'ai mal. Bordel, j'ai mal. Sans préavis, sans m'en rendre réellement compte, je m'écroule en même temps que mon monde s'effondre.
Je prie intérieurement pour que ce soit un putain de cauchemar parce que je ne veux pas le croire, je refuse. C'est impossible que la vie m'en veuille autant pour me faire truc pareil. Putain mais je ne lui rien fait à elle pour qu'elle s'acharne autant sur moi.
Bordel, non ! NON !!!
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Hey ! Comment vous allez ? J'espère que bien !
Je sais que j'ai un grand retard sur toutes mes histoires et je m'en excuse, mais c'est pas toujours facile quand on est classe d'exams ! fin bref !
Que pensez vous de ce segment ? Une idée sur ce que contient la fiche ? Layla aurait elle dû la brûler ?
Vous le saurez bien très vite avec le prochain chapitre qui promet de vous étonner ! Et à propos de ça, il reste trois chapitres à DISTINTS pour signer sa fin que je redoute bien trop.
Allez, gros bisous !! <3
Erika.
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DISTINCTS (En Correction)
RomanceQuand je suis revenue ici, mon objectif n'a jamais été de me faire de nouveaux amis, ou encore de trouver cet amour dont tout le monde parle. Je n'avais qu'un et un seul objectif. Les venger. Et rien ni personne n'aurait pu m'en empêcher car ça fais...